Concours de thèse : le Cameroun a son représentant pour la finale au Sénégal

Le doctorant Parfait Ndengue représentera le Cameroun à la finale du concours « Ma thèse en 180 secondes » qu’organise l’Agence universitaire de la Francophonie le 26 septembre à Dakar.

 Parfait Ndengue, étudiant à l’Université de Douala a remporté la finale nationale du « Ma thèse en 180 secondes », après avoir affronté 11 autres doctorants et docteurs issus d’autres établissements d’enseignements supérieur du Cameroun.

Il devra par conséquent être le challenger du pays à la finale internationale qu’organise l’Agence universitaire de la Francophonie à Dakar, au Sénégal, le 26 septembre prochain.

Ledit concours est un outil de vulgarisation scientifique auquel le Cameroun participe depuis 2015. Il est question pour les candidats de présenter en 3 minutes, leur thèse de doctorat, de manière simplifiée tout en veillant à la rendre accessible au commun des mortels.

Les candidats à « Ma thèse en 180 secondes », doivent traiter des sujets d’intérêt commun et présenter des solutions à même d’influencer leurs communautés. Ils sont par ailleurs évaluer sur leur art oratoire.

Parfait Ndengue s’est illustré dans le genre jeudi, 27 juin 2019. Avec sa thèse intitulée « Expérimentation de la technique des puces à tissu « tissu Micro Array TMA : application à la classification moléculaire des cancers évasifs du sein au Cameroun », il a présenté une  méthode qui pourrait révolutionner le dépistage de cette pathologie. Note obtenue : 17,5 / 20.

« Ma thèse  évoque les difficultés qui empêchent les femmes de se faire dépister à temps, notamment le coûts de l’examen. Lequel constitue au moins le triple du Smig et n’est donc pas à la portée du Camerounais moyen. Pourquoi cela ? Simplement parce que la méthode en vigueur consiste à prélever un échantillon de sang et de le mettre sur une bandelette pour effectuer les test. Ces bandelettes sont changées d’u patient à l’autre ce qui entraine des coûts. J’ai pensé à une technique qui permet d’apposer plusieurs échantillons sur une seule bandelette », explique-t-il avant de conclure « un peu comme si vous graviez les chansons de plusieurs artistes que vous aimez sur un seul DVD alors lieu de le faire sur plusieurs DVD. Vous dépensez moins, et vous faites de l’économie de temps. »

Concours national « Ma thèse en 180 secondes » : Bernie Djamen remporte l’édition 2017

L’étudiante en chimie biologique de la faculté des sciences de l’Université de Douala a séduit le jury et le public du concours national «Ma thèse en 180 secondes».

La finale nationale 2017 de « Ma thèse en 180 secondes », organisée par la Direction régional Afrique Centrale et des Grands lacs de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), s’est déroulée le 28 juin à Yaoundé, dans la salle de spectacle de l’Institut français du Cameroun. Neuf doctorants, issus des universités et regroupements universitaires camerounais membres de l’AUF, ont présenté leur travail de recherche en 180 secondes chrono.

«Étude phytochimique et évaluation de l’activité antitrypanosomale de l’extrait brut et des composés isolés d’une plante camerounaise : Uapaca Guineensis (Euphorbiaceae) ». Vous êtes déjà perdus? Pas de panique… Nous aussi. Tout l’enjeu de «Ma thèse en 180 secondes» est là: encourager des doctorants à vulgariser leurs sujets de thèses, souvent très complexes, pour le grand public. L’édition 2017 de ce concours a été remportée par Ahri Bernie Djamen Mbeunkeu, qui a commencé sa thèse de biochimie en janvier 2015.

Coup double
L’Etudiante  en chimie biologique de la faculté des sciences de l’Université de Douala a  fait coup double en s’adjugeant à la fois le prix du jury  et le prix du public. Elle représentera le Cameroun à la finale internationale à Liège, en Belgique, le 28 septembre prochain. Elle est arrivée devant son camarade de l’Université de Douala, Romaric Ateugieu Guemechieu (2e). Le troisième prix du jury a été décerné à Flora Himco Fodjo, représentante de l’Université de Dschang.

Aboutir à la victoire finale a nécessité un important travail de préparation pour celle qui mène sa thèse au laboratoire de l’Université de Douala.

« Mon travail est une contribution à l’étude chimique et l’évaluation des activités antiparasitaires d’une plante médicinale camerounaise. Ce qui m’a permise de me distinguer des autres et d’être sélectionnée  pour le concours national », raconte Ahri Bernie Djamen Mbeunkeu. «J’avais envie d’aller au bout, comme j’ai envie de tout donner à la finale internationale!».

Ahri Bernie Djamen Mbeunkeu, lors de sa présentation

Domination féminine…
En Belgique, Ahri Bernie Djamen Mbeunkeu sera la troisième camerounaise à prendre part à la finale internationale. Elle aura à cœur de faire mieux qu’ Amba Esegni Victoria, vainqueur de la première édition (2015) et Justine Germo Nzweundji (2016).  Elle sera aidée  dans sa préparation par l’AUF qui, pour la troisième année consécutive, est associée à ce concours de vulgarisation scientifique. En partenariat avec ses établissements universitaires membres, l’AUF permettra cette année encore aux doctorants de sept autres pays africains (Bénin,  Côte d’Ivoire, Haïti, Liban, République Démocratique du Congo, Sénégal et Tunisie) de participé à la finale internationale.

Présenter l’objet de leurs années de recherches en trois minutes
Inspiré du concours australien Three minutes thesis, « Ma thèse en 180 secondes » a été initié au Québec en 2012 par l’Association francophone pour le savoir (ACFAS). Ce concours lance aux doctorants francophones le défi de présenter l’objet de leurs années de recherches en trois minutes.

L’objectif est d’exposer le sujet de leur thèse en français de façon claire, concise, convaincante et souvent humoristique, avec une seule diapositive pour support. Cet événement contribue au développement des pays participants et plus globalement à la valorisation de la communauté scientifique francophone dans son ensemble. L’AUF est membre du Comité International du Concours aux côtés de partenaires belges, français, marocains, québecois, suisses.

Pour l’AUF, ce concours suscite l’émergence de nouvelles générations de chercheurs francophones et leur offre l’occasion de rencontrer des chercheurs issus d’autres pays et d’autres disciplines.