Cemac: les chefs d’Etat attendus en Guinée équatoriale vendredi

Une Session centrée sur la sortie de la crise en  Cemac se tiendra vendredi à Oyala, sur convocation du président en exercice de l’instance, Téodoro Obiang Nguéma Mbasogo

Une Session Ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se tiendra le vendredi 17 février 2017 à Oyala, en  Guinée équatoriale.

Lees assises initiées par le président en exercice de la Cemac, Teodoro Obiang Nguéma Mbasogo, devraient porter entre autres, sur l’intégration économique et les issues vers une sortie de crise économique en dans la sous-région.

Ces travaux interviennent près de deux mois après un sommet organisé à Yaoundé par le président Paul Biya et dédié à la recherche des solutions pour sortir de la crise économique qui menace les pays de  la Cemac. Laquelle crise est le fait de la chute des cours des matières premières, notamment le pétrole dont dépendent plusieurs pays africains, qui sévit depuis près de deux années.

En prélude à ce sommet, la 31è session ordinaire du conseil des ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) s’est ouvert le 07 février et devrait s’achever mercredi. Depuis sept jours, les ministres travaillent à l’analyse du projet du budget et du plan d’action 2017.

«L’environnement de crise dans lequel nous évoluons depuis quelques années n’a pas significativement évolué. La crise pétrolière et la crise sécuritaire que vit et subit notre zone ont eu pour conséquence la raréfaction des ressources et nous oblige à adopter un budget de crise», a martelé la vice-présidente de la Commission de la Cemac, Rosario Mbasogo Kung Nguidang, à l’occasion de la réunion du comité inter-Etats préparatoire à la session du conseil de l’UEAC.

Les questions relatives à la poursuite de la mise en œuvre des réformes institutionnelles, avec l’installation des cours communautaires ; le renforcement de l’Union douanière ; la consolidation du marché commun ; l’assainissement des finances publiques communautaires  et la rationalisation des communautés économiques régionales en Afrique centrale, seront également au menu des assises des ministres.

 

Le Cameroun en quête de sept milliards F sur le marché de la CEMAC

Le gouvernement camerounais procède, mercredi prochain, à une émission de bons du Trésor assimilables. Cette opération sera la deuxième du genre depuis le début de l’année

Le gouvernement camerounais procède ce mercredi08 février à une émission de bons du Trésor assimilables (BTA) d’un montant de 7 milliards FCFA sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), a appris APA de source officielle.

Cette opération, dont la valeur nominale unitaire est de 1 million FCFA, se déroulera auprès de 16 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) du pays émetteur mais aussi du Congo, du Gabon, de la Guinée Équatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad.

Ce sera la deuxième opération de ce type organisée depuis le début de l’année, celle effectuée le 1er février dernier, pour le même montant, ayant permis un taux de couverture de l’ordre de 97,5%.

Pour toute l’année 2017, le Cameroun recourra à des émissions de titres publics d’un montant maximum de 300 milliards FCFA destinés au financement des projets de développement.

La Cemac s’impose des mesures d’austérité pour contrer la crise économique

La situation de crise économique qui sévit dans les pays de la Cemac est la résultante de la baisse des cours de pétrole persistant depuis 2014

Une vague d’inquiétudes agite la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), obligée de s’imposer une ligne de mesures d’austérité pour pouvoir atténuer les effets d’une crise économique durement ressentie dans la région, à cause du choc pétrolier persistant depuis 2014 avec la chute des cours d’autres matières premières.

Fin 2016 à Yaoundé, les chefs d’Etat du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad, les six pays membres de la CEMAC, s’étaient mis d’accord lors d’un sommet extraordinaire pour mettre en uvre des politiques d’ajustement structurel en vue de sortir de la crise.

Un mois après, aucune information ne filtre encore sur la nature et les modalités d’application de cette décision contenue dans une liste de vingt et une résolutions, et pour laquelle ces dirigeants ont sollicité l’aide du Fonds monétaire international (FMI) représenté à ce rendez-vous par sa directrice générale, Christine Lagarde, en personne.
« Tout programme d’ajustement structurel a un coût social et ça touche les populations moyennes et les populations faibles, ça touche les jeunes au niveau de l’emploi. Ce qui fait le terreau au niveau de l’extrémisme », a pourtant exposé dans un entretien à Xinhua le gouverneur de Bank Al-Maghrib, la banque centrale marocaine, Abdellatif Jouahri, en visite à Yaoundé la semaine dernière.

Confrontés à une grave crise économique, les pays de la Cemac avaient déjà connu avec d’autres d’Afrique entre la fin des années 1980 et la décennie 1990 l’expérience des ajustements structurels, sous la contrainte du FMI et de la Banque mondiale.

Avec sa cohorte de privatisations d’entreprises publiques touchant jusqu’à des fleurons des économies nationales, de licenciements massifs et de gel des recrutements dans les administrations publiques, cette cure d’austérité qui continue aujourd’hui de hanter les esprits dans l’opinion publique avait entraîné des effets plus dévastateurs que réparateurs sur l’évolution de ces pays.

A l’exception de la RCA, qui tente de sortir de plus de trois ans de conflit, cette région est composée de pays producteurs et exportateurs nets de pétrole. « Nous avons des réserves (de change), encore des réserves. Mais, dans tous les pays exportateurs d’hydrocarbures, les réserves baissent », souligne Lucas Abaga Nchama, le gouverneur sortant de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).

Dans son rôle de garant de la stabilité financière et monétaire puis de surveillance macroéconomique, cette banque centrale régionale a organisé le 25 janvier à Yaoundé, dans la perspective de la mise en uvre des résolutions du sommet des chefs d’Etat du 23 décembre, une conférence de haut niveau sur le thème « les banques centrales face aux chocs exogènes : stratégies de sortie de crise ».

C’était avec la participation des dirigeants de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et d’autres banques centrales du Maroc, d’Algérie, du Nigeria, des Comores, d’Ouganda, de la Zambie, du Zimbabwe, de la Guinée, du Burundi, du Cambodge, de la République démocratique du Congo (RDC), de la Mauritanie, de Sao Tomé et Principe, du Malawi et du Swaziland.

Pendant longtemps, la BEAC a alerté à l’intention de ses leaders politiques sur la nécessité de mettre en uvre des réformes structurelles et économiques pertinentes, et la diversification de leurs économies fragiles afin de remédier à leur dépendance quasi-générale, hormis le Cameroun, des exportations de pétrole comme principale source de recettes budgétaires.

Dans son constat lors de la conférence, M. Abaga Nchama a déploré que la prévention des crises économiques et financières continue d’être « l’un des maillons les plus faibles de nos systèmes décisionnels alors que, comme nous le savons tous, elle est indispensable à la définition de toute stratégie crédible visant à limiter le risque systémique ».

Renforcer la capacité de résistance
C’est aussi une stratégie efficace pour aider « à renforcer la capacité de résistance du système financier, à contenir les effets de contagion, notamment au sein des unions monétaires, et à accroître plus globalement la résilience des économies », a en outre précisé le dirigeant bancaire.

« Qu’on soit exportateur ou importateur de pétrole, nous en tant que banques centrales, ce que nous demandons à nos gouvernements, c’est une bonne gouvernance, c’est une définition de stratégies de long terme, c’est une définition de priorisations, c’est une optimisation de l’utilisation ressources et évidemment la meilleure rationalisation des dépenses », a pour sa part Abdellatif Jouahri.

« J’ai été ministre des Finances et j’ai conduit un programme d’ajustement structurel au Maroc. Maintenant ce que je dis au gouvernement, c’est d’éviter de retomber dans une situation d’ajustement structurel. On n’est jamais à l’abri. Nous avons maintenant une marge de man uvre assez large », a insisté le haut responsable marocain dans l’entretien accordé à Xinhua.

Au sein de la zone Cemac, les crises mettent souvent long à être résolues, à cause de la lenteur de la réactivité des dirigeants. Pour conduire avec efficacité les nouvelles politiques d’ajustement structurel annoncées, la Beac les invite à poursuivre « avec courage et détermination » la réforme des institutions nationales et la modernisation des processus décisionnels engagées dans plusieurs pays.
Y compris la Guinée équatoriale, ex-colonie espagnole membre de cette organisation, les six pays de la région sont liés à la France, l’ancienne puissance coloniale, par un vieil accord de partenariat datant des années 1970 et qui les oblige à déposer la moitié de leurs réserves internationales dans les comptes du Trésor français à Paris.

Ils forment une union monétaire utilisant comme monnaie le franc CFA, lié par un taux de parité fixe à l’euro, plus de dix ans après la disparition du franc français par lequel cette parité avait été instituée, et non convertible avec l’autre franc CFA utilisé au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Contrairement à la Cemac, certains pays de cette région possèdent leurs propres banques centrales nationales. C’est le cas de la Guinée-Conakry, où il est fait état d’un regain d’activité grâce à une série de mesures favorables au retour de l’investissement, après la crise d’Ebola ayant sérieusement mis à mal l’économie nationale.

L’une de ces mesures a consisté à une baisse de 22 à 16% puis une légère hausse à 18% du taux de des réserves obligataires, pour permettre aux banques de mieux soutenir le financement de l’économie nationale, selon Nianga Komata Goumou, second vice-gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG).

« Nous avons doublé le capital, qui était de 50 milliards (de francs guinéens, 5,3 millions de dollars). Nous avons demandé aux banques d’aller à 100 milliards. Bien sûr, les banques les plus solides sont à 300 milliards », a détaillé M. Goumou.

« Nous sommes en train de préparer en ce moment, annonce-t-il, des levées de fonds pour 500 milliards en emprunt obligataire, pour permettre au ministre des Travaux publics de travailler sur des routes ». Un premier montant de 400 milliards avait déjà été levé en 2015, pour financer un projet d’énergie.

Pour maintenir la stabilité financière face à la chute des prix du pétrole et la croissance continuellement en baisse, de l’ordre d’environ 1% au quatrième trimestre de 2016, la Beac a adopté des mesures similaires.

Suite à une baisse de 50% des coefficients des réserves obligataires applicables des pays membres, l’institut d’émission a alloué au cours de cette année près de 600 milliards de francs CFA (environ 1 milliard de dollars) pour soutenir le renforcement de la trésorerie des banques.

