Afrique centrale : un chercheur explique la recrudescence du Ver de Guinée au Tchad

Le sociologue Jacob Mbaihondoum donne des raisons qui sous tendent cette résurgence dans sa thèse de doctorat qu’il vient de soutenir à l’université de Yaoundé 1.

Le Ver de Guinée ne quitte pas le Tchad. Malgré les stratégies déployées dans le pays, la maladie disparaît et réapparaît. Les statistiques montrent que après 9 ans sans notification de cas humains entre 2001 et 2009, la maladie est réapparue au Tchad en 2010. Des cas et infections ont été notifiés chez les humains et animaux dans plusieurs villages. D’où l’interrogation sociologique de l’auteur « pourquoi, malgré l’existence des politiques de santé et les dynamiques d’acteurs mobilisées, la dracunculose connaît encore une recrudescence remarquable en milieu rural au Tchad ? »

En réponse à cette question, le jeune docteur a procédé par une analyse qui s’étend sur six chapitres répartis en trois parties. Ces analyses démontrent que les politiques de santé et dynamiques d’acteurs mobilisées dans la lutte contre la dracunculose se limitent aux interventions sporadiques et dysfonctionnelles qui ne favorisent pas une réelle accessibilité du traitement et du contrôle de l’éradication de la maladie.

Plus loin dans les détails, selon le sociologue, ce qui favorise le retour régulier de la maladie, c’est un ensemble de pratiques liées à la négligence et à l’insouciance qui constituent la difficulté réduisant la capacité du programme à agir avec efficacité.

Il invoque le relâchement de la surveillance épidémiologique, l’insuffisance des moyens d’actions, de la démotivation du personnel de santé et des difficultés logistiques. Pour lui, l’accès à l’eau potable est un problème crucial pour les ménages des zones endémiques. Les bonnes pratiques liées à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement ne sont pas observées chez les populations des zones endémiques. Des pratiques culturelles freinent la lutte contre le ver de Guinée en milieu rural tchadien.
Ces différentes analyses ont valu la mention très honorable à Jacob Mbaihondoum. C’est ainsi pour ce chercheur de 34 ans, le couronnement des plusieurs années de recherche entamées à la suite de son master en sociologie rurale obtenu en 2015 dans la même université. Une institution universitaire qu’il intègre après sa licence en sociologie obtenue en 2013 à l’Université de N’Djamena au Tchad.

Cameroun-choléra : 10 décès enregistrés dans l’Extrême-Nord

Les autorités de la région camerounaise de l’Extrême-Nord ont déclaré mardi qu’au moins 10 décès dus à l’épidémie de choléra ont été enregistrés selon Xinhua.

Le gouverneur de la région Midjiyawa Bakari, cité par le média officiel CRTV, a fait savoir qu’un total de 113 cas suspects de choléra avait été enregistrés lundi lors d’une réunion de crise tenue mardi à Maroua, chef-lieu de la région.

Trois districts sanitaires de la région, dont Mokolo où se trouve le plus grand camp de réfugiés du pays, ont été touchés par l’épidémie, selon les responsables de la santé de la région.  L’autorité a attribué la résurgence de l’épidémie au mauvais assainissement local.

« Les maires, les chefs traditionnels, les chefs religieux et tout le monde doivent continuer à sensibiliser la population, mais ceux qui continuent à ne pas observer les mesures d’hygiène seront confrontés à des moments difficiles« .

Situation nationale

Le Premier ministre chef du gouvernement, Joseph Dion Ngute a présidé jeudi 29 septembre dernier à Yaoundé, les travaux du conseil de cabinet du mois de septembre 2022. De ces travaux, l’on a appris que les statistiques consolidées depuis l’apparition du choléra au mois d’octobre 2021, font état au 20 septembre 2022, d’un total de 11 993 cas notifiés dont 243 décès, soit un taux de létalité de 2% selon le ministre de la Santé Publique (Minsante), Dr Malachie Manaouda.

