Le coordinateur de l’Alliance politique pour le Changement qualifie de « grave menace » le communiqué du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.
Le communiqué du ministre de l’Administration territoriale à propos des activités illégales des alliances politiques de l’opposition provoque une série de réactions. Le ministre Paul Atanga Nji dénonce entre autres dans son communiqué, la rencontre à la prison principale de Yaoundé, entre le Jean Michel Nintcheu et le leader séparatiste condamné à la prison à vie pour « terrorisme », Sisiku Ayuk Tabe. Selon le ministre, l’Alliance politique pour le changement et l’Alliance pour la transition politique au Cameroun ne sont pas autorisées à mener des activités politiques au regard de la loi.
Face à cette communication, Jean Michel Nintcheu, président national du Front pour le Changement du Cameroun (FCC) et coordinateur de l’APC, rejette l’idée de l’illégalité. L’ancien militant du SDF rappelle que « les coalitions politiques n’ont pas d’existence juridique autre que celle de leurs membres. A ce titre, l’APC ne se sent point concernée par les menaces contenues dans ce communiqué de presse ».
Lequel communiqué est traité par l’opposant, de « grave menace sur l’exercice des droits politiques au Cameroun ». Quant à la rencontre avec le leader séparatiste en prison, le député dit être engagé pour le dialogue politique sincère et inclusif entre les mouvements armés et la République. « Il n’a jamais formulé quelque préalable ou exigence que ce soit au gouvernement en faveur des prisonniers du conflit anglophone ».
Même communiqué, autre réaction
Qui dirige même le Cameroun ? », s’interroge La députée Ngo Issi Mbock du Parti camerounais pour la réconciliation nationale. Le membre du Parlement dit n’avoir « jamais vu des ministres de la République aussi nuls et imbus comme ceux de mon pays et en l’occurrence l’actuel MINAT ». Elle rappelle à la tutelle des partis politiques et associations que son « rôle en qualité de MINAT n’est pas de dicter aux partis politiques ce qu’ils doivent faire (…) vos ultimatums à la ridicule n’enlèveront rien à la dynamique qui s’est déjà mise en branle (…) Monsieur le MINAT, arrêtez de nous polluer l’environnement politique (…) Le Cameroun n’est pas le quartier ou votre ménage », lance l’opposante.