Il a aussi signé une convention avec la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) pour une dotation de 400 milliards de francs (666,6 millions de dollars) pour le financement des projets de développement.

Cemac: les Etats mobilisent près de 4.000 milliards F sur le marché de la Beac

Les fonds levés en six ans ont contribué, entre autres, à la diversification et à l’élargissement des sources de financement des Etats

Les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) ont mobilisés au cours des six dernières années près de 4.000 milliards de francs CFA (plus de 6,6 milliards de dollars) pour financer leurs économies, indique le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), Lucas Abaga Nchama.

Ce chiffre illustre le rôle de plus en plus important des marchés financiers pour répondre aux besoins de financements, notamment en faveur des infrastructures, au sein de cette organisation régionale composée du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad.

Le premier de ces pays à avoir recours à ce système est le Cameroun. C’était en décembre 2010, pour un montant de 200 milliards de francs CFA (plus de 333 millions de dollars).

Depuis lors, le gouvernement camerounais a multiplié ces opérations et la pratique a pris de l’ampleur. Elle s’est étendue aux autres pays, aujourd’hui en difficulté du fait de la chute des prix des matières première dont le pétrole, leur principale source de recettes budgétaires.

« Ce marché a donc contribué à la diversification et à l’élargissement des sources de financement des Etats, tout en contribuant à la résorption progressive de l’excès de liquidités du système bancaire de la zone », a résumé lors d’une cérémonie mercredi à Yaoundé, le gouverneur de la Beac, Lucas Abaga Nchama.

C’est le résultat de l’amélioration de l’efficacité de la politique monétaire de la banque centrale régionale et du renforcement la stabilité financière dans la zone, deux actions fortes menées sous l’impulsion de l’Equato-guinéen, qui s’apprête à quitter ses fonctions après un mandat de sept ans pour céder à la place au Tchadien Abbas Mahamat Tolli.

« Il y a lieu également de noter que les résultats de la banque centrale ont été redressés, grâce à une gestion en bon père de famille, rejetant notamment toute forme de spéculation. Ils ont été bénéficiaires pendant toute la durée de la mandature, avec un niveau exceptionnel atteint en 2015, soit 160 milliards de francs CFA (plus de 266 millions de dollars) », indique-t-il en outre.

Pour 2016, les résultats en cours d’examen « devraient être au moins autant que ceux de l’année précédente », ajoute-t-il.


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Cemac: un dispositif pour renforcer le partage de l’information

Le système de gestion des connaissances devrait favoriser un accès rapide à l’ensemble des informations traitées au sein de la de la sous-région

L’Allemagne concrétise son initiative pour soutenir la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) dans l’implémentation de son programme de gestion des connaissances.

Ce pays, via la GIZ son agence de coopération internationale pour le développement, a mis au point une technologie permettant le partage de l’information entre les membres de ladite Commission, entre les différentes institutions spécialisées de la Cemac ainsi qu’entre les Etats-membres.

Il s’agit du m2n@CEMAC. Un système capable de procéder automatiquement à l’analyse des documents, la visualisation graphique et la classification desdits documents. Il a été conçu dans le cadre du projet et de renforcement de la gouvernance des matières premières en Afrique centrale (Remap-Cemac) de la GIZ.

Intégré dans un serveur, le m2n@CEMAC a été réceptionné à Yaoundé mardi, 25 janvier 2017, par le commissaire du département des infrastructures et du développement durable de la Cemac, Hassan Adoum Bakhit, représentant le président de la Commission. C’était au cours d’une cérémonie tenue en présence du chancelier d’Allemagne, Axel Saurer, de la directrice résidente du bureau régional de la GIZ, Michaela Braun, et du conseiller technique principal du Remap-Cemac, Uwe Michael Neumann.

«Les avantages que la Cemac peut tirer d’un tel système, en plus d’un archivage efficace et intelligent de l’information sont : la transparence, une vue d’ensemble des affaires, une prise décision facile et pertinente, un accès facile aux informations pratiques, une meilleure efficience des processus administratifs», a indiqué Uwe Michael Neumann.

Le système de gestion des connaissances, m2n@CEMAC a été élaboré par le cabinet Integrated consulting group (ICG) et financé par la GIZ à hauteur de 89 millions de Francs CFA.

Pour optimiser l’utilisation de cette technologie, la Cemac et ses partenaires pour le projet ont organisé des sessions de formations au profit des experts de la Cemac. Objectif : les sensibiliser sur l’importance de fournir le système en documents et les préparer à son utilisation.

A ce jour, le m2n@CEMAC dispose de près de 20 000 documents. Son contenu est appelé à être enrichi au fil du temps.

Remise du serveur dans lequel est intégré le système m2n@CEMAC le 25 janvier 2017.
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Cemac: la chute du prix de pétrole en débat à Brazzaville

Les ministres des Finances du Cameroun, Tchad, Gabon, Congo, de la Guinée équatoriale et de la Centrafrique évaluent, depuis lundi, la situation financière critique de leurs Etats

Une rencontre des ministres des Finances des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se tient depuis lundi, 16 janvier 2017, à Brazzaville, dans le cadre de la Session inaugurale du Comité de pilotage du programme des réformes économiques et financières (PREF-Cemac).

Les travaux de ce Comité de pilotage du PREF-Cemac visent notamment à finaliser l’architecture institutionnelle du programme PREF-Cemac à travers l’adoption de ses actes juridiques résiduels.

Ils ambitionnent aussi de définir, et son armature technique basée sur cinq piliers dont les objectifs sont entre autres : le refus d’une nouvelle dévaluation du Franc CFA de la zone Cemac. Lequel passe par la mise en place d’un comité de reformes, composé de ministres experts des pays de zone.

« Le 23 décembre 2016, en présence du directeur général du Fond monétaire international(FMI) et du ministre français de l’économie et des finances, les chefs d’Etat ont clairement affirmé , leur volonté de renforcer la stabilité macroéconomique dans la zone CEMAC et leur refus d’un réajustement de la parité monétaire actuelle en définissant le cadre d’action qu’est le PREF-Cemac.» ,a rappelé Gilbert Ondongo, ministre congolais de l’Economie, président du Comité de pilotage du PREF-Cemac.

Il a aussi exhorté les membres de Copil, à travailler de façon à «donner suite aux attentes des peuples des pays de la Cemac qui ont besoin d’une bonne monnaie, sûre, viable, stable et librement convertible pour leur échanges et leur épargne.»

Les chefs d’Etat de la zone Cemac ont mis en place le programme PREF-Cemac le 30 juillet 2016 à Malabo en Guinée Equatoriale lors de leur session extraordinaire dont le but était de trouver les solutions appropriées à la conjoncture économique et financière en zone Cemac.

Les économies des six pays de la zone Cemac ne sont pas diversifiées et sont affectées par la chute du baril de pétrole, principale source de financement de leurs économies.

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Patrice Talon réalise en huit mois ce que les chefs d’Etats de la Cemac ne font pas en 136 ans

Par J. Remy Ngono

Pendant que le gang des chefs d’États de l’Afrique centrale joue les chants des fantômes qui accompagnent l’enterrement dans le cimetière du FMI, Patrice Talon, lui, fait le bilan de ses huit mois devant le Parlement béninois.

À peine arrivé au pouvoir le 6 avril 2016, Talon a créé le Conseil national de l’éducation. Le programme scolaire a été revu pour s’adapter au développement. La pré-rentrée scolaire a été subventionnée à plus de deux milliards de francs CFA. L’université a été restructurée. Les concours frauduleux ont été annulés et réorganisés. La lutte contre les faux diplômes a permis de se débarrasser des fonctionnaires faussaires.

Pendant ce temps, l’année scolaire n’a toujours pas démarré au Tchad depuis trois mois, privant trois millions d’enfants d’école. La rentrée académique 2016-2017 ne peut pas démarrer, puisque celle de 2015- 2016 n’est pas achevée.

En huit mois, Talon a assaini les finances publiques. Il a annulé 20 décrets signés par son prédécesseur qui accordait les primes aux directeurs des cabinets et secrétaires généraux. Il a réduit les cortèges présidentiels et roule à bord de ses deux véhicules personnels.
Pendant ce temps, les séjours privés de Paul Biya avec tout son cabinet à l’hôtel Intercontinental en Suisse, durant quatre mois par an, sont payés par le contribuable camerounais, à hauteur de 60 millions de francs CFA par jour.

En huit mois, Talon a réformé l’agriculture et a désigné des chefs-lieux de départements, pendant que Paul Biya, incapable de réaliser la décentralisation depuis 20 ans, est actuellement embourbé dans les revendications de fédéralisme et d’indépendance dans les régions anglophones.

En huit mois, Talon a fait des investissements dans l’énergie et a lancé son plan d’action 2016- 2021 articulé sur 77 réformes, 300 projets estimés à 9000 milliards de francs CFA. Des autoroutes à quatre voies, un nouvel aéroport, quatre stations balnéaires. L’objectif est de faire du Bénin un pays touristique comme le Rwanda dont le tourisme est la première source du PIB.

Pendant ce temps, les vieux tourne- disques de la Cemac ne misent que sur les cours de pétrole qu’ils n’ont jamais utilisé comme levier de développement, deÌ vastent les forêts, liquident toutes les matières premières. Comme le disait Montesquieu : «quand les sauvages veulent avoir du fruit, ils coupent l’arbre au pied et cueillent le fruit. Voilà les gouvernements despotiques».

Ils ont les lesses attachées au cou, tandis que Talon se balade en liberté.

Patrice Talon, photo d’illustration
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L’échec économique et monétaire des états de la Cemac

Par Michel Lobé Etamé

La présence de Christine Lagarde, patronne du Fonds Monétaires International (FMI) et du Ministre français de l’economie, Michel Sapin, au sommet de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) le 23 Décembre 2016 n’était ni fortuite, ni un hasard de calendrier. Ces deux personnages avaient des missions régaliennes bien définies et différentes à imposer aux chefs d’états de l’Afrique Centrale (Cameroun, Gabon, République du Congo, Centrafrique et Tchad).