Au plan national, trois régions sont actives. Il s’agit de la région du Centre, du Littoral et de l’Ouest. La réponse visant à enrayer cette maladie repose sur les investigations approfondies, la désinfection des ménages et les activités communautaires de sensibilisation. Le ministre de la Santé publique a expliqué que dans le même temps, la prise en charge gratuite des malades se poursuit ainsi que la vaccination dans certains districts de santé.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), des vaccins anticholériques sûrs, administrés par voie orale, doivent être utilisés conjointement à l’amélioration de l’approvisionnement en eau et de l’assainissement pour limiter les flambées de choléra et favoriser la prévention dans les zones connues pour être à haut risque. « Depuis le début de l’épidémie de choléra fin octobre 2021, 200 personnes sont mortes sur un total de 10.322 cas » avait annoncé dans un tweet le ministre camerounais de la Santé publique.

Cameroun : le choléra progresse malgré la riposte

Le pays enregistre plus de deux mille cas de choléra déclarés et plus de 60 décès en dépit de la campagne de vaccination et de la sensibilisation en cours.   

 

Au total, 64 personnes sont mortes de l’épidémie de choléra, et 2040 autres sont déclarées atteintes de cette infection diarrhéique dans cinq des dix régions du pays. De nouveaux cas viennent d’être détectés dans la région du Centre, faisant du quartier Nkoldongo de Yaoundé et de la ville universitaire de Soa, de nouvelles zones touchées.

Les statistiques présentent une évolution ascendante de la courbe de contamination depuis la déclaration des premiers cas de maladie dans certaines régions en octobre 2021. Après  la confirmation de l’épidémie par des autorités sanitaires en janvier 2022, le nombre de cas atteint la barre de mille le mois suivant. En début février, le compteur affiche 32 décès et 1102 cas positifs. Le 14 février, le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie déclare 35 morts et 1242 cas confirmés, quatre régions touchées. Le 03 mars dernier, le pays enregistre 1693 cas et 50 décès.

Face à cette progression du vibrion cholérique, le personnel de santé assure la prise en charge dans les régions touchées. En outre, les autorités ont entamé une campagne de vaccination le 18 février 2022. Dans les formations sanitaires des districts de santé des régions du Sud-Ouest, du Littoral, du Sud, du Nord et du Centre, l’administration des premières doses de vaccin aux personnes âgées d’un an et plus est en cours. Les autorités sanitaires ont joint à cela, la sensibilisation dans les zones figurant sur la ligne rouge.

Cependant, la progression de l’épidémie n’est pas encore maîtrisée. De l’avis des spécialistes en épidémiologie, l’arrivée de la saison des pluies dans certaines régions comme le Centre et le Sud couplée à l’insalubrité, concourent à accroître les risques de contamination au vibrion cholérique. C’est pourquoi les populations sont invitées à respecter davantage les mesures d’hygiène élémentaire pour se mettre à l’abri de l’épidémie.

Par ailleurs, avec les difficultés d’accès à l’eau potable dans certains quartiers des grandes villes et le faible niveau de vie de certaines personnes, le respect de ces mesures n’est pas toujours aisé. Tandis que certains utilisent l’eau des sources et des puits parfois non traitée, d’autres ont recours aux eaux de pluie pour combler leurs besoins en eau dans les ménages. Mais au regard de la situation qui prévaut, chacun est appelé à fournir des efforts pour stopper la progression de l’épidémie.

Cameroun : voici comment éviter le choléra

Face à la progression de l’épidémie de choléra au Cameroun, chaque Camerounais est appelé à se prémunir contre la contamination au vibrion cholérique. Voici les mesures  individuelles à prendre pour éviter la maladie.

Le choléra est de retour au Cameroun depuis le 27 octobre 2021. Les autorités sanitaires ont déjà enregistré 1102 cas d’infection et 32 décès. Le choléra est considéré comme « maladie de la saleté » ou « maladie du péril fécal ». Il se manifeste par des vomissements, la diarrhée liquide, une soif constante, des crampes musculaires, une déshydratation sévère et même l’insuffisance rénale. Le choléra se transmet par des aliments et par l’eau. Mais il peut être évité par de simples gestes. Il s’agit du respect des règles d’hygiène élémentaire.

En effet, selon le sous-directeur de la lutte contre les épidémies et les pandémies au ministère de la Santé publique, l’observance des mesures préventives peut suffire à barrer la voie à l’épidémie et à rompre la chaine de contamination.

