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Le MDR face à la division

Depuis le 17 décembre dernier, deux hommes se présentent chacun comme étant le président du Mouvement démocratique pour la défense de la République.

Le parti de feu le sénateur Dakole Daissala créé en 1991 fait l’objet d’une polémique. Deux personnalités se revendiquent depuis deux jours, la tête du parti allié depuis 1992 au Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le sénateur Paulin Djorwe et Tigana Tassi Dakole sont les deux noms placés au centre de la controverse. Pour cause, le 17 décembre dernier, une certaine convention nationale extraordinaire du parti aurait eu lieu à Yaoundé. Au cours des assises et selon des déclarations relayées sur les médias sociaux, Tigana Tassi Dakole, fils de l’ancien président fondateur du parti, Dakole Daissala, aurait été porté à la tête du MDR.

Une telle nouvelle ne passe pas auprès de Me Paulin Djorwe, reconnu comme le président de transition du parti, désigné après la mort de Dakole Daissala. Le sénateur nommé le 31 mars 2023 par décret présidentiel dément cette nouvelle et tente de faire la mise au point.

Il rappelle qu’en « date du 03 décembre 2022, au terme d’une élection à laquelle ont pris part près de 500 délégués, le Mouvement démocratique pour la défense de la République s’est doté d’un nouveau bureau composé de quatre membres dont le président national de transition est le sénateur Me Djorwe Paulin en remplacement de Sa Majesté Dakole Daissala de regrettée mémoire ». Ainsi peut-on lire dans un communiqué en date du 17 décembre 2023 et signé du sénateur Paulin Djorwe.

Le « président de transition » mentionne par ailleurs que le parti politique est dans une phase de restructuration avec l’élection des responsables régionaux et départementaux. Selon lui, une convention élective est prévue au mois de janvier 2024, rencontre au cours de laquelle le nouveau président sera élu.

Ce vent de division qui frôle le MDR secoue déjà le Parti camerounais pour la réconciliation nationale depuis quelques semaines. Bien avant le Pcrn, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a fait face à cet force quelque temps avant la tenue de sa convention élective des 09 et 10 décembre dernier. Il convient de noter que des partis politiques sont en ébullition pour préparer les échéances électorales de 2025. Au sein de ces formations politiques, l’enjeu est la désignation de la personnalité qui portera les chances du parti à l’élection présidentielle, ou la figure du parti qui défendra mieux les intérêts de ce dernier.

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