En effet, le Cameroun, tête de pont de la sous-région, tout comme le Gabon, le Tchad et la Guinée Équatoriale sont confrontés à des baisses des devises liées à la chute du prix du baril pétrolier et qui pénalisent leur dynamique économiques.

Pour Christine Lagarde, les économies des pays de la Cemac sont moribondes depuis une vingtaine d’années. Le Cameroun a cru bien faire en se déclassifiant de pays sous développé à pays pauvre très endetté (PPTE) et accéder ainsi à de nouveaux crédits et de nouvelles aides. Ce choix a conduit le pays à privatiser toutes les entreprises d’état rentables.

Nous savons depuis que la privatisation a été un échec. Le Cameroun a besoin à nouveau de nouveaux crédits pour relancer son économie atone. C’est ce qui justifie la présence de Christine Lagarde au Cameroun qui va proposer de nouveaux crédits et des emprunts toxiques que recouvreront les Fonds vautours, ennemis jurés des mauvais payeurs.

Le Cameroun ne sera donc pas émergent à l’horizon 2035. Il n’a ni la volonté ni les moyens d’y parvenir avec l’équipe actuelle au gouvernement. Cette situation est dramatique pour un pays qui était le moteur de l’économie africaine jusqu’en 1985.

Quant à Michel Sapin, sa mission était prévisible. Les pays de la Cemac ont tous une économie en berne. Ce constat conduira inéluctablement à une nouvelle dévaluation du franc CFA. Personne ne veut en parler, mais cette dévaluation est inévitable quand on sait que les dernières prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) des pays de la Cemac sont très en dessous des pays comme la Côte d’Ivoire qui seront de l’ordre de 6% à 11% en 2017.

Le président Paul Biya qui accueillait ses homologues de la sous-région a tenu un discours offensif, comme à son habitude. A l’écouter, on avait l’impression que des solutions miracles étaient trouvées pour dynamiser les économies atones et moribondes de la Cemac. Cette sinistrose tenace est un aveu d’échec qui paralyse tout l’espace économique et monétaire des pays de la zone franc CFA.

Paul Biya s’est rappelé à l’occasion des problèmes sociaux de son pays et de ses voisins où le chômage, la précarité, la santé et l’éducation causent des dégâts sociaux insoupçonnés. Ce discours discursif apportera-t-il une réponse à l’effondrement de ces économies? Nous pouvons en douter.

Le pétrole et la chute des matières premières agricoles ne sauraient être les seuls responsables des régressions économiques observées depuis une vingtaine d’années dans toute la sous-région. Bien sûre, il y a la guerre contre Boko Haram, l’insécurité, la délinquance et la frivolité sociale. Mais, il y a surtout un problème humain majeur : l’incompétence des hommes en place accrochés depuis des décennies au pouvoir et qui ne veulent pas passer la main.

La souffrance des populations s’exprime tous les jours par la maladie, la mort, la déscolarisation, l’alcoolisme, la perversité, le chômage, etc. Le peuple, incrédule, se cherche à travers Dieu. La prière est devenue l’antidote de tous les maux et des plaies qui ne se cicatrisent pas.

La corruption et le vol des deniers publics paralysent nos économies. Les enrichissements personnels sont devenus courants car les sanctions sont nulles ou quasi inexistantes. Voilà des maux qu’il faut combattre pour retrouver les voies du succès et du bien-être.

Les conclusions du sommet de la Cemac sommet sont cinglantes et catastrophiques : la croissance du produit brut intérieur (PIB) ne devrait pas dépasser 1%. Il n’y aura donc pas de création d’emplois dans la zone Cemac en 2017. Au pire, nous devons nous attendre à une nouvelle dévaluation du franc CFA.

Pour la jeunesse, cet aveu d’échec est perçu comme une fatalité qui entrainera de nouvelles crises qui provoqueront quelques centaines de morts dans l’indifférence totale. Les chefs d’états d’Afrique ne rendent jamais de comptes à leurs contribuables.

Michel Lobé Etamé, journaliste
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Cémac: les leçons d’un sommet extraordinaire de chefs d’Etat

La reconnaissance d’Ali Bongo comme président du Gabon, l’influence de la France sur les décisions des pays et le prestige du Cameroun dans la zone sont quelques-unes des leçons dudit Sommet

Votre journal avait donc été bien informé, lui qui annonçait, une semaine avant l’évènement, la tenue d’un sommet des chefs d’Etat du Cameroun, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République Centrafricaine et du Tchad, et l’objet de ce sommet. Cette rencontre de concertation de très haut niveau a donc eu lieu à Yaoundé. Que faut-il en retenir? Faut-il en rire ou en pleurer? Pour ceux qui, comme nous, ont la comprenette difficile, tirons quelques leçons essentielles.

1.- La leçon politique
Les chefs d’Etat de sous- région Afrique centrale ont donc fait le choix d’Ali Bongo Ondimba. En effet, s’il y avait encore un doute sur ce point, depuis ce sommet de Yaoundé, les choses sont claires: Jean Ping aura du mal à convaincre qu’il est le président de la République du Gabon. Celui qu’on connait, c’est Ali Bongo Ondimba qui a signé, pour le Gabon, les 21 résolutions du sommet extraordinaire.

2.- La leçon d’influence de la France et du Fmi
C’est confirmé, rien ne se fait de décisif en Afrique centrale sans la France et le Fmi qui, fait du hasard, est dirigé par Mme Christine Lagarde, une française, ancienne ministre de l’Economie et des finances. C’est dans les livres de la comptabilité de ce ministère que les comptes d’opérations des Etats d’une part, et de dépôt de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Béac) d’autre part, sont suivis. Le poids et l’influence de la France sont des contraintes réelles. Quant au Fonds monétaire international (Fmi), il est garant des droits de tirage spéciaux (DTS) qui constituent une partie des réserves de change des Etats. Son avis sur le niveau de ces DTS est déterminant. Les moyens d’action de la France et du Fmi leur donnent un vrai droit de véto dans le processus décisionnel de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale.

3.- La leçon de souveraineté
Elle est donnée par les six Chefs d’Etat qui ont décidé, souverainement croit-on, de suivre la majorité des experts qui ont déconseillé une dévaluation du franc Cfa. C’eût été la pire des choses à faire dans le contexte actuel. Mais, cela sera-t-il suffisant pour rassurer tout le monde? N’est-il pas temps de faire de la monnaie la variable essentielle de l’ajustement tant clamé? Le gouvernement de la Beac aura donc un rôle essentiel à jouer dans les prochains jours. Souhaitons qu’il décide, lui aussi, souverainement.

4.- la leçon de courage
Elle a été administrée par M. Pierre Moussa, Président de la Commission de la Cemac, à qui il revient désormais la lourde responsabilité de mettre en musique les 21 résolutions du sommet. Connaissant les réalités bureaucratiques de nos Etats et l’insuffisance des ressources dont la Cemac souffre, M. Moussa aura besoin de beaucoup de courage pour y arriver. Dieu merci, il semble en avoir, lui qui n’a pas hésité à dire que les mesures d’ajustements seront dures.

5- La leçon de prestige
Qui peut oser dire que le président Biya et le Cameroun n’ont pas tiré avantage du sommet, en terme de prestige? Au demeurant, c’est une retombée méritée. Il reste maintenant à faire le suivi des résolutions pour que le sommet extraordinaire de Yaoundé soit la base d’un nouveau départ de la sous région. La base d’une nouvelle forme de leadership camerounais. En effet, le Cameroun concentre tous les leaderships sous – régionaux: le leadership démographique, le leadership humain, le leadership économique et celui géostratégique. Pourra-t-il en faire des atouts ? Just wait and see.


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Route Cameroun-Congo: la BDEAC octroie 20 milliards de F

Il s’agit d’un tronçon de 85 km qui fait partie d’un ensemble de 651 km devant relier les villes de Sangmélima au Sud du Cameroun à Ouesso au Nord du Congo

La Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), financera à hauteur de 20 milliards de FCFA, la construction de la route Djoum (Sud) du Cameroun destinée à servir de liaison avec le Congo voisin, a-t-on appris mardi auprès du ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).

Il s’agit d’un tronçon de 85 km qui fait partie d’un ensemble de 651 km devant relier les villes de Sangmélima au Sud du Cameroun à Ouesso au Nord du Congo.

L’accord signé entre le gouvernement camerounais et les responsables de l’institution bancaire d’Afrique centrale rentre en droite ligne du programme triennal 2015-2017 qui met un accent particulier sur le développement des infrastructures routières entre les différents pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Le manque d’infrastructures de communication adéquates constitue un frein à l’intégration communautaire en zone Cemac, notamment entre le Cameroun, la Centrafrique, le Congo et le Tchad qui ont supprimé le passeport pour leurs ressortissants.

Tout le contraire du Gabon et de la Guinée équatoriale qui continuent à exiger ce document de voyage.

Conséquence de cette situation, le volume des échanges intracommunautaire est insignifiant, moins de 5% entre les six pays – Cameroun, Centrafrique, Congo, Gabon, Guinée équatoriale et Tchad – d’après la Commission de la Cemac.


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Cemac: la dévaluation du CFA, une solution à la crise économique

Selon l’économiste Dieudonné Essomba, les ajustements budgétaires décidés lors du sommet des chefs d’Etat, vendredi, ne saurait apporter des solutions aux problèmes économiques de la zone

La Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) «ne peut pas échapper à la dévaluation» du Franc CFA, selon Dieudonné Essomba, économiste camerounais, qui estime que cela pourrait intervenir en 2017, à Alerte Info samedi.

«Si on ne dévalue pas, on sera obligé de diviser les salaires par deux, réduire les effectifs (fonction publique) ou se surendetter», a dit M. Essomba, ex-ingénieur principal de la statistique au ministère de l’Economie, au lendemain d’un sommet extraordinaire des Chefs d’Etats de la Cemac. Lequel s’est tenu au Palais de l’Unité de Yaoundé sur invitation du président Paul Biya.

«Quelque soit le cas, ce sera toujours la misère. La Cemac n’a pas la possibilité de réduire ses dépenses intérieures. Le Cameroun a déjà utilisé cette marge de man uvre depuis 1987», a-t-il déploré.