Dr Linda  Esso prescrit que « nous devons respecter les règles d’hygiène. Donc il faut régulièrement se laver les mains à l’eau propre et au savon avant de manger et après avoir été aux toilettes.  Il faut consommer une eau potable ou probabilisée  par les diverses méthodes de potabilisation de l’eau (filtrer, javelliser ou bouillir). Il faut consommer des aliments bien cuits. Et surtout en cas de symptômes de choléra, diarrhée ou de vomissement, rapidement se rendre dans la formation sanitaire la plus proche ».

 En cas d’indisponibilité de l’eau potable, un désinfectant contenant au moins 60% d’alcool peut être utilisé pour désinfecter les mains.

Des professionnels de la santé recommandent d’éviter de manger de la viande crue ou peu cuite, des fruits et légumes non cuits. Il ne faut jamais consommer des fruits non épluchés. En cas d’indisponibilité de l’eau potable, il est conseillé d’utiliser de l’eau chimiquement traitée, embouteillée pour brosser les dents, laver la vaisselle, préparer de la nourriture et faire de la glace. Ajouté à cela, la vaccination peut aider à mieux se prémunir de la maladie.

Cameroun : 1102 cas de choléra notifiés, 32 décès enregistrés

Depuis la détection des premiers cas de la maladie le 27 octobre 2021 jusqu’en février 2022, le choléra s’est répandu dans cinq des 10 régions du pays. Le gouvernement annonce des campagnes de vaccination dès le 18 février 2022.

L’épidémie de choléra place le Cameroun en état d’alerte maximale. En l’espace de deux mois, le vibrion cholérique s’est répandu dans la moitié des régions. La bactérie attaque les personnes en causant la diarrhée et des vomissements récurrents. Au 01 février 2022, « la situation épidémiologique affiche 1102 cas notifiés, 32 décès pour un taux de létalité de 2,8% », déclare le ministre de la Santé publique Manaouda Malachie dans un communiqué en date du 09 février 2022.

Déjà, cinq régions sur les 10 que compte le pays ont enregistré au moins un cas d’infection à cette maladie épidémique contagieuse. Partie du district de santé d’Ekondo Titi dans la région du Sud-Ouest  et à Yaoundé dans le Centre les 27 et 30 octobre 2021, l’épidémie est signalée à l’Extrême-Nord, dans le district de santé de Fotokol le 29 janvier 2022. Les localités de Bakassi, Limbe, Mbongue dans le Sud-Ouest ont enregistré des cas. Dans la  région du Littoral, les cas sporadiques ont été détectés le 16 janvier 2022. Le district de santé de Kribi dans le Sud n’en est pas épargné.

Face  à cette progression de l’épidémie, le gouvernement a pris des mesures préventives et curatives. Ces mesures visent à endiguer la maladie et à empêcher  son extension vers les autres régions. Il s’agit entre autre de la mobilisation d’une équipe multidisciplinaire sur le terrain, la prise en charge gratuite des malades, la sensibilisation des populations, la désinfection des ménages affectés, la distribution des kits de potabilisation d’eau, etc.

A ces mesures s’ajoute l’organisation des campagnes de vaccinations réactives dans les districts de santé touchés.

Par ailleurs, dans cette riposte qui s’organise, la vigilance des populations et l’observance des règles d’hygiène sont requises. Pour prévenir la maladie, chaque personne est appelée à se laver les mains à l’eau coulante propre, à laver  les aliments avant de les consommer, à rendre l’eau potable avant de la boire, et à bien cuire les aliments. En cas de vomissements et diarrhée récurrents, le ministre Manaouda Malachie recommande de conduire la victime vers une formation sanitaire.

Cameroun : une épidémie de choléra fait deux morts à Melong

Depuis le 28 janvier 2022, les nouveaux cas de choléra sont signalés dans les régions du Littoral et du Sud-Ouest. D’où le communiqué du sous-préfet de Melong qui interpelle les populations à adopter les mesures d’hygiènes.

L’épidémie du choléra a fait deux morts dans la commune de Melong, située dans la région du Littoral. Face à cette situation, le sous-préfet de Melong  Alain Blaise Biko Biko,  a publié un communiqué le 1er février 2022.  Il précise que de nombreuses autres personnes atteintes de choléra, sont actuellement hospitalisées dans des formations sanitaires de son département.

