Insécurité: trois malfrats neutralisés à Yaoundé

Spécialisés dans le vol à bord d’un taxi, ils ont été interpellés par des éléments de la police judiciaire sous la conduite du commissaire de police principal Baba Nguida Amadou

Trois malfrats viennent d’être interpellés par des éléments de la police judiciaire à Yaoundé sous la conduite du commissaire de police principal Baba Nguida Amadou. Ce dernier explique que le mode opératoire des présumés malfrats était précis : le vol à bord d’un taxi.

Entre 20h du soir et 06h du matin, les trois présumés bandits opéraient à bord d’un véhicule de marque Toyota Corolla trois fois par semaine. A l’aide des poignards, ils détournaient l’itinéraire de leurs victimes, qui étaient pour la plupart des femmes. Ensuite, ils éteignaient le plafonnier du véhicule, se dirigeaient vers un coin sombre et dépouillaient leur victime (tous les objets de valeur : sac à main, téléphones portable, argent, etc.) avant de l’abandonner sur place.

Dans leur course, les trois supposés malfrats ont été stoppés par une plainte déposée par une de leurs victimes le 03 août dernier. Au cours de l’enquête, un suspect a été identifié par des policiers au quartier Essos à Yaoundé, la capitale camerounaise.

C’est alors qu’une chasse à l’homme va s’ouvrir et aboutir à l’arrestation d’un certain André Jules Tsala, repris de justice. Lors de son exploitation, ce dernier finit par avouer qu’il est le chef de gang et dénonce ses deux complices. La bande va aussitôt être placée en garde à vue, en attendant d’être présentée au procureur de la République dans les prochains jours.

Constitué il y’a environ un an, ce gang faisait en moyenne quinze victimes par sortie. Les éléments de la police précisent qu’au moins une trentaine de plaintes avec le même mode opératoire ont été enregistrées dans la seule ville de Yaoundé.


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La police arrête 13 adolescents soupçonnés d’être à l’origine de 40 cambriolages

Selon la police judiciaire, les concernés âgés de 17 à 21 ans auraient cambriolé, entre autres, une entreprise de production de chocolat, une société forestière, une station-service et une provenderie

Tchato, 17 ans seulement est chef des malfaiteurs. Cabrel, Joël Boris, Rayan, Martin Brando, Leonel, Sillas et Joël, d’autres membres du gang ont eux aussi entre 17 et 21 ans. Tous séjournent depuis mardi 19 juillet 2016, à la prison centrale de New Bell. En cause, quelques 40 cambriolages dans de nombreux commerces de Douala, métropole economique du Cameroun, à l’instar d’une entreprise de production de chocolat, une société forestière, une station-service et une provenderie.

Le mode opératoire des malfrats à la fleur de l’âge, «grimper jusqu’à la toiture des bâtiments à cambrioler, puis à la découper» afin de s’y introduire. Ils emportent argent, bijoux et consommables informatiques, qu’ils revendaient par la suite. C’est l’une des pistes qui a permis à la Police judiciaire de mettre un terme à leur sale besogne.

Pour la première fois le premier groupe de ces braqueurs a été appréhendé par la police le 22 juin dernier. En leur possession, des armes à feu, des machettes et des ciseaux. Parmi eux, une dame, reprise de justice, jouait le rôle de receleur et fournissait en «équipements» qui venait de passer une commande de munitions. La Police judiciaire souligne que tous sont passés aux aveux.


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Scènes de ménage: deux hommes tuent leurs femmes à Douala

Gardés actuellement à la direction régionale de la Police judiciaire du Littoral, les coupables ont commis leurs forfaits dans la capitale économique camerounaise

Les faits ont été rapportés par la radio publique nationale (Crtv) dans la nuit de mardi, 07 juin 2016. Deux femmes ont perdu la vie à Douala sous les coups de leurs compagnons.

La première scène s’est produite au quartier Madagascar, dans la métropole économique camerounaise. Tout est parti du fait que Elvire Nguenang, épouse de Victor Kangue ait refusé de donner à son mari l’argent qu’elle avait logé dans un compte. Celui-ci va s’emporter. Les éclats de voix vont alors céder la place à un affrontement physique au cours duquel l’homme va étrangler sa femme dans leur domicile. Quelques heures plus tard, la famille de cette dernière va retrouver le corps dans la maison située au lieu-dit «marché banane».