L’économiste affirme qu’à partir de 2017, la Cemac sera «dans l’incapacité de générer des devises pour supporter son développement», et que la zone communautaire «n’aura plus la capacité d’acheter à l’extérieur».

Le statisticien dénonce de «mauvaises politiques économiques, avec des systèmes qui ne produisent rien, trop vulnérables et qui dépendent du pétrole».

Sur les six pays de la Cemac, à l’exception de la Centrafrique, cinq, à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et Tchad sont des producteurs de pétrole.

Le pétrole contribue pour 9% au PIB du Cameroun, ce taux s’élève à 85% pour la Guinée équatoriale, 50% pour le Congo-Brazzaville, à près de 45% pour le Gabon et à environ 18% pour le Tchad. L’or noir représente a environ 70% des exportations de la Cemac et plus d’un tiers de ses recettes budgétaires, selon les chiffres officiels.

En 2015, la baisse persistante des prix du baril a plombé les économies en accentuant le déficit budgétaire régional estimé à environ 6,5% du produit intérieur brut (PIB). La zone a enregistré une réduction de 37,6% de ses ventes, à 9.125,6 milliards FCFA.

Une crise qui a favorisé un effritement rapide des réserves de change du Franc CFA au trésor français. Dans ces conditions, une dévaluation de la monnaie était de plus en plus évoquée pour faire face à ce marasme économique.

Vendredi, les Chefs d’Etat de la Cemac ont décidé de ne pas dévaluer le Franc CFA et s’engagent à poursuivre des «ajustements budgétaires nécessaires à un rééquilibrage maitrisé».

Une décision que dénonce Dieudonné Essomba, qui estime que ces «atermoiements» vont accentuer la crise économique dans l’espace communautaire.

«Plus on dévalue vite, plus on rétablit vite la situation», a-t-il conclu.


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Cameroun: Idriss Déby n’a pas boycotté la fin du sommet de la Cemac (gouvernement)

L’information, qui avait circulé dans certains médias nationaux, a été démentie samedi, 24 décembre 2016, par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary

Le ministre camerounais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, a apporté « un démenti catégorique » aux affirmations selon lesquelles le président tchadien, Idriss Déby Itno, avait manifesté son mécontentement en quittant la salle avant la fin, vendredi dernier à Yaoundé, du sommet extraordinaire des chefs d’Etat membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac).

Dans une mise au point, il dénonce des « allégations qui ne sont ni plus ni moins qu’un travesti grotesque de la réalité, un déni de la vérité ».

Ayant été désigné pour être le ministre accompagnateur du président de la République du Tchad, il affirme que l’intéressé a pris part à tous les travaux, à toutes les étapes et que sa signature, au même titre que celle de ses pairs de la sous-région, est apposée sur tous les documents ayant sanctionné ledit sommet.

Selon Issa Tchiroma Bakary, tous les chefs d’État ayant marqué leur accord sur les résultats auxquels les experts étaient parvenus, le président Deby, qui « avait d’autres activités à mener » chez lui, a dû reprendre l’avion du fait d’un retard accusé dans la publication du communiqué final.

C’est au lendemain de ce départ précipité que certains médias camerounais avaient fait état d’une saute d’humeur du leader tchadien concernant l’un des points majeurs des résolutions de Yaoundé, à savoir l’annonce que le franc CFA, la monnaie commune, ne sera pas dévalué ainsi que certains observateurs l’avaient redouté.

Dans cette déclaration, rappelle-t-on, les dirigeants ont relevé que « le renforcement de la stabilité macroéconomique ne nécessite pas un réajustement de la parité monétaire actuelle, mais plutôt des efforts d’ajustement sur les plans intérieur et extérieur, assortis de réformes structurelles adéquates ».

Les médias sus-évoqués, eux, avaient fait un parallèle entre cette position commune et une déclaration de M. Déby en novembre 2015, demandant aux pays africains de quitter la zone CFA pour créer leur propre monnaie unique.

Le président du Tchad, Idriss Deby (à gauche) en compagnie de son homologue du Cameroun Paul Biya (à droite).
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Cemac: un nouveau cadre de fonctionnement des EMF en cours d’élaboration

La Cobac envisage la possibilité pour une personne agréée en qualité de dirigeant d’une microfinance de 1ère catégorie d’exercer comme dirigeant dans un autre établissement du même réseau

Un nouveau cadre de fonctionnement des Etablissements de la microfinance (EMF) est en cours d’élaboration a indiqué lundi la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac) au terme des travaux ayant permis de passer en revue les règlements et les articles ayant particulièrement attiré l’attention du régulateur des établissements financier dans l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Dans ce cadre, la Cobac envisage désormais la possibilité pour une personne agréée en qualité de dirigeant d’un EMF de première catégorie, affilié à un réseau, d’exercer comme dirigeant dans un autre établissement du même réseau, sur autorisation préalable du régulateur.

En outre, les EMF des deuxième et troisième catégories, ainsi que les organes faîtiers des réseaux pourraient être obligés de créer un comité des engagements au sein de leur conseil d’administration.

Pour ce qui est des associations professionnelles, elles, pourraient être obligées d’avoir une organisation et un fonctionnement permettant la représentativité et la prise en compte des intérêts spécifiques de chaque catégorie d’établissements de microfinance.

Enfin, il est prévu la suppression de l’interdiction pour les EMF de 1ère catégorie d’ouvrir des agences et guichets.

Par ailleurs, la Cobac a décidé d’approfondir la réflexion sur les projets de règlement relatif au capital minimum et à la limitation du montant de crédit qu’un EMF peut accorder à un client.

Une disposition devant permettre de respecter des normes prudentielles recherchées par la Cobac, mais aussi adaptées au contexte socio-économique de la microfinance en zone Cemac.


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Paul Biya invite ses pairs à préserver la stabilité économique de la zone Cemac

Le sujet était au centre du sommet extraordinaire des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale tenu vendredi, 23 décembre 2016, à Yaoundé

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, craint pour la stabilité de la sous-région. Tant sur le plan sécuritaire qu’économique. Le sujet était d’ailleurs au centre du sommet extraordi-naire des pays membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) organisé vendredi, 23 décembre 2016 à Yaoundé, à l’initiative du chef de l’Etat camerounais.

Ont répondu présents à cette invitation, tous les chefs d’Etats des pays de la Cemac. Notamment les présidents Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Idriss Deby Itno du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo, Faustin Archange Touadera de la Centrafrique, Ali Bongo On-dimba du Gabon. Etaient également au rendez-vous, la Directrice Générale du Fonds Monétaire International (Fmi), Christine Lagarde, et le ministre français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin.

Voici l’intégralité du discours du Président de la République du Cameroun, l’hôte de cette rencontre des leaders de l’Afrique centrale.
Messieurs les Présidents et Chers Frères,
Madame la Directrice Générale du Fonds Monétaire International,
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances de la République Française,
Mesdames, Messieurs,

Je voudrais, tout d’abord, vous souhaiter, ainsi qu’aux délégations qui vous accompagnent, une chaleureuse et fraternelle bienvenue et un agréable séjour au Cameroun.

Je voudrais également vous remercier très sincèrement d’avoir accepté notre invitation à la présente concertation. Par votre présence, vous témoignez, une fois encore, votre attachement à notre sous-région et votre souci constant de relever les défis qui l’interpellent.

Je salue tout particulièrement la présence de Madame Christine Lagarde, Directrice Générale du Fonds Monétaire International, et de Monsieur Michel Sapin, Ministre français de l’Économie et des Finances.

Ils ont bien voulu venir jusqu’à Yaoundé, pour se joindre à nous aujourd’hui.

Comme vous le savez, pendant une longue période, notre sous-région a joui d’une stabilité macro-économique appréciable: une croissance forte, une inflation faible et des réserves de change abondantes ont été sa caractéristique.

La situation a aujourd’hui changé.

Les cours de nos matières premières, dont le pétrole, ont connu une chute brutale. Associée à d’autres chocs exogènes (terrorisme, nombreuses manifestations d’insécurité), cette crise a profondément contribué à fragiliser nos économies. Leur croissance a reculé, l’inflation a repris et nos ré-serves de change ont substantiellement baissé.

Cette situation, si elle venait à perdurer, pourrait mettre en péril les fondements de notre sous-région et de notre Communauté Économique et Monétaire.

Nous devons donc agir, et vite ; nous devons agir ensemble.
Les projections actuelles, nous le savons, n’indiquent pas un retournement favorable, à brève échéance, des marchés internationaux de matières premières.

Messieurs les Présidents et Chers Frères,
La présente concertation nous donne donc l’occasion d’esquisser une réponse commune face à un environnement économique international incertain. Cette réponse devrait tenir compte de la nécessité de préserver la stabilité économique de notre sous-région et sa pérennité à long terme.

Notre réponse commune devrait également tenir compte des impératifs sociaux de nos États, dans un contexte où nous devons faire face aux besoins pressants de nos populations.

Messieurs les Présidents et Chers Frères,
Au regard de la situation que je viens d’évoquer, permettez-moi d’exprimer la ferme conviction que la solidarité constante et agissante, dont nous avons toujours fait preuve, devrait être de nouveau mise à contribution.

Il nous faut trouver les voies, les meilleures, vers une sortie de crise maîtrisée.

Nul doute que la communication de la Directrice Générale du Fonds Monétaire International nous apportera des éclairages utiles sur la perception que l’organisation qu’elle dirige a des problèmes économiques de notre sous-région.

Je n’ai pas de doute que les conseils avisés et l’assistance technique constante du FMI et des autres partenaires au développement nous seront d’une grande utilité.

Notre sous-région ne saurait être dans une impasse.

Si nous restons unis et solidaires,
Si nous traduisons notre volonté politique par l’adoption de mesures appropriées,
Je suis persuadé que nous renouerons avec le progrès et la coprospérité.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Lire le communiqué final rendu public à l’issue du Sommet Extraordinaire des Chefs d’Etat d’Afrique Centrale
Lire le discours de clôture de Paul Biya

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya.
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Cemac: tenue d’un sommet sous fond de crise économique

Les travaux dudit sommet se déroulent à Yaoundé, à huis clos, dans un contexte marqué par l’effondrement des prix des matières premières et d’un climat d’insécuritaire en Afrique centrale

Les dirigeants de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se réunissent vendredi à Yaoundé à l’occasion d’un sommet extraordinaire visant à la recherche de « solutions » pour apaiser des tensions que fait subir à leurs économies l’effondrement des prix du pétrole, leur principale source de revenus en devises.