Il invite également les personnes présentant des signes de la maladie, notamment  la diarrhée, les vomissements et la déshydratation,  à se rapprocher rapidement des services de santé pour une prise en charge.

Dans la région du Sud-Ouest, le dernier rapport de la situation épidémiologique du Minsanté du 4 janvier 2022 précise que, le choléra a déjà fait 21 morts. Au mois de décembre 2021, plus de 600 cas ont été recensés en tout,  dans les villes de Limbé, Ekondo Titi, Bakassi, à Mbonge et  un cas à  Yaoundé.

Pour éviter une large propagation de cette maladie hydrique, le ministre de la santé publique Manaouda Malachie avait annoncé en début du mois de janvier l’arrivée de plus de 200 000 doses de vaccins contre le choléra. Notons qu’une campagne de vaccination sera organisée à cet effet,  du 18 au 23 février 2022 dans les districts de Santé du Sud-Ouest.

Le gouvernement camerounais déclare la présence de la variole simienne dans les régions anglophones

Les autorités sanitaires précisent que le phénomène a été observé dans les départements de la Momo (Nord-Ouest) et de la Manyu (Sud-Ouest).

André Mama Fouda, ministre camerounais de la Santé publique, a publié un communiqué le 17 mai pour informer le public qu’une épidémie de variole simienne a été déclarée dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Les premiers signaux d’alerte ont été enregistrés le 30 avril 2018 par le système de surveillance épidémiologiques dans les hôpitaux de district de Ndjikwa (département de la Momo, région du Nord-Ouest) et d’Akwaya (département de la Manyu, région du Sud-Ouest). Des analyses approfondies ont permis de confirmer, le 14 mai dernier, la présence de ce virus sur les personnes examinées.

Pour l’heure, des chiffres sur les sujets touchés par l’épidémie n’ont pas été communiqués. Mais, les autorités sanitaires mènent des enquêtes pour saisir la source de contamination et l’ampleur de la présence de ce virus dans les localités voisines à celles où il a été détecté.

Dans son communiqué, André Mama Fouda invite tout habitant de ces deux régions à se rendre au centre de santé le plus propre aussitôt qu’il observe une invasion cutanée accompagnée de fièvre.

La variole simienne ou « monkeypox » est une zoonose contagieuse. Chez les humains, ses symptômes sont semblables à ceux de la variole : fièvre, éruption caractéristique dans les 48 heures, etc.

Méningite : Symptômes, contagion, traitement

Chaque année, les cas de méningite foudroyante sont à l’origine de plusieurs décès. Cette maladie existe sous deux formes: bactérienne et virale

La méningite est, comme son nom l’indique, une inflammation des méninges. Ces membranes enveloppent le cerveau et la moelle épinière et forment un espace dans lequel circule le liquide céphalo-rachidien. Le rôle de ces membranes est de protéger le système nerveux central, toutefois, il arrive qu’elles soient victimes d’infection causée par différents pathogènes qui vont alors provoquer une inflammation.

Il existe ainsi plusieurs types de méningite, allant de la maladie bénigne à la maladie mortelle faute de traitement immédiat. La méningite est une maladie rare et grave qui peut survenir à tout âge. Elle touche particulièrement les enfants et les adolescents.

 Causes de la méningite bactérienne et de la méningite virale

Dans la majorité des cas (plus de 70%), la méningite est causée par un virus. On parle alors de méningite virale. Mais elle peut aussi être causée par une bactérie, auquel cas, on parle de méningite bactérienne. Dans des cas plus rares, la maladie est la manifestation de certains types de cancer, une maladie inflammatoire comme le lupus, une infection provenant d’un champignon ou par une réaction allergique à un médicament. La méningite virale présente très souvent peu de risques. Elle touche communément les enfants et les jeunes adultes et conduit généralement à une guérison spontanée.

La méningite bactérienne, elle, est beaucoup plus grave et nécessite un traitement d’urgence. Contagieuse, la méningite bactérienne peut se transmettre via un contact étroit et prolongé avec une personne infectée. Cependant, toutes les personnes exposées à la bactérie ne développent pas nécessairement la maladie. La bactérie se transmet par la salive et les sécrétions nasales, par exemple, via un baiser sur la bouche, en buvant dans les mêmes verres, en utilisant les mêmes ustensiles, bouteilles, tout ce qui est en contact avec les muqueuses buccales.