A quelques kilomètres de là, un autre drame va survenir dans la même journée. Cette fois, pour une histoire de « plat de riz sans sauce », un homme va assommer sa compagne à coups de pilon à Mbanga-Bakoko, toujours à Douala.

Alors qu’elle avait reçu de l’argent de ration, la prénommée Denise va servir comme repas du soir à son mari un « plat de riz sans sauce ». Mécontent, ce dernier décide de se rabattre sur le tapioca. Au moment de le tremper, il va se rendre compte qu’il n’y a pas d’eau potable dans la maison. C’est alors qu’il interroge sa femme. Les réponses de cette dernière ne le satisfont pas. Il décide de la jeter dehors et lui enjoint de trouver de l’eau au risque de ne plus intégrer le domicile conjugal. Celle-ci va résister. S’en suit une bagarre au cours de laquelle l’homme se saisit d’un pilon et assomme Denise à plusieurs reprises. Emmenée dans un centre de santé au carrefour ARI et par la suite transférée aux Urgences de l’hôpital Laquintinie, la victime va succomber à ses blessures et rendre l’âme quelque temps après, laissant derrière elle trois enfants, dont un bébé de 10 mois.

Tandis que les enquêtes se poursuivent, les deux présumés meurtriers sont en ce moment gardés à vue à la direction régionale de la Police judiciaire pour le Littoral.


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Cybercriminalité: La police judiciaire a enregistré 244 plaintes entre avril 2011 et juin 2014

Les principales cibles sont, entre autres, les représentations diplomatiques au Cameroun et les hauts commis de l’Etat

La police judiciaire a reçu 244 plaintes entre avril 2011 et juin 2014, selon son directeur, le commissaire de divisionnaire Jacques Dili. «Les principales cibles sont les grandes chancelleries étrangères et camerounaises, les hommes d’affaires étrangers résidant au Cameroun ou en dehors, les hauts commis de l’Etat et les personnalités ressources de la République», explique le directeur de la Police judiciaire dans un entretien accordé à Cameroon Tribune ce jeudi.

Parmi les principaux modes opératoires qu’utilisent les arnaqueurs sur le web, figurent de «prétendues audiences accordées par le président de la République». En utilisant de faux documents frappés des entêtes de la présidence de la République, de faux numéros et des adresses piratées, les cybercriminels font miroiter des audiences avec le chef de l’Etat en extorquant des fonds en numéraires. «A côté de ceci, il faut également citer des prétendus contacts de partenariat d’affaires (achats d’objets d’art, de perroquets, de laine blanche de moutons, de semences rares)», indique-t-il.

M. Jacques Dili conseille à toute personne qui serait victime d’un acte des cybercriminels de ne pas hésiter à porter auprès de la police judiciaire. Par ailleurs, il conseille en premier ressort d’être « vigilants ».

Le premier suspect interpellé dans l’assassinat de la secrétaire de Marafa est libre

La justice enquête désormais sur ceux qui ont vendu le téléphone de Christiane Soppo à Victor Muvandimwe, jeune rwandais réfugié à Yaoundé

Victor Muvandimwe a retrouvé le domicile familial depuis le 04 octobre dernier, après avoir passé quatre mois en détention provisoire à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui, rapporte le quotidien Le Jour dans son édition de ce 07 octobre. Le jeune réfugié rwandais avait été arrêté au début du mois de juin dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de la secrétaire de Marafa Hamidou Yaya, en possession du téléphone de la défunte.

Le tribunal de grande instance de Yaoundé et la police judiciaire ont pris en considération la déclaration du jeune homme qui a affirmé avoir acheté le téléphone litigieux à l’Avenue Kennedy de Yaoundé et qu’il saurait reconnaitre les personnes le lui ayant vendu. On sait qu’au cours de la descente effectuée à la mi-septembre dans ce marché, la police a pu mettre la main sur une demi-dizaine de personnes qui sont en train d’être exploités pour retrouver l’auteur ou les auteurs du crime survenu le 26 janvier 2014.