Les travaux du sommet auront lieu au Palais de l’Unité, le siège du pouvoir camerounais à Yaoundé, selon le programme officiel publié par la présidence dès mercredi sur les antennes de Cameroon Radio and Television (CRTV), l’office de radio et télévision public. 

Sur les six pays de la Cemac, les présidents Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Faustin Archange Touadéra de la République centrafricaine (RCA) et Idriss Déby Itno du Tchad étaient déjà présents au Cameroun jeudi, où ils ont eu un premier contact avec leur homologue Paul Biya lors d’un dîner offert par celui-ci en soirée.

Seul manquait Ali Bongo Ondimba du Gabon, attendu probablement vendredi matin, peu avant l’ouverture de cette concertation au sommet d’urgence prévue à 10H00 (09H00 GMT).

Des personnalités étrangères y sont aussi conviées, comme par exemple le ministre français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin.
L’ordre du jour n’a pas été dévoilé par le pouvoir camerounais, mais cette participation massive est perçue par les observateurs comme un indicateur relatif à un rendez-vous de grands enjeux.

Comme à l’accoutumée, les autorités camerounaises ont pavoisé de banderoles aux messages sympathiques pour l’accueil de leurs hôtes, les rues de Yaoundé, surtout l’artère principale qui divise en deux parties la ville et sert d’itinéraire aux cortèges présidentiels pour le trajet permettant de relier l’aéroport international de Yaoundé-Nsimalen au centre-ville et jusqu’au palais présidentiel.

Ces banderoles laissaient en effet découvrir quelques indices sur les préoccupations des leaders de la Cemac. L’une d’elles visible à Tsinga, non loin du palais présidentiel, cadre de la rencontre, évoquait notamment une recherche de « solutions aux problèmes économiques de la région ».

A l’évidence, il s’agit là d’une allusion manifeste à la conjoncture difficile que traversent les économies camerounaise, centrafricaine, congolaise, gabonaise, équato-guinéenne et tchadienne, à cause de l’effondrement des prix des matières premières dont le pétrole, base des exportations régionales, puis d’un climat sécuritaire préoccupant.

Créée en 1994 pour tourner la page de vingt-deux ans d’activités de l’Union douanière et économique de l’Afrique centrale (UDEAC) et redonner une vitalité à l’intégration régionale, la Cemac est un espace communautaire composé de pays en majorité producteurs et exportateurs nets de pétrole, à l’exception d’un seul, la RCA, encore au stade de l’exploration. 

Sous l’effet de la baisse persistante du prix du baril, ces pays, à l’exception du Cameroun qui se distingue par une économie relativement diversifiée, ont plongé dans la crise.

En Guinée équatoriale, au Tchad, au Gabon, au Congo, la production pétrolière représente entre 70 et 80% des exportations. Ce qui n’est pas le cas du Cameroun, où elle est de moins de la moitié.

Poids lourd économique de la région, doté d’un tissu industriel relativement appréciable et reconnu pour le dynamisme de ses secteurs agricole et sylvicole, le pays de Paul Biya n’évolue pas cependant sans incertitudes.

Avec le Tchad, il est confronté à la menace terroriste due à la secte islamiste nigériane Boko Haram et subit par ailleurs les effets de la crise provoquée par la chute du régime de François Bozizé par les ex-rebelles de la Séléka en 2013.

Décélération de croissance brutale
Mardi, la BEAC a dévoilé sa récente évaluation des perspectives économiques régionales et les résultats sont plus que jamais alarmants. De 2,8% en 2015, la décélération de la croissance paraît plus brutale cette année, à peu près 1%, estime la banque centrale sous-régionale.

Lors de leur sommet prévu à huis clos vendredi à Yaoundé, les chefs d’Etat tenteront de préconiser des « solutions » pour sortir de la crise économique jugée comme une menace à la stabilité de leurs différents pays, y compris le Cameroun, qui a fait de l’intensification des échanges intracommunautaires une priorité, estime le géostratège Joseph Ntuda Ebodé.

En plus de l’impératif de diversification économique sans cesse rappelé par la BEAC, deux propositions de solutions seraient au menu des discussions de ce sommet, à en croire certaines indiscrétions.

Ces propositions ont trait, d’une part, à une nouvelle dévaluation (après celle de 1994) du franc CFA, monnaie commune de la Cemac et de neuf autres pays francophones d’Afrique liée à l’euro par une parité fixe, et d’autre part, à l’adoption d’un train de mesures d’austérité ou ajustements structurels.

Compte tenu de la conjoncture difficile, le choix le plus raisonnable à prendre entre ces deux mesures envisagées est celui des ajustements structurels pour permettre la relance de l’activité, a suggéré le professeur Ntuda Ebodé.

Mais comme le goût amer laissé par la dévaluation de 1994, cette hypothèse fait frémir les populations de la Cemac, auxquelles elle rappelle le souvenir douloureux des ajustements structurels imposés sous la pression par le Fonds monétaire international (FMI) aux pays africains suite à la crise économique de la fin des années 1980.

Ces ajustements avaient été vécus comme une pilule amère, à cause des licenciements massifs relatifs à une obligation de réduction des effectifs de la fonction publique et de nombreuses entreprises publiques, soumises en outre pour beaucoup d’entre elles à des privatisations. Les pays africains ont mis de longues années à se remettre de ce choc.

Mais pour la Cemac aujourd’hui, « les ajustements structurels sont nécessaires, pour surmonter la crise économique qui frappe la Guinée équatoriale, le Tchad, le Congo et le Gabon », résume Ntuda Ebodé.

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Cameroun: une réception à l’honneur des chefs d’Etat de la Cemac

Obiang Guema, Idriss Deby, Sassou Nguesso et Fustin Touadera, arrivés à Yaoundé jeudi, ont été reçu au Palais de l’Unité à la veille d’un Sommet extraordinaire convoqué par Paul Biya

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, et son épouse, Chantal Biya, ont offert un dîner au Palais de l’Unité de Yaoundé jeudi, 22 novembre 2016, en l’honneur des chefs d’Etats de l’Afrique centrale arrivés pour participer à un sommet extraordinaire de la Cemac.

Par leur présence dans la capitale, les présidents Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de la Guinée équatoriale, Idriss Deby Itno du Tchad, Denis Sassou Nguesso du Congo, Faustin Archange Touadera de la Centrafrique, ainsi que lemMinistre Français de l’Economie et des Finances, Michel Sapin ont répondu à l’invitation de Paul Biya.

A cette heure, seule la présence du président gabonais, Ali Bongo n’a pas encore confirmée. Selon un communiqué publié par la direction de la communication présidentielle (DCP), devrait arriver à Yaoundé ce vendredi pour assister aux échanges.

Diner des chefs d’Etat de la Cemac au Palais de l’Unité de Yaoundé le 23 décembre 2016
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Le président Centrafricain Faustin Touadéra en terre camerounaise

Il est arrivé à Yaoundé jeudi à midi pour participer au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Cemac qui se tiendra au Palais de l’Unité vendredi

Le président de la République centrafricaine, Faustin-Archange Touadéra, est arrivé jeudi à midi (heure locale) à Yaoundé, la capitale camerounaise, pour participer au sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) qui s’ouvre vendredi, 23 décembre 2016.

Selon le programme publié à cet effet par le cabinet civil de la présidence de la République, les autres leaders de la sous-région devraient fouler le sol camerounais le même jour avant le dîner offert en soirée par le couple Biya.

Le sommet proprement dit, qui débute le lendemain, sera marqué par le discours d’ouverture du président Paul Biya, suivi d’un huis clos, de la présentation du rapport des travaux du Conseil des ministres de la veille, regroupant les chefs de département des pays membres de la Cemac en charge des questions économiques et financières.

Des échanges entre chefs d’Etats et de délégations sont aussi prévus, avant l’adoption et la lecture du communiqué final du sommet.

En dehors des présidents du pays hôte, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République centrafricaine et du Tchad, sont également annoncés à Yaoundé la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, et le ministre français en charge des Finances, Michel Sapin.

Bien qu’aucun point particulier n’ait été annoncé à l’ordre du jour desdites assises, des sources concordantes insistent néanmoins sur le caractère extraordinaire de la rencontre de Yaoundé, mais aussi sur le profil des participants, à l’instar des deux dernières personnalités citées.

Lesdites sources prêtent en effet aux dirigeants sous-régionaux l’intention de discuter d’une éventuelle dévaluation du franc CFA, qui pourrait intervenir en début 2017 dans le cadre d’ajustements macroéconomiques au sein de la Cemac, une zone qui vit de plein fouet la chute drastique des cours du pétrole brut sur le marché international.

Mardi dernier à Yaoundé, le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a indiqué que le taux de croissance de la sous-région devrait se situer à 1,0% pour l’année finissante, alors que des projections effectuées en juillet et octobre derniers par la même instance prévoyaient des taux de 1,8%, puis 1,7% respectivement pour 2016.

A l’origine du marasme, la BEAC pointe du doigt une décélération de la croissance sous-régionale, plus prononcée qu’initialement prévue, en raison des effets dépressifs de la morosité du secteur pétrolier sur la demande intérieure et sur le secteur non pétrolier.

Le CPM a également noté le rebond des pressions inflationnistes, avec un taux se situant au niveau de la norme communautaire (3,0%), la persistance du déficit budgétaire (7,9%), le repli du déficit extérieur courant ainsi qu’une situation monétaire devant se solder par un taux de couverture extérieure de la monnaie d’environ 50%.

Faustin Archange Touadera, président de la Centrafrique
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Zone Cemac: 1% de croissance économique au quatrième trimestre 2016

Selon la Banque des Etats de l’Afrique centrale, la baisse de la croissance observée depuis le début de l’année est due à la baisse persistante des prix des matières, notamment du pétrole

La croissance économique au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) a plongé au quatrième trimestre 2016 et s’établit à environ 1%, révèle une estimation de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC).