La méningite bactérienne peut être causée par différents pathogènes parmi lesquels l’Haemophilus, le méningocoque, le pneumocoque ou encore le streptocoque. Mais, seule la méningite à méningocoques est responsable d’épidémies, elle peut aussi causer de sérieuses complications et séquelles. C’est pourquoi elle est considérée comme une urgence médicale. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), c’est dans la ceinture de la méningite, qui s’étend en Afrique sub-saharienne du Sénégal à l’Ouest jusqu’à l’Éthiopie à l’Est, que l’on enregistre les taux les plus élevés de prévalence de ce type de méningite.

Les symptômes de la méningite

La méningite se manifeste par l’apparition de plusieurs symptômes caractéristiques : fièvre élevée, raideur dans la nuque, céphalées intenses (maux de tête), vomissements en jet, troubles de la conscience, convulsions chez les plus jeunes et dans certains cas, photosensibilité (difficulté à se confronter à la lumière). Il est également possible de constater une éruption cutanée de plusieurs petits boutons violacés, signalant qu’il s’agit d’une méningococcémie. En cas de méningite grave, comme une méningite bactérienne le malade peut avoir des troubles de la conscience, des agitations, et éventuellement tomber dans le coma. Les premiers symptômes de la méningite apparaissent plus ou moins rapidement et peuvent conduire à la mort en quelques jours voire quelques heures. Tout symptôme suspect doit donc inciter à consulter un médecin le plus rapidement possible qui réalisera des tests pour confirmer ou non la méningite.

Les traitements contre la méningite

Les traitements diffèrent selon l’origine bactérienne ou virale de la maladie. En cas de méningite d’origine virale, le traitement est léger, il comporte beaucoup de repos et une bonne alimentation. Le médecin peut également prescrire des médicaments pour soulager les symptômes tels que la fièvre et les maux de tête. Pour la méningite d’origine bactérienne, l’hospitalisation est indispensable et le traitement est avant tout composé d’antibiotiques. Il s’agit d’une urgence absolue, selon les spécialistes le traitement doit être instauré « au plus tard dans les trois heures, idéalement dans l’heure qui suit l’arrivée à l’hôpital ».

Selon une étude américaine, un traitement antibiotique approprié réduit à moins de 15% le risque de mourir d’une méningite, bien que le risque soit plus élevé chez les personnes âgées. Prise en charge à temps, la méningite peut être guérie. Cependant, elle est souvent fatale lorsqu’elle est détectée tardivement. Toutefois, il est possible de prévenir les méningites. Et cette prévention repose sur la vaccination (pour certaines formes de méningite) et sur le traitement préventif des personnes ayant été en contact avec des personnes malades. Il est important de se souvenir que les vaccins contre les oreillons, la rougeole ou la tuberculose (BCG) préviennent les méningites liées à ces maladies.

 

 

Ebola: au Cameroun, la montée du braconnage inquiète

Cette activité va de pair avec la consommation recrudescente de la viande de brousse, pourtant interdite dans le pays depuis le déclenchement de l’épidémie Ebola en Afrique de l’Ouest

Après le Libéria et la Sierra Leone, la Guinée fêtait enfin, il y a quelques jours, sa victoire contre la maladie à virus Ebola, qui a fait des milliers de morts en deux ans. Si l’épidémie est apparemment éradiquée en Afrique de l’Ouest, au Cameroun, on ne cache pas la crainte de la voir ressurgir, au regard de la recrudescence avec les fêtes de Noël et du Nouvel an, de vente de « viande de brousse », issu du braconnage, et véritable réservoir du virus Ebola, selon des autorités camerounaises.

Singes, tortues, porcs-épics, pangolins, crocodiles, varans… près d’une centaine de carcasses d’animaux, initialement protégés et dont la vente est interdite, a été, récemment, saisie, par les forces de l’ordre, à Douala, la capitale économique du Cameroun, selon les mêmes sources.

