Des experts ont dirigé un atelier pour présenter ce réseau social d’affaires aux organisations intermédiaires de la sous-région
Un Facebook pour les entreprises des pays ACP/UE
Un réseau social au service des entreprises camerounaises, c’est l’objectif que visent le groupement inter patronal du Cameroun(GICAM), et la chambre de commerce d’industrie, des mines et de l’artisanat du Cameroun (CCIMA). Mercredi 03 août 2011, ces deux organisations intermédiaires participaient aux côtés de celle du Gabon et de la République du Congo, à un atelier en vue de renforcer leur potentiel, à pouvoir former des entreprises sous leurs contrôles, à la manipulation des services offerts par le réseau social Com4Dev, entendu comme étant un espace de promotion d’une communauté des opportunités pour le développement. Selon Thierry Salmon l’expert formateur, Com4dev est susceptible de donner des avantages de visibilité et de crédibilité aux entreprises africaines. « C’est malheureusement une réalité, mais les opérateurs occidentaux ont toujours un a priori de méfiance envers leurs partenaires des pays de la zone Afrique Caraïbes et Pacifique (ACP). Or avec cette plateforme, cette situation pourrait se résoudre, parce qu’en principe toutes les entreprises qui y figureront jouiront plutôt d’un gain de sérieux, puisque ce sont des organisations intermédiaires qui managent leurs entrées », a-t-il déclaré face à la presse. « La plateforme devrait aussi permettre et faciliter la création de réseaux pour trouver des débouchées dans la région ACP », a-t-il ajouté. Concrètement, le réseau fonctionnera comme Facebook, où tout le monde peut être connecté à tout le monde sans restrictions, sauf que les membres présents sur le réseau seront des opérateurs économiques, individuels ou entreprises. A son niveau opérationnel aujourd’hui, la plateforme permet aux personnes de s’inscrire et d’inscrire leurs entreprises et créer ainsi une communauté dynamique et interactive regroupant entre autres des entreprises, des associations professionnelles, des fédérations sectorielles, des Chambres de commerce, des regroupements patronaux, des organisations publiques et des bailleurs de fonds.
Un avantage comparatif affirmé pour les membres
Financé par l’Union européenne, Com4Dev a été créé sous le programme européen ProInvest, suite à une analyse des besoins des organisations intermédiaires et d’autres acteurs du développement du secteur privé ACP, selon le document de présentation remis à la presse. Avec les inscriptions du Cameroun, du Gabon, du Congo et d’autres pays, la plate forme permet aujourd’hui à 500 organisations, 400 sociétés et plus de 700 utilisateurs individuels, à travers les Etats ACP et de l’Union Européenne, d’être reliés pour des partages d’expériences ou des échanges d’affaire. L’objectif des experts formateurs est de parvenir à permettre l’appropriation par le plus grand nombre d’organisation intermédiaires. Sont comptées ici les organisations professionnelles, mais aussi les entités sous régionales. A l’issue de l’atelier de Yaoundé, le GICAM, la chambre de commerce du Cameroun et les organisations venues du Congo et du Gabon, devraient acquérir, une certification d’information et de formation. Cela leur donnera qualité pour organiser les inscriptions du plus grand nombre d’entreprises chacun dans son espace de compétence. Certaines inquiétudes ont été présentées, en rapport avec la difficulté pour les entreprises africaines de respecter les normes. « C’est un point pertinent, mais le gain de visibilité et d’opportunités est beaucoup trop grand pour que cela soit un véritable frein à la plateforme; de plus, lorsqu’on verra la qualité et le niveau des offres présentées par des concurrents, cela apportera non seulement un gain d’expertise, mais aussi un besoin de s’arrimer aux initiatives de performance », a répondu Mathieu Assienne, représentant le GICAM. L’union Européenne a mis un peu plus d’un million d’euros pour soutenir le concept, notamment à travers le programme Proinvest. Ce projet arrivant bientôt à son terme, le Centre pour le Développement de l’Entreprise (CDE), devrait prendre le relais. Mais à terme, les organisations africaines devraient prendre le relais. Certaines se seraient déjà prononcées favorablement.