Du fond de sa cellule, Marafa Hamidou Yaya a ravivé la polémique sur l’assassinat de sa secrétaire, dans une interview accordée à Jeune Afrique, édition du 28 septembre 2014. Interrogé sur l’état de l’enquête, l’ex-secrétaire général de la présidence de la République a répondu: «Un Rwandais, réfugié au Cameroun, aurait été arrêté. Mais je maintiens que ce meurtre est un odieux assassinat politique. Le pouvoir s’honorerait à traduire les vrais meurtriers devant la justice. En attendant de mettre la main sur «les vrais meurtriers», Victor Muvandimwe, qui a passé son baccalauréat série D cette année peut pour sa part, envisager désormais de poursuivre sereinement ses études au cycle supérieur, après avoir manqué l’examen de la Faculté de médecine de Yaoundé du fait de sa détention.


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Assassinat de la secrétaire de Marafa: Trois autres personnes interpellées

Deux vendeurs de téléphone à l’avenue Kennedy et un agent de la voirie municipale de Yaoundé ont été appréhendés les 18 et 24 septembre dernier

Trois autres suspects ont été appréhendés au cours du mois de septembre par la police judiciaire de Yaoundé dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Christiane Soppo, la secrétaire de l’ex ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya. Après Victor Muvandimwe, jeune réfugié rwandais de 21 ans arrêté le 09 juin dernier en possession du téléphone de la défunte, la police a pu mettre la main sur deux vendeurs de téléphones de l’Avenue Kennedy et un agent de la voirie municipale de Yaoundé en rapport avec cette enquête, rapporte le quotidien Le Jour dans son édition de mardi.

Le jeune réfugié rwandais avait été considéré au moment de son interpellation comme le suspect numéro 1 de l’assassinat de Christiane Soppo, acte survenu le 26 janvier 2014. Seulement, ce dernier, actuellement détenu à Kondengui, a clamé son innocence avouant avoir acheté le téléphone litigieux chez des vendeurs de l’Avenue Kennedy à Yaoundé et qu’il était capable d’identifier ces derniers. Selon le récit présenté par le quotidien Le Jour, Le tribunal de grande instance du Mfoundi a enfin a enfin ordonné une descente à l’Avenue Kennedy de Yaoundé, le 18 septembre, en compagnie du jeune homme pour identifier les personnes qui lui avaient vendu le téléphone. Dans un plan bien exécuté, des policiers en civil ont accompagné Victor Muvandimwe au lieu-dit «Chefferie», à côté de l’ancien poste de police de l’Avenue Kennedy, près de l’ancien immeuble Shell pour simuler l’achat d’un nouveau téléphone à l’image de l’ancien. Les vendeurs qui s’en sont souvenus ont par la suite été arrêtés et conduits à la délégation régionale de la police judiciaire du Centre.

Les deux suspects interpellés et placés en garde à vue ont par la suite confessé que le téléphone de la secrétaire de Marafa Hamidou Yaya leur a été vendu par un agent de la voirie municipale de Yaoundé. Ce dernier a été interpellé au quartier Minboman le 24 septembre 2014, relate Le Jour. Il est comme les deux autres en garde en vue dans les locaux de la Police judiciaire.

Grâce à la collaboration des compagnies de téléphonie mobile, la police a pu reconstituer le listing des appels émis par le téléphone de Mme Soppo depuis son décès. Un quatrième suspect qui a mis le premier sa puce dans le téléphone, le 28 janvier (soit trois jours après la découverte du corps inanimé de la secrétaire) est actuellement recherché, explique le reporter du quotidien Le Jour.


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Série noire: Des enfants portés disparus à Yaoundé

Deux nouveaux cas d’enlèvements de petits enfants viennent de se greffer au quotidien du quartier Briqueterie de la capitale camerounaise. Le reportage d’Intégration

Dans sa bicoque à la dérive, Abdoulaye Mota est enfoncé dans une vieille chaise. Il ne cesse de croiser les jambes l’une sur l’autre. De temps en temps, il fronce le sourcil et abaisse son chapeau pour ne voir personne, ou le relever ensuite et découvrir son front et parler. On ne l’interrompt pas, on l’écoute aussi longtemps qu’il veut parler de Halimatou, sa dernière fille. Le 18 novembre 2013, cette dernière a été enlevée par des inconnus, pendant que ses parents s’occupaient à visionner la rencontre de football opposant le Cameroun à la Tunisie.