« Ces animaux, classés espèces protégées au Cameroun, qui ont été saisis dans deux grands marchés de la ville, alors que des commerçants s’apprêtaient à les vendre aux ménagères pour les fêtes de fin d’année, sont naturellement issus du braconnage », déplore Eitel Pandong, représentant du ministère en charge de la faune à Douala.

Si le fléau du braconnage est monnaie courante au Cameroun, (plus de 450 éléphants ont d’ailleurs été abattus par des braconniers en 2014, pour leurs défenses, selon le ministère des Forêts et de la Faune), le problème d’aujourd’hui est encore plus grave puisqu’il a été prouvé, par des sources médicales, que la viande de brousse est un véritable réservoir du virus Ebola.

« La consommation de la viande de brousse est interdite depuis plus d’un an au Cameroun parce qu’elle est un vecteur potentiel de la transmission du virus à fièvre hémorragique Ebola qui a frappé les pays voisins. Mais nous constatons que, ces derniers mois, le secteur de la viande de brousse est, de nouveau approvisionné par le biais du braconnage. C’est un fait inquiétant puisque la menace Ebola n’est pas encore complètement écartée », explique Pandong, qui ne peut, « toutefois pas fournir, les chiffres exactes concernant le marché lié braconnage. »

L’interdiction de la consommation de ces viandes, fait-il, de surcroît, observer, n’est pas encore levée. « Nous allons accentuer la sensibilisation des populations ainsi que les saisies des viandes illégales qui seront incinérées. Les opérations coup de poing seront intensifiées et les braconniers seront emprisonnés », prévient Pandong.

Du côté de la population, friande de viande de brousse, on justifie cette consommation, pourtant interdite, par un besoin d’un « apport en protéines » et « les vertus thérapeutiques », qu’elle recèle.
C’est en mars 2014 que le premier cas d’Ebola a été officiellement détecté en Guinée. L’épidémie qui a été classée comme étant d’une ampleur sans précédent par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a fait plus de 11 000 décès en Afrique de l’Ouest pour presque 30 000 cas confirmés.

Le Cameroun a réussi à éviter la propagation de la maladie sur son territoire grâce à une vigilance de taille mais, aujourd’hui, le risque réapparait dans les assiettes, surtout que le virus ne disparait pas à la cuisson, selon les scientifiques.


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Epidémie de rougeole dans le Nord-Ouest: 13 morts déjà comptés

Selon le chef de l’unité régionale de vaccination, la maladie qui sévit dans la région depuis deux mois a déjà tué 13 personnes avec plus de 114 cas signalés

L’épidémie de rougeole sévit depuis deux mois dans la région du Nord-Ouest du Cameroun. La localité de Benakouma est la plus touchée. Selon le chef de l’unité régionale de vaccination, docteur Sama Julius, la maladie a déjà fait 13 morts avec plus de 114 cas signalés jusqu’ici.

Les victimes enregistrées sont des enfants dont l’âge varie entre zéro et cinq ans, relève le quotidien Le jour dans son édition du mercredi, 19 août 2015. La résurgence de l’épidémie de rougeole dans cette partie du pays se justifie par le fait que les parents refusent d’amener leurs enfants de neuf à 11 mois dans les formations sanitaires pour les faire vacciner, indique le docteur Sama Julius, ajoutant que «les parents pensent que le traitement traditionnel est efficace pour leurs enfants alors que la vaccination demeure le seul moyen pour éviter d’être contaminé par la maladie».

Le vaccin contre la rougeole étant gratuit pour l’instant, une campagne de riposte qui consiste à vacciner les enfants des villages touchés (huit villages dans le département de la Menchum) a été lancée. Une autre est prévue du 25 au 30 août prochain à Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-Ouest, avant la campagne nationale qui sera lancée en septembre 2015.