Les prévisions précédentes étaient de 1,7% en octobre, un taux resté presque constant depuis le début de l’année et révélateur d’une tendance au repli inédite due selon la banque centrale à la persistance à la baisse des prix des matières premières dont le pétrole, la principale source de revenus des pays de la région.

C’est encore l’argument invoqué dans la nouvelle analyse de la BEAC faisant état d’« une décélération de la croissance économique, plus prononcée qu’initialement prévu, en liaison avec les effets dépressifs de la morosité du secteur pétrolier sur la demande intérieure et sur le secteur non pétrolier ».

« Sur la base des prévisions mises à jour, l’année 2016 serait caractérisée par : un repli de la croissance économique autour de 1,0% ; une reprise des pressions inflationnistes, avec un taux d’inflation se situant au niveau de la norme communautaire de 3,0% », souligne un communiqué de presse publié au terme d’une réunion de la banque centrale régionale mardi à Yaoundé, son siège.

C’est l’une des principales conclusions de la quatrième et dernière session ordinaire annuelle du comité de politique monétaire de la banque.

Selon les travaux présidés par l’Equato-guinéen Lucas Abaga Nchama, le gouverneur sortant de la BEAC qui cèdera sa place en janvier au Tchadien Mahamat Abbas Tolli, ces contrecoups se traduisent aussi par « la persistance du déficit budgétaire ; un léger repli du déficit extérieur courant et une situation monétaire qui se solderait par un taux de couverture extérieure de la monnaie d’environ 50% ».

La CEMAC est composée du Cameroun, du Congo-Brazzaville, du Gabon, de la Guinée équatoriale, de la République centrafricaine (RCA) et du Tchad, tous producteurs et exportateurs nets de pétrole, à l’exception de la RCA, qui tente d’ailleurs de sortir d’une grave crise sécuritaire et humanitaire.

Mais en dehors du choc pétrolier, la région est aussi confrontée au terrorisme lié aux attaques de la secte islamiste nigériane Boko Haram au Cameroun et au Tchad.

En 2015, elle avait enregistré une croissance de 2,8%, en baisse de deux points par rapport aux 4,8% réalisés l’année précédente, selon les estimations de la BEAC, qui annonce avoir décidé de maintenir inchangé à 2,45% son taux directeur, afin de soutenir le financement des économies nationales en mal de ressources.

Restent aussi inchangés, le taux d’intérêt des appels d’offres puis les coefficients de réserves obligatoires et leur taux de rémunération, fait savoir en outre la BEAC.


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Cemac: les chefs d’Etat attendus à Yaoundé pour un sommet extraordinaire

Ledit sommet se tiendra vendredi au Palais de l’Unité sur invitation du chef de l’Etat camerounais, Paul Biya. L’ordre du jour n’a pas été rendu public

Les présidents du Tchad Idriss Deby, de la Centrafrique Faustin Archange-Touadéra, de la République du Congo Dénis Sassou Nguesso, du Gabon Ali Bongo et de la Guinée équatoriale Téodoro Obiang Nguema Mbasogo, sont attendus au Cameroun pour un sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de délégation de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Initié par le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, ledit sommet se tiendra au Palais de l’Unité de Yaoundé vendredi, 23 décembre 2016. Bien que l’ordre du jour n’ait pas été communiqué, il ressort du communiqué publié par la présidence que les participants à ces échanges devraient arrivés dès ce jeudi après-midi. Un dîner sera offert en leur honneur au Palais présidentiel ce même jour à 19h.

En prélude au Sommet, une réunion ministérielle se tiendra ce jeudi à l’hôtel Hilton de Yaoundé.

L’arrivée des chefs d’Etat au Palais de l’Unité, vendredi, se fera par ordre protocolaire dès 09h30. Suivra ensuite une cérémonie d’ouverture ponctuée par un discours de Paul Biya. La suite des travaux se tiendra en huis clos.

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Afrique centrale: les jeunes se mobilisent pour lutter contre le Sida

Réunis depuis lundi dans le cadre du Forum régional des jeunes de la Cemac, ces derniers tentent de mettre en place des stratégies en faveur d’un changement de comportement

Réunis depuis lundi, 19 novembre 2016, dans la capitale tchadienne, des jeunes des pays membres de la Communauté économique et monétaire des Etats de l’Afrique centrale (Cemac) doivent identifier les défis auxquelles sont confrontés les jeunes dans le domaine de la santé sexuelle et de reproduction et mettre en place des stratégies innovantes pour le changement de comportement effectif face à la pandémie du SIDA.

Les 10èmes assises du Forum régional des jeunes de la zone Cemac en lutte contre le VIH/Sida (Frejes) devront permettre aux participants de renforcer leur savoir-faire et leur savoir-être face au SIDA, de les mobiliser davantage et de diversifier le partenariat autour de cette problématique.

L’Afrique centrale (qui regroupe le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine et le Tchad) reste l’une des régions les plus affectées du continent par le VIH/SIDA, selon les données de l’Onusida. La prévalence par pays est de 3,4% au Tchad, 4,9% en Centrafrique, 5% en Guinée équatoriale, 4,1% au Gabon, 3,2% au Congo et 4,3% au Cameroun. A cause des effets socio-économiques et vu leur âge en relation avec la puberté et autres maux, les jeunes de 15 à 24 ans sont les plus vulnérables à l’infection au VIH.

Face à cette situation, les pays membres de la Cemac avec l’appui du gouvernement allemand, ont mis sur pied le Projet de prévention du VIH-SIDA en Afrique centrale (PPSAC), qui cible principalement les jeunes de la tranche d’âge de 15 à 24 ans. Pour la première phase (2006-2008), trois pays de la sous-région étaient concernés : Cameroun, République centrafricaine et Tchad. Dans le cadre de la seconde phase (2009-2011), le Congo a été intégré aux côtés des pays de la première phase, le Gabon et la Guinée équatoriale ayant régulièrement participé aux différentes assises du Projet.

A travers les Comités nationaux de lutte contre le Sida, les Associations de marketing social et autres partenaires, le Projet a entrepris la mise en place d’une approche régionale dénommée « Forum régional des jeunes de la zone Cemac en lutte contre le VIH/Sida », fondée sur le développement progressif dans les pays couverts d’un paquet minimum d’activités pouvant permettre aux jeunes d’apporter à leur manière une contribution significative à cette réponse.

Ce paquet minimum, à travers le vocable mobilisateur « 100% jeune, 100% réglo », renferme les activités ci-après, encore appelées les « cinq piliers du Frejes » : le développement de l’éducation par les pairs en milieu scolaire et extra-scolaire à travers la mise en place et l’animation des « Clubs réglos », la production d’un magazine pour les jeunes et par les jeunes, la production et la réalisation des émissions radios/TV interactives animées par les jeunes et pour les jeunes, le développement d’activités de grande mobilisation de masse et la mobilisation pour le dépistage volontaire du VIH durant la période des vacances scolaires.

Marché de la Cemac: le Cameroun recherche 7 milliards de F

Le pays fait partie des trois Etats ayant procédé mercredi à des émissions de bons du Trésor assimilables (BTA) afin de résorber leurs déficits de trésorerie

Le marché des titres publics au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) est animé cette semaine avec le Cameroun, la Centrafrique et le Gabon qui recherchent 22,5 milliards de F d’après la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac).

Les trois Etats ont procédé mercredi à des émissions de bons du Trésor assimilables (BTA) d’une maturité de 26 et 52 semaines afin de résorber leurs déficits de trésorerie.

Sous la conduite des spécialistes en valeurs du trésor (SVT), le Gabon recherchait 10 milliards de francs CFA, le Cameroun entend mobiliser 7 milliards de francs CFA tandis que la Centrafrique table sur 5,5 milliards de francs CFA.

Le marché des titres de la Beac est de plus en plus sollicité par les Etats, à cause de la chute des prix du pétrole brut. Une conjoncture qui a provoqué une baisse drastique des recettes publiques dans nombre de pays de la sous-région, notamment, le Congo, le Gabon, la Guinée équatoriale et le Tchad.

Ces opérations, effectuées par les Trésors publics des États membres de la Cemac sur le marché de la banque centrale, ont culminé à 635,8 milliards de francs CFA à fin février 2016, contre 312,4 milliards de francs CFA sur la même période en 2015.


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Le budget de la Cemac en hausse de plus de 41 milliards de F

Cette augmentation survient alors que les Etats font face à un ralentissement de la croissance économique, une détérioration des comptes de finances publiques et des comptes extérieurs

Le budget de fonctionnement des structures de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) en l’occurrence, le parlement communautaire, la commission de la Cemac, l’Union monétaire de l’Afrique centrale (Umac) pour l’exercice 2017 est équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 114,9 milliards francs CFA contre 73,654 milliards francs CFA en 2016.

Ce budget enregistre une augmentation de 41,3 milliards de francs CFA en valeur absolue, soit 56,09% en valeur relative.

L’augmentation de ce budget intervient dans un contexte macroéconomique peu favorable puisque la situation des Etats membres de l’espace communautaire a été marquée en 2016 par un ralentissement de la croissance économique, une détérioration des comptes de finances publiques et des comptes extérieurs, une situation monétaires moins confortable, et une baisse des tensions inflationnistes.

D’ailleurs, la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) a revue à la baisse pour 2017 le taux de croissance communautaire qui passe de 2,8% en 2015 contre 1,8% en 2016.


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Cameroun: lancement officiel d’une carte bancaire pour la zone Cemac

La carte Gimac est commercialisée par la National financial credit, une institution de microfinance camerounaise. La Bicec, la CBT et Ecobank disposent déjà de ce service

Le Groupement interbancaire monétique de l’Afrique centrale (Gimac) a officiellement lancé une carte bancaire commune aux six Etats d’ Afrique centrale.

Cet instrument – commercialisé par la National financial crédit (NFC) – permet désormais d’effectuer des opérations sur les terminaux et autres guichets automatiques des banques en activité dans les six Etats de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

L’officialisation du lancement, le 29 octobre dernier, de la «carte Gimac» intervient après sa mise en service en janvier 2015 et actuellement utilisée sur les réseaux d’une vingtaine de banques dans la zone Cemac. Notamment, la Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit (Bicec), la Commercial Bank Tchad (CBT) et Ecobank Cameroun.

