Société



Le Ministre des Transports (MINT), Jean Ernest Masséna NGALLE BIBEHE, a reçu en audience, ce jeudi 23 novembre 2023 dans son cabinet, Son Excellence Annika HAHN-ENGLUND, Ambassadrice désignée de la Suède au Cameroun avec pour résidence à Abuja.

Dans son propos liminaire, le MINT a salué l’excellence des relations de coopération qui existent entre les deux pays, principalement dans le secteur des transports maritimes avec l’octroi, chaque année, des bourses d’études aux étudiants camerounais à l’Université Maritime Mondiale de Malmo en Suède. Les échanges ont également porté sur l’expérience de la Suède en termes de plaidoyer pour toutes les questions relatives au changement climatique. C’est ainsi que le DEPPCO a partagé avec l’ambassadrice, le Plan météorologique directeur national dont la stratégie est en cours d’élaboration. De même, le Conseiller technique a relevé le rôle qu’a joué la société suédoise SCANIA dans la décarbonisation des entreprises du secteur des transports routiers.
Pour cela, le MINT a initié le dialogue avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Le Secrétaire général a passé en revue les projets du secteur des transports qui sont en construction, tout en insistant sur la question du développement des moyens de transport urbain de masse avec le projet BRT (Bus Rapid Transit), le développement et la modernisation des plates-formes aéroportuaires. Madame l’ambassadrice a exprimé sa satisfaction pour tous les sujets qui ont fait l’objet des discussions notamment le développement du transport public et des transports maritimes.
Pour cette rencontre, le MINT était accompagné du Secrétaire général, du Conseiller technique n°1, du Directeur des Affaires Maritimes et des Voies navigables (DAMVN), du Chef de la division des Études, de la Planification de la Programmation et de la Coopération (DEPPCO), du Chef de la Cellule de suivi et du Chef de la Cellule de Communication.

Il faut souligner que selon la Banque mondiale, l’Afrique centrale a besoin d’environ 128 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre des mesures d’adaptation et d’atténuation et faire face aux effets du changement climatique, soit au moins 11,6 milliards de dollars par an entre 2020 et 2030. Ce montant permettrait de répondre aux besoins en matière de croissance verte et de développement durable.Étant donné le déficit de financement climatique auquel sont confrontés les pays d’Afrique centrale, une augmentation rapide des flux financiers est nécessaire pour répondre aux besoins d’actions climatiques.

Comme recommandations, pour attirer le financement du secteur privé, les pays de l’Afrique centrale devront s’engager à mettre en œuvre des instruments de financement innovants. Les gouvernements de la région devront orienter le financement privé du climat vers les secteurs à risques faibles et ayant les rendements les plus élevés pour attirer les investisseurs. Il faut aussi garantir l’accès aux capitaux, aux PME, notamment celles détenues par des femmes et les jeunes.

Par ailleurs, au fil des ans, les changements climatiques s’accentuent avec pour conséquences, de nombreuses pertes en vies humaines et matérielles. Les outils préexistants peuvent donc à un certain moment, présenter leurs limites vu les prévisions pessimistes à l’horizon. Par exemple, la Banque africaine de développement(BAD) table sur 1 615 milliards de FCFA représentant les pertes et les dommages au Cameroun d’ici 2030. La Banque mondiale estime que si rien n’est fait, le Cameroun pourrait perdre 10% de son PIB d’ici 2050 et 1,3 million de sa population risquent de tomber dans la pauvreté, surtout dans les zones rurales.

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