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Labellisation de la cuisine africaine au menu d’un colloque à Douala

Labelliser les mets africains, c'est l’objectif majeur que se donne le projet Droit de propriété intellectuelle et innovation en Afrique.…

Labelliser les mets africains, c’est l’objectif majeur que se donne le projet Droit de propriété intellectuelle et innovation en Afrique. (AFRIPI) a organisé un dîner thématique ce 17 avril à Douala en présence du ministre camerounais par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique, Pr Fuh Calistus Gentry.

Il n’est plus simplement question de marcher à rangs dispersés. Mais d’unir les efforts au vu du riche potentiel de la gastronomie africaine pour en faire un véritable soft power à l’international comme le poivre blanc de Penja du Cameroun. C’est dans cette optique que