Une utilisation qui a déjà permis de réaliser des transactions d’environ cinq milliards de FCFA, ces transactions devant être décuplé avec le lancement officiel de la carte.

A la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac), on indique que l’on servira de la carte Visa pour étendre l’utilisation de la carte Gimac hors de l’espace Cemac.


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La Cobac appelle les banques à se conformer aux règles communautaires

La Commission bancaire d’Afrique centrale a indiqué jeudi que les établissements de crédit récidivistes pourraient se voir retirer tous leurs agréments

La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), a instruit les banques à se conformer à la réglementation communautaire au risque d’être sanctionné, a-t-on appris de bonne sure dimanche à Yaoundé.

Cette directive a été prise jeudi, 20 octobre 2016, au terme de la 8è réunion annuelle de concertation entre cette institution de régulation du secteur bancaire en Afrique centrale et la profession bancaire et financière des établissements de crédit de la sous-région.

La réunion qui avait entre autres, trait à la conformité des systèmes d’information des établissements de crédit de la Cemac aux exigences réglementaires, au gouvernement d’entreprise dans les établissements de crédit de la sous-région, à la responsabilité sociétaire des banques ont permis de faire une radioscopie des pratiques en vigueur.

Pour le président de la Cobac et gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) Lucas Abaga Nchama, il est impératif que les banques et les institutions financières opérant en zone Cemac, puissent se conformer aux règles communautaires.

Ainsi, au plan prudentiel, sur 52 banques en activité dans la zone, seulement 19 contre 24 l’année dernière, disposent de fonds propres nets suffisants pour respecter l’ensemble des normes prudentielles assises sur cet agrégat.

Dans ce contexte, a déclaré le président de la Cobac, «la norme relative à la limite individuelle de division des risques est redevenue celle à l’égard de laquelle on observe le plus grand nombre de banques en infraction».

En tout état de cause a prévenu le régulateur, «chaque fois que des manquements à la réglementation bancaire seront constatés la Cobac assumera entièrement ses responsabilités de sanction telles qu’en témoignent les astreintes, injonctions et procédures disciplinaires dont nombre d’établissements bancaires ont fait l’objet au cours de l’exercice en cours».

Les établissements de crédit récidivistes pourraient se voir purement et simplement mis sur administration provisoire dans un premier temps, puis, perdre tous leurs agréments par la suite.
La Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), a instruit les banques à se conformer à la réglementation communautaire au risque d’être sanctionné, a-t-on appris de bonne sure dimanche à Yaoundé.

Cette directive a été prise jeudi dernier, au terme de la 8è réunion annuelle de concertation entre cette institution de régulation du secteur bancaire en Afrique centrale et la profession bancaire et financière des établissements de crédit de la sous-région.

La réunion qui avait entre autres, trait à la conformité des systèmes d’information des établissements de crédit de la Cemac aux exigences réglementaires, au gouvernement d’entreprise dans les établissements de crédit de la sous-région, à la responsabilité sociétaire des banques ont permis de faire une radioscopie des pratiques en vigueur.

Pour le président de la Cobac et gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) Lucas Abaga Nchama, il est impératif que les banques et les institutions financières opérant en zone Cemac, puissent se conformer aux règles communautaires.

Ainsi, au plan prudentiel, sur 52 banques en activité dans la zone, seulement 19 contre 24 l’année dernière, disposent de fonds propres nets suffisants pour respecter l’ensemble des normes prudentielles assises sur cet agrégat.

Dans ce contexte, a déclaré le président de la Cobac, «la norme relative à la limite individuelle de division des risques est redevenue celle à l’égard de laquelle on observe le plus grand nombre de banques en infraction».

En tout état de cause a prévenu le régulateur, «chaque fois que des manquements à la réglementation bancaire seront constatés la Cobac assumera entièrement ses responsabilités de sanction telles qu’en témoignent les astreintes, injonctions et procédures disciplinaires dont nombre d’établissements bancaires ont fait l’objet au cours de l’exercice en cours».

Les établissements de crédit récidivistes pourraient se voir purement et simplement mis sur administration provisoire dans un premier temps, puis, perdre tous leurs agréments par la suite.


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Crise: Afriland First Group en rébellion contre la Cobac

La maison mère du groupe bancaire que contrôle le milliardaire camerounais, Paul Fokam, s’oppose à la surveillance du régulateur d’Afrique centrale au motif qu’elle est «une société de portefeuille»

Les responsables de Afriland First Group, la holding de tête du groupe bancaire camerounais, boudent toutes les rencontres avec la Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac). Ils n’étaient pas présents à la première réunion des superviseurs du groupe tenue les 29 et 30 juin 2016 au siège de la Cobac à Libreville au Gabon. Selon le compte rendu de cette réunion disponible sur le site internet du régulateur bancaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), seuls les dirigeants des filiales bancaires situées dans la Cemac notamment Afriland First Bank Cameroun, Africa Leasing Company et CCEI Bank Guinée-Equatoriale ont répondu à l’invitation. «Les dirigeants de Afriland First Group, également invités, ont refusé de prendre part aux travaux», précise le secrétariat général de la Cobac. Une issue quelque peu attendue. Car les dirigeants de cette holding basée en Suisse avaient déjà brillé par leur absence à l’atelier préparatoire à cette réunion du collège des superviseurs organisée les 26 et 27 janvier au siège de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) à Yaoundé au Cameroun.

Ces réunions font suite au règlement relatif à la supervision des holdings financières et à la surveillance transfrontière, adopté le 27 mars 2015 par le Conseil des ministres de l’Union monétaire d’Afrique centrale. Ce texte inclut dans le champ de compétence de la Cobac des holdings financières installées dans la Cemac. Il désigne par ailleurs le régulateur comme superviseur sur base consolidée des holdings financières qui ne sont pas surveillées sur base consolidée dans leur pays d’origine, soumet à son accord préalable les implantations hors zone Cemac d’un établissement assujetti et lui octroie la possibilité d’exiger la fermeture d’une implantation à l’étranger. En outre, le règlement consacre la solidarité de l’établissement assujetti dans la zone Cemac aux sanctions infligées à l’entreprise mère au cas où cette dernière serait défaillante.

Menaces
En application de ce règlement, la Cobac a pris une décision incluant Afriland First Group dans son périmètre de surveillance prudentielle. Mais la holding de tête du groupe bancaire que contrôle le milliardaire camerounais, Paul K. Fokam, s’oppose à cette décision : «Afriland First Group, simple investisseur et simple société de portefeuille n’exerce pas d’activité financière, industrielle, commerciale ou de service, donc, ne peut se voir incluse dans le contrôle d’une activité bancaire», soutient la structure.

Dans une lettre datée du 31 mars dernier, la holding menace même de céder ses parts: «Afriland First Group attire l’attention du président de la Cobac sur le fait que si pour une raison ou une autre toutes ses explications et sa volonté manifeste de coopérer ne satisfont pas aux exigences de la Cobac, elle se trouvera dans l’obligation de mettre ses actions à la disposition de tout repreneur qui lui conviendrait, avec l’accord des autorités monétaires des pays concernés». D’ailleurs pour elle, «le règlement relatif à la supervision des holdings financières et à la surveillance transfrontière n’est pas applicable à Afriland First Group, ce qui justifie la nécessité de prendre une autre décision d’inclusion d’Afriland First Group dans le périmètre de la surveillance prudentielle de la Cobac».

A cet argument, le gendarme des banques oppose l’article six du règlement. Cette disposition indique en effet qu’«une décision de la commission bancaire matérialise l’inclusion d’une holding financière dans le périmètre des établissements assujettis. Cette décision est notifiée aux autorités monétaires nationales des pays concernés, à la direction nationale de la Beac des pays concernés, à la holding financière concernée et ses filiales situées dans la Cemac».

En plus, dans le premier article du règlement, la holding financière est définie comme toute «entité qui quels que soient son statut, sa dénomination et le lieu de son siège social, exerce de manière ultime, directement ou indirectement, un contrôle exclusif, un contrôle conjoint ou une influence notable sur un établissement assujetti». Et pour le régulateur, Afriland First Group entre bien dans cette définition. En effet, selon son rapport d’activité 2014, la holding contrôle notamment onze établissements de crédit dont Afriland First Bank Cameroun, Africa Leasing Company et CCEI Bank Guinée-Equatoriale situés en zone Cemac.

Résistance
Au siège d’Afriland First Bank Cameroun, on situe l’action de la maison mère dans le registre de la résistance face à «la toute-puissance du régulateur». Ici, la Cobac est même accusée de freiner l’expansion des champions nationaux aux profits des multinationales étrangères. Deux arguments reviennent pour étayer ces accusations. Le premier est l’«acharnement» contre les établissements de crédit locaux notamment Afriland First Bank et CCEI Bank Guinée Equatoriale. Un memo a d’ailleurs été produit pour le démonter (voir page 11).

Le second est relatif à la gestion par le régulateur de l’affaire Bicec (Banque internationale du Cameroun pour l’épargne et le crédit). Les responsables de cette banque, filiale du français Banque populaire Caisses d’épargne (BPCE), ont fait perdre à l’établissement près de 50 milliards de francs CFA en 12 ans. «Et ce n’est qu’au moins de mars 2016 que la Cobac a donné l’alerte, elle qui est pourtant très regardante sur la gouvernance des banques nationales», fait observer un collaborateur de Paul K. Fokam. Ce dernier est d’ailleurs convaincu au regard des expériences passées, que s’il avait été question d’une banque locale, la Cobac se serait montrée plus agressive.

«La mise en place des nouvelles dispositions réglementaires ne vise pas à freiner vos activités mais plutôt à assainir le cadre d’exercice de votre métier. (.) L’action du secrétariat général de la Cobac à l’égard de tous les assujettis reste principalement guidée par le principe de prudence, de préservation des dépôts de la clientèle ainsi que du maintien de la stabilité bancaire», répond pour sa part Halilou Yerima Boubakary. Le secrétaire général de la Cobac rappelle d’ailleurs que «l’activité bancaire est un métier à risque et c’est pourquoi elle est fortement réglementée pour éviter des périls». Le Camerounais affirme tout de même garder «à l’esprit que la pérennité d’une banque repose aussi sur sa profitabilité» et assure que «l’élaboration de tous les textes réglementaires tient compte de l’exigence de combinaison de tous ces impératifs». Il lui reste à persuader les établissements de crédit locaux convaincus du contraire.