La rougeole fait des victimes dans le Nord-Ouest du Cameroun.
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Epidémies transfrontalières: La région de l’Adamaoua connaît une période d’accalmie

Les autorités de la santé publique de cette région ont fait le point de la situation épidémiologique au cours de la visite de travail du secrétaire d’Etat au Misanté

Le 05 juin dernier, le secrétaire d’Etat au ministère de la Santé publique, chargé des pandémies et des épidémies, Alim Garga Hayatou était dans la région de l’Adamaoua. Il a présidé une réunion de concertation sur la surveillance épidémiologique transfrontalière en présence des autorités administratives et des responsables sanitaires de la région. La région château d’eau, qui partage une large frontière avec deux pays, à savoir le Nigéria à l’Ouest et la République Centrafricaine à l’Est, connaît des mouvements incessants des personnes. Mêmes si aucune vague de réfugiés n’a été enregistré sur les deux frontières au courant de cette année 2013, la situation précaire qui sévit sur l’une ou l’autre des deux frontières, notamment la menace du Boko Haram au Nigéria et l’instabilité politique en RCA, a amené les autorités locales à prendre des dispositions pour réduire les risques. Mais la situation préoccupante des réfugiés centrafricains installés sur le sol camerounais depuis 2007 a fait l’objet d’une attention particulière. On dénombre à ce jour, selon le gouverneur Abakar Ahamat, 3465 réfugiés de ce pays qui sont installés dans 52 sites répartis dans 33 villages des départements du Mbéré et de la Vina. Les conditions de vie quotidienne et les mouvements de ces réfugiés ont suscité des interrogations du secrétaire d’Etat au ministère de la Santé publique qui a voulu en savoir plus sur la situation épidémiologique locale et les mesures prises pour y faire face. Le délégué régional de la santé de l’Adamaoua Hamadicko Harouna, pour sa part rassure que les risques de propagation des maladies telles que la poliomyélite, la rougeole, fièvre jaune, la méningite ont été endigués grâce aux Journées Locales de Vaccination (JLVs) qui ont permis de couvrir tous les différents les districts de santé de la région (Banyo, Bankim, Tignère, Kontcha , Meiganga et Djohong). Par ailleurs il a tout de même relevé qu’avec la saison pluvieuse, le risque zéro lié à la résurgence de l’épidémie de choléra est loin d’être atteint. C’est ainsi que le gouverneur invite le personnel de santé de la région à rester en alerte pour parer aux éventuels cas signalés.

Malgré d’énormes efforts consentis par le personnel de santé de l’Adamaoua, qui ont été loués par secrétaire d’Etat à la Santé chargé des épidémies et des pandémies, de nombreux défis restent à relever. En ce qui concerne les vaccinations dans les zones frontalières, 110% de population camerounaise ont été vaccinées, et nous avons prévu d’aller au-delà des frontières pour vacciner les populations nigérianes, et aussi centrafricaines pour éviter les surprises désagréables a mentionné Alim Garga Hayatou. Le manque de matériels roulants, les difficultés de communication et d’accès dans certaines zones des districts de santé constituent de véritables entraves pour la conduite des opérations de vaccinations dans les localités frontalières et la prise en charge des réfugiés. Grâce au soutien du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR), qui a apporté une aide de 250 millions de francs CFA pour la construction et l’équipement de quatre centres de santé dans le district de santé de Meiganga, la lutte contre les épidémies connaît ainsi un coup de pouce.

Alim Garga Hayatou, secrétaire d’Etat au Misanté
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Gabon: Risque d’une épidémie de Chikungunya

150 cas suspects de chikungunya ont déjà été dénombrés à Libreville

Le ministère gabonais de la Santé a annoncé dans un communiqué publié mercredi 12 décembre 2012 soir, que 150 cas suspects de chikungunya, ont été enregistrés à l’hôpital régional de Melen dans la périphérie de Libreville. C’est une maladie transmise par des moustiques et provoquant de graves douleurs. Dans une déclaration lue sur le plateau de la télévision gabonaise par le conseiller en communication du ministère de la Santé, Marie Josée Ndombi, du point de vue clinique, cette affection laisse fortement suspecter une épidémie de chikungunya. Selon le texte, des prélèvements sont en cours d’examen pour établir avec certitude l’origine de l’épidémie de fièvre, céphalées, courbatures et douleurs articulaires qui sévit à Libreville.