En cet après-midi du 18 juillet 2014, Hawa Kadi, son épouse, n’a pas encore trouvé d’autre moyen pour surmonter ses nostalgies. Elle ne peut que s’abandonner au pouvoir d’un au†delà consolateur. En cette période de Ramadan, la prière aux accents incantatoires du couple fait écho à l’aspiration la plus vive de revoir leur fille de 02 ans (née le 11 février 2012 à Yaoundé, NDLR). Sur une distance de 200 mètres, dans la cour d’une habitation plus humble, Judith Bassa (31 ans) pile du poivre sur une dure banquette. La scène est complétée par un long mémoire de doléances débité d’une façon peu déchiffrable par la jeune dame. «Pardon, dites à celui qui a pris mon fils de venir le revendre à sa mère», peut†on capter de justesse.

Depuis le 19 juin 2014 à 22 heures, l’infortunée n’a plus jamais revu son fils Souleymanou âgé de 03 ans. Il a disparu pendant le match Cameroun†Croatie de la dernière coupe du monde de football. Comme Judith Bassa, Aline Zenabou, une autre mère, est inconsolable. Ses paroles douloureuses lui font perdre la voix. Et sa peine est si grande qu’elle déambule dans les artères encombrées de la Briqueterie, sans se soucier de ses habits en désordre. Son fils, Ibrahim (02 ans), est aussi porté disparu. C’était le 11 juillet dernier pendant qu’elle écoulait nuitamment des beignets dans le corridor obscur qui talonne la petite mosquée de la Briqueterie.

Démarches
Halimatou, Souleymanou et Ibrahim; cela fait trois gosses enlevés au quartier Briqueterie. Au sein de leurs familles respectives, les espoirs de les retrouver ne sont pas évanouis. Et c’est aux forces de l’ordre et aux médias que les parents hurlent et murmurent leur espérance. Dans ce qui parait être un problème à partager, la Division régionale de la police judiciaire du Centre (DRPJC), le commissariat de sécurité publique du 2e arrondissement à Mokolo ainsi que la sous†préfecture de Yaoundé II sont devenus les tabernacles des avis de recherches. Abdoulaye Mota, le père de Halimatou Saada Abdoulaye, s’y rend de façon régulière, sans cependant exclure d’autres pistes qu’il a personnellement élaborées.

Il indique à cet effet avoir reçu deux appels anonymes. Pour le premier coup de fil, son interlocuteur prétendait être à Ombessa (région du Centre) et lui demandait pas moins de cinq millions pour l’«aider à retrouver Halimatou». C’était, situe Abdoulaye Mota, en début décembre 2013. Au lendemain du voyage infructueux d’Ombessa, le pauvre révèle avoir été joint par une dame prénommée Gisèle depuis Garoua†Boulaï, à la frontière du Cameroun avec la République centrafricaine. Une date, une heure et un objet précis: «12 février 2014 à 18 heures 26, toujours cinq millions».


De même, les parents des deux autres enfants éperonnent leurs montures: ils sont avides de la moindre information, même auprès des tradi-praticiens. Judith Bassa évalue difficilement les sommes faramineuses déboursées par elle chez ces derniers. A la DRPJC, «on est sur le dossier, de même qu’on s’intéresse à de possibles ravisseurs», révèle le chef d’unité, le commissaire divisionnaire Dr. Pierre Nith. «C’est une impérieuse obligation de retrouver ces enfants», ajoute†t†il.

Côté sous†préfecture de Yaoundé II, Yampen Ousmanou, le patron des lieux a convoqué le vendredi 18 juillet 2014 une réunion avec les chefs duquartier Ekoudou. Il pense que le sujet de la disparition d’enfants est préoccupant et ne devrait pas souffrir de lenteur. «On est à l’oeuvre», rassure†t†il. A Mokolo, au commissariat de sécurité publique du 2e arrondissement, le commissaire Marcel Ondoa Ndi s’active lui aussi. Depuis, il table sur la conviction d’être à la tête d’une unité enfouie dans l’un des girons les plus complexes de la capitale camerounaise. Des enlèvements d’enfants, il a décidé d’appliquer un moyen pratique, propre à prévenir le mal et empêcher son évolution: l’interpellation des enfants mineurs poussés dans la rue pour des raisons commerciales.

Souleymanou, à l’aube de son troisième anniversaire
Journal Intégration)/n

Indices
On considère souvent que le quartier Ekoudou (Briqueterie) fait partie des zones dans lesquelles l’ordre public subit permanemment des assauts. «C’est surtout là-bas qu’on a besoin de recourir aux superlatifs pour décrire l’environnement dans lequel vivent les populations», indique Yampen Ousmanou. C’est, de toute évidence, un état de choses dont l’une des grandes transpositions symbolique est la criminalité raffinée par les soins des habitants eux-mêmes. «Ici, l’information circule à grande peine; il y a pourtant un cortège de plaies et de maux ici», reconnait Aladji Baba Mallam Yaya, le chef du bloc D de la Briqueterie.

Cela traduit forcément, sous formes de tableaux dramatiques les enlèvements des enfants. A les décrypter, l’on se rend compte que depuis la disparition d’Halimatou en novembre 2013, les deux autres cas récents ont visé des gamins d’un âge presque identique. Bien plus, c’est lorsque les parents ont les yeux rivés sur le football ou sur leurs commerces que les tout†petits sont enlevés. On ne manque pas de signaler que dans le foisonnement des anecdotes liées à ces affaires, des gens au profil vraisemblablement équivoque sont rentrés dans le jeu. C’est le cas de ceux qui exigent des rançons. Encore, c’est presque dans la même zone, celle du bas†fond (vers la pharmacie Elobi) que les enlèvements ont lieu. Bien suspect tout çà.

Halimatou, disparue depuis novembre 2014
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Michel T. Atangana résolu à poursuivre le Cameroun en France

Trois mois après sa libération, le Franco-camerounais qui a passé 17 ans derrière les barreaux a été entendu par la police judiciaire à Paris

Après avoir passé dix-sept ans derrière les barreaux au Cameroun, Michel Atangana n’a retrouvé la liberté qu’en février dernier. Interpellé en 1997 à Yaoundé pour détournement de fonds publics, il a choisi de déposer plainte en France pour détention arbitraire. Il a été entendu par la police judiciaire à Paris.

6123 jours de détention, dont 56 jours de garde à vue, dix-sept années au total passées dans une cellule de quelques mètres carrés, ont certes usé Michel Atangana. Mais l’homme d’affaires franco-camerounais, bientôt cinquante ans, reste combatif. Son seul crime, dit-il : avoir entretenu une trop grande proximité avec Titus Edzoa, l’ennemi juré du président Paul Biya.

Désormais, il veut que ses geôliers paient. Il l’a dit aux policiers de la brigade de répression de la délinquance sur la personne chargée de l’enquête préliminaire. Marie Darcourt, son avocate, détaille :

« M. Atangana a dit qu’il souhaitait désormais retrouver sa dignité. Il entendait par là que son processus de réconciliation avec la société nécessite pour lui que les responsables de cette détention et toutes les personnes qui ont contribué à cette détention arbitraire soit jugés, bien entendu, mais également que lui soit indemnisé. M. Atangana a également donné un certain nombre de noms de personnes qui seraient prêtes à témoigner des conditions de sa détention, mais également des conditions de l’ensemble des procédures dont il avait fait l’objet au Cameroun, et il appartient maintenant au parquet de décider des suites à donner à cette affaire. »

Michel Atangana cible notamment trois ministres camerounais. Une affaire néanmoins délicate pour le parquet de Paris, qui n’a encore jamais eu à traiter ce genre de plainte.

Michel Thierry Atangana a passé 17 ans en prison au Cameroun
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La justice acquitte Peter Akumchi

Soupçonné d’un détournement de 260 millions de F CFA, l’ancien Trésorier Payeur général de Douala a été acquitté le 16 avril dernier par le Tribunal criminel spécial pour «faits non établis»

Peter Akumchi, à qui il était reproché le paiement de bons frauduleux estimés à 260 millions de FCFA, à une trentaine de personnes entre 1999 et 2000, du temps où il était Trésorier payeur général de Douala, a été acquitté la semaine dernière par le Tribunal criminel spécial pour « faits non établis ». Il comparaissait libre depuis son interpellation, le 13 mars 2006 à Douala par la direction de la police judiciaire du Littoral, suite à son inculpation en avril 2004 par la cour d’appel du Littoral.

Les magistrats s’appuyaient sur une enquête judiciaire menée courant 2001-2002 à la cellule informatique du ministère des Finances et qui y relevait de nombreuses irrégularités. Son coaccusé, Richard Nfeugwang, transitaire en Douane, a été également libéré. Ce dernier avait été arrêté le 5 février 2014, suite à une audition au Tribunal criminel spécial. Il aura passé deux mois en prison avant la décision de justice du 16 avril dernier qui a relaxé les deux accusés pour « faits non établis ».


Sécurité routière: Des Auxiliaires de Police judiciaire pour renforcer les opérations en cours

Leur rôle sera à côté de la prévention de veiller à l’application de la loi en matière de violation d’infraction au code de la route

300 agents du ministère des Transports au Cameroun ont été habilités en qualité d’officiers de police judiciaire (OPJ), «à compétence spéciale» avec pour objectifs renforcé les équipes chargées des contrôles sur les principaux axes routiers du pays. L’objectif affiché et annoncé de cette initiative est de réduire le niveau des accidents de la circulation survenant au Cameroun. Parlant de leurs compétences, ils devraient permettre d’une part de rendre plus efficace la réponse face aux automobilistes indélicats, mais aussi s’assurer du respect des règles par les équipes de contrôle déjà présentes sur le terrain. Un cadrage qui ne va pas sans causer de souci car les gendarmes sont déjà des Auxiliaires de police judiciaire et le caractère spécial des 300 recrus du ministère des transports n’est pas très bien comprises ou expliqué. D’un autre côté, le ministère des transports avançant la thèse de la réduction des accidents de la circulation, n’a pas été clair sur la durée de cette mission. On ne peut donc savoir si elle sera permanente, ou temporaire. De même on ignore si le nombre de personnes affectées à cette mission est appelé à augmenter tout autant que la manière dont sera définis leurs territoire de compétence dans le même temps la question de la primauté de compétence pose problème. Si ces agents rendent compte comme les gendarme à un procureur de la république, cela risque de provoquer plutôt un effet contrasté. La grande question enfin est celle du financement d’une telle initiative. Le gouvernement n’a pas expliqué clairement comment seront financé les missions et interventions de nouveaux agents et le niveau de durabilité de cette dépense

La question des accidents de la circulation préoccupe plus d’une personne au sein de l’administration publique camerounaise et même de l’opinion publique. A valeur constante et selon plusieurs rapports concordants, le nombre de personnes décédées des suites d’un accident de la circulation sur les cinq dernières années aura été de 1200 soit 4 personne par jours. A côté des personnes décédées et dont l’évaluation en terme de perte est inestimable, les accidents laissent aussi de nombreuses personnes handicapées être désormais incapable de produire à l’économie. Non évalué aussi le niveau de perte en dégâts matériels. En intensifiant la prévention routière par le renforcement des dispositifs de répression, le ministère des transports semble fermer les yeux sur la chaine de survenance des accidents de la circulation. Plusieurs véhicules roulant sur les routes camerounaises sont encore sujette à des visites techniques douteuses. Or ces visites techniques dépendent de ce département ministériel. De nombreuses agences de voyage opèrent sur le territoire sans aucune conformité à des standards, faisant concurrence à ceux qui font des efforts. Ces autorisations de transports publics sont aussi délivrées par le ministère des transports. Il y a enfin la qualité des routes et des tracés, qui ne respectent pas déjà les standards en matière de routes dédiées aux transports de masse. La nouvelle solution de sécurité routière risque d’être qualifiée par les experts de la gestion budgétaire de dépenses peu pertinente. Il aurait importé pour le gouvernement de faire d’abord le bilan des opérations actuellement en cours.

Des Auxiliaires de Police judiciaire pour renforcer les opérations en cours
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