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Tenue d’une mission de sensibilisation sur le libre-échange en Afrique centrale

Cette mission va permettre aux opérateurs économiques de maîtriser la procédure d’obtention d’agréments aux tarifs préférentiels pour que leurs produits puissent librement circuler dans la sous-région

Une mission du secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sillonne actuellement les pays de la région, en vue de sensibiliser ces derniers sur l’application des textes sur le commerce et le libre-échange et l’intégration communautaire dans la région.

Conduite par le secrétaire général adjoint de la CEEAC, Thérèse Chantal Mfoula Edjomo, cette mission vient de rencontrer les autorités camerounaises dont le Premier ministre chef du gouvernement, Philemon Yang.

«Nous avons parlé (.) de cette mission de sensibilisation et de plaidoyer que nous menons afin que les pays de la sous-région puissent insérer dans leur ordre juridique interne les textes communautaires en matière de commerce et de zone de libre-échange qui devraient être opérationnalisés en janvier 2017», a indiqué le chef de la délégation.

Cette sensibilisation concerne davantage les opérateurs économiques afin qu’ils puissent maîtriser la procédure d’obtention d’agréments aux tarifs préférentiels de sorte que leurs produits puissent librement circuler dans la sous-région.

Au sujet de la libre-circulation des personnes, Mfoula Edjomo a assuré que la mise en circulation du passeport Cemac restait d’actualité pour faciliter le mouvement des personnes dans la sous-région. «Les ministres en charge de ces questions sont à pied d’ uvre pour parvenir à cet idéal», a-t-elle précisé.

La CEEAC est un marché de 140 millions de consommateurs répartis dans dix pays membres.


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Le Cameroun juge «stationnaires» les négociations l’APE en Afrique Centrale

Le Cameroun attend la convocation d’une réunion pour faire le point de la situation et envisager un calendrier pour la négociation d’un accord à caractère régional

Le comité camerounais de suivi de la mise en uvre de l’Accord de partenariat économique (APE) bilatéral avec l’Union européenne (UE) a jugé «stationnaires» les négociations au niveau de la sous-région Afrique centrale.

Dans une communication publiée au lendemain de sa 15-ème session, cet organe, placé sous les auspices du ministère de l’Economie, du Plan et de l’Aménagement du territoire (Minepat) indique qu’après le sommet des chefs d’Etat de la sous-région, tenu le 30 juillet dernier à Malabo (Guiée Equatoriale), «le Cameroun attend la convocation d’une réunion pour faire le point sur la mise en uvre de l’Accord du Cameroun et envisager ensemble un calendrier pour la négociation d’un Accord à caractère régional sur la base de celui du Cameroun».

Selon l’arrangement communautaire, les Etats d’Afrique centrale, réticents à la signature des APE, avaient accepté d’adhérer à un processus devant aboutir à un accord global pouvant permettre de sauvegarder le dispositif douanier sous-régional.

Il s’agissait, avait-on alors appris, de préparer un projet d’accord qui partirait de l’Accord intérimaire signé par le Cameroun en y intégrant toutes les améliorations, avant sa soumission pour validation par les ministres en charge de l’Economie en fin juin dernier à Libreville (Gabon), puis proposition au président gabonais Ali Bongo Ondimba désigné par ses pairs comme parrain des négociations.

Aujourd’hui, il apparaît clairement que le calendrier ainsi arrêté n’a pas été suivi d’effets, le sommet de Libreville n’ayant pas débouché sur une stratégie commune avant la date du 4 août 2016 fixée par l’UE pour l’entrée en vigueur des tarifs préférentiels à l’exportation.

En début août dernier, la Commission de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) avait mis le Cameroun en garde contre sa démarche solitaire, lui demandant de «surseoir au démarrage du processus de démantèlement tarifaire jusqu’à la conclusion d’un accord régional, justifiant cette posture par le souci d’assurer la mise en uvre d’un engagement commun afin de garantir la consolidation des instruments de l’Union douanière dans la région».

Se fondant sur les dispositions pertinentes de la Convention régissant l’Union économique et monétaire de l’Afrique centrale (Umac), la Commission rappelait qu’«un Etat qui souhaite déroger aux règles de l’Union économique et de la politique commerciale commune de la Cemac devrait solliciter une autorisation auprès des organes communautaires compétents».

Mais, pour le Minepat Louis Paul Motaze, en concluant un Accord bilatéral avec l’UE, le Cameroun a voulu «préserver» ses intérêts commerciaux, sans toutefois ignorer les chocs négatifs exogènes susceptibles de dégrader la compétitivité de ses produits, dont il doit se prémunir et apporter des réponses appropriées.

Pour lui, la ratification par le pays de l’APE d’étape «relève d’une approche stratégique globale, qui vise la conquête des nouvelles parts de marché sur la scène internationale, et surtout la préservation de l’accès préférentiel de ses produits d’exportation sur le marché européen, en attendant la conclusion d’un APE régional complet et équilibré».

En termes d’évaluation, et selon les statistiques officielles, 59 opérateurs économiques camerounais ont, depuis le 4 août, bénéficié de la baisse des droits de douane lors de leurs importations, 108 déclarations d’importations ont été soumises aux exonérations des droits de douane pour un manque à gagner d’environ 51,5 millions FCFA.

Pour limiter ces pertes, les pouvoirs publics envisagent le recoupement des taxes par la direction générale des impôts, ainsi que la mise en place d’un programme de modernisation de l’économie camerounaise.

Le pays, dans le même temps, se satisfait de ce que le nombre de dossiers traités va croissant, plusieurs opérateurs économiques faisant confiance aux autorités qui ont bien voulu engager cette importante réforme.


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Le Cameroun valide le Titre de transit unique pour la circulation des marchandises

L’objectif du TTU est la facilitation et la sécurisation des opérations de transit pour les marchandises importées ou manufacturées au Cameroun et destinées à la Centrafrique

Les directeurs généraux des douanes du Cameroun, du Tchad et de la Centrafrique ont procédé à la validation, il y a quelques jours à Douala, de la procédure du Titre de transit unique (TTU) en zone Cémac.

L’événement s’est conclu par la signature du protocole d’accord au niveau de l’assistance administrative mutuelle, entre les douanes camerounaise et tchadienne. Le directeur général des douanes du Cameroun, Fongod Edwin Nuvaga et son homologue tchadien, Akouya Tchalet, se sont engagés à renforcer la coopération entre leurs administrations, en vue de lutter contre la fraude et favoriser la mobilisation optimale des recettes budgétaires.

Le TTU a pour objectif de faciliter et de sécuriser des opérations de transit par route ou par transport multimodal pour les marchandises importées ou manufacturées au Cameroun et destinées à la Centrafrique ou au Tchad.

Il vise entre autres, la dématérialisation des procédures, la réduction des délais de transit sur les corridors Douala-Bangui et Douala-Ndjamena, dont la durée passe de 12 à 6 jours ; la simplification des procédures aux points de rupture de charge (Bélabo, Ngaoundéré.) ; la sécurisation des marchandises en transit par une meilleure traçabilité des opérations d’éclatement des cargaisons à partir du bureau centralisateur.


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S’il vous plait, demandez au président Biya de revenir en Afrique et d’aller au Gabon!

Par Abdelaziz Mounde

Les Camerounais, citoyens, journalistes et partis politiques, s’écharpent sur la crise gabonaise, lumière crue à la fois sur notre curieuse aptitude à nous passionner et hystériser les débats sur les élections dans d’autres pays et, d’autre part, sur une africanisation croissante des débats politiques. Il ne manque plus à l’appel que le chef de l’État, l’un des doyens des chefs d’État sur le continent et théoriquement patriarche en Afrique centrale.

Comment imaginer que le pivot et le poumon économique de la Cemac soit le grand absent de la mise en place d’un cadre de dialogue entre les protagonistes de la crise gabonaise?

Quand la maison du voisin brûle comme en ce moment, que des Camerounais soient pourchassés à la frontière, comment rester les bras croisés, sans la moindre cellule au Ministère des Relations extérieures et pas le début d’un signe de préoccupation de la part du chef de l’État?

Avec le cas gabonais, on se rend compte que les mécanismes de gestion des crises de cette nature sont encore aussi fragiles que ce que causent nos multiples liens de dépendance extérieure.

Il faut bien imaginer, sans être un utopiste illuminé, ce jour où un opposant, des citoyens, le Gouvernement d’un pays africain auront le réflexe d’en appeler non pas aux canons de François Hollande mais à ceux de la sagesse supposée d’un Paul Biya. Rêve des bords du lac Leman ?

Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, (a gauche) avec son homologue du Gabon, Ali Bongo
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Douala: conclave des ministres des Finances sur le blanchiment d’argent

Les travaux ouverts ce lundi vont permettre aux participants de peaufiner des stratégies communes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme

Les ministres des Finances de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) se sont réunis lundi, 05 septembre 2016, à Douala, dans le cadre des travaux du Groupe d’actions contre le blanchiment d’argent (Gabac) et le financement du terrorisme, a-t-on constaté sur place dans la métropole économique du Cameroun.

Les ministres vont plancher sur des stratégies communes de lutte en se basant sur les recommandations de la commission technique du Gabac, l’organisme dont la mission est d’accompagner les Etats dans la mise en uvre des politiques de lutte contre le blanchiment des capitaux et de financement du terrorisme dans la sous-région.

A travers deux groupes de travail, les experts réunis, la semaine dernière, ont échangé en se basant sur plusieurs documents de travail portant sur une étude typologique sur le financement du terrorisme, actuellement menée en Afrique centrale et une autre sur les risques de blanchiment des capitaux liés aux nouveaux moyens de paiement.

Pendant les assises, le plan stratégique du Gabac pour les cinq prochaines années sera adopté.

Egalement au programme, le dispositif de lutte anti-blanchiment de certains Etats de la sous-région d’où la présence également des experts des milieux sécuritaires de l’Afrique centrale.


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