Déjà en fin novembre dernier, le ministère de la Santé avait reconnu l’existence d’une épidémie de chikungunya dans la ville de Mouila, à 444 km au sud de Libreville. A Mouila comme à Libreville, les malades se plaignent des mêmes symptômes. Paralysie partielle des membres inférieurs, douleurs abdominales, fièvre, grippe et maux de tête. C’est la seconde fois que chikungunia touche le Gabon. La première épidémie est survenue en 2007. Plus de 21 000 Gabonais étaient contaminés. Des comités de crise étaient mis en place dans les aéroports comme dans les centres de santé. Pour cette dernière résurgence par contre, le Gabon ne panique pas. Contrairement au paludisme, chikungunya transmis aussi par les moustiques n’est pas aussi mortel. La maladie se soigne sans complications. Le gouvernement conseille de porter des vêtements longs le soir, de dormir sous une moustiquaire imprégnée, dès les premiers symptômes se rendre rapidement dans un centre de santé, et détruire tous les gites à moustiques comme les eaux stagnantes au tour des habitations.


Le choléra peu à peu maitrisé au Cameroun

Les autorités font part de ce que 6000 personnes ont reçu des soins avec succès dans la région de l’Extrême nord d’où est partie l’épidémie

Des signes de régression de la maladie
Selon une information de la radio nationale, 6576 malades de choléra auraient été guéris sur un total de 7 048 cas enregistrés depuis l’apparition du choléra, dans la région de l’Extrême-nord du Cameroun. Aux dernières nouvelles, la maladie avait fait 472 morts, dont un nombre indéterminé d’enfants. On a assisté par la suite à une véritable psychose du choléra au Cameroun. En plus de la prise en charge gratuite des malades, un accent continu d’être mis sur la conscientisation des populations, le respect des mesures d’hygiène à observer afin de ne pas contracter la maladie, a indiqué un responsable du ministère de la Santé. Sur le terrain, des équipes mobiles constituées des personnels de la Santé publique et des volontaires formés à ce sujet sillonnent les villes et les villages de l’Extrême-Nord; en langues locales, elles apprennent aux populations les dispositions à prendre pour ne pas contracter le vibrion cholérique. En plus de cette tâche de sensibilisation, des experts procèdent au traitement des points d’eau et à la désinfection des latrines. De même, elles désinfectent systématiquement les concessions où réside un malade de choléra, ou même celles où est déclaré un cas suspect. Les autorités camerounaises avaient établi un plan de lutte sur un an et qui devait coûter environ deux milliards de FCFA. Il est difficile de savoir aujourd’hui à quel stade d’évolution du plan d’éradication il se trouve. Le gouvernement bénéficie sur le terrain, du concours des partenaires, notamment l’Unicef, le HCR, l’UNFPA, la Croix rouge, l’Oms, Care Cameroon, Plan Cameroon et Médecins sans frontières entre autres.

Le respect des règles d’hygiène reste de mise
La brusque évolution de la maladie a fait de cette épidémie de choléra, la plus meurtrière depuis au moins 20 ans. De nombreux observateurs indiquent que le gouvernement a fait preuve de négligence dans sa réaction face à la maladie. De nombreuses agences onusiennes opérant dans cette partie du Cameroun affirment avoir alerté les autorités sur les risques de survenance de maladie hydrique en raison de fortes inondations envisagées. Le Ministre André Mama Fouda de la Santé publique a été assez critiqué pour sa gestion de la maladie. Le gouvernement fait aujourd’hui une prévention surprenante. Lorsqu’on prévient c’est pour éviter la maladie. Mais si on prévient quand la maladie est déjà sur le terrain cela reste une stratégie spéciale, a fait remarquer un journaliste qui a séjourné dans le Nord. Après des alertes de propagation dans les grandes villes de Yaoundé et de Douala, le calme semble être revenu. Cependant, les autorités ont fait part de ce qu’un cas avait été détecté et maitrisé dans la localité de Foumbot, une localité de la région de l’Ouest. Le gouverneur de cette unité administrative est allé lui-même sur les lieux pour voir ce dont il était question. Dans une de ses éditions, le quotidien Le Jour faisait part de ce qu’un enfant avait été débarqué d’un avion à Garoua dans la région du Nord, après qu’il ait révélé des symptômes de choléra. Les médecins précisent que le choléra est une maladie qui provient et se propage facilement dans les conditions d’insalubrité. Une fois que la maladie est présente, elle est très contagieuse. Se laver les mains et boire une eau saine restent une consigne stricte.

Se laver les mains et boire une eau saine restent une consigne stricte
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