Le premier, secrétaire à la communication du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qualifie le second de journaliste clandestin suite aux commentaires faits sur la CRTV le 20 mai 2025.
Lors de la retransmission en direct du défilé marquant la 53è fête de l’Unité nationale le 20 mai 2025 au Boulevard éponyme, le journaliste Aimé Robert Bihina, journaliste politique et rédacteur en chef à CRTV Premium, a fait un commentaire qui a suscité la réaction des cadres du MRC. Parlant des partis politiques ayant des élus, le journaliste a déclaré que « seuls 19 partis politiques ont des élus au Cameroun sur 369 ». Il a poursuivi en précisant que « cette liste ne sera modifiée que lors des prochaines élections locales en 2026 », avant de tirer une conclusion en martelant que « faire d’autres contorsions juridiques relève de la prestidigitation politique ».
Ces propos arrivent dans un contexte où le débat juridique tourne autour de la validité d’une candidature à l’élection présidentielle du MRC. Le parti qui n’a pas participé aux élections parlementaires de 2020 et 2023 et aux municipales et régionales de 2020 ne disposent que des élus ayant démissionné d’autres partis politiques de lui permettre de satisfaire à l’exigence de l’article 121 du code électoral. La loi exige au parti politique voulant présenter une candidature d’avoir au moins un élu ou de présenter un candidat en réunissant 300 signatures d’élus, de chefs traditionnels de 1er degré ou de membres d’une chambre consulaire. Alors que les partisans du MRC tentent de légitimer la candidature du parti en soutenant sur la base de l’article 15 de la Constitution que le mandat impératif est nul, le journaliste les ramène à la base non sans s’attirer des foudres.
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« Le journalisme clandestin c’est quand un journaliste s’approprie les pouvoirs qui ne sont pas les siens. Dans une tentative de manipulation Mr Aimé Robert Bihina, journaliste à la CRTV (Media à capitaux publics financés par le contribuable pour un service public équitable) interdit aux Camerounais d’exprimer des opinions, s’érige en Conseil électoral et juge constitutionnel pour trancher de manière sentencieuse le contentieux post-électoral. Un jour ce pays redeviendra normal et les camerounais se regarderont dans les yeux », une manière pour Joseph Emmanuel Ateba de reconnaître la compétence du Conseil constitutionnel pour rejeter ou valider la candidature du MRC le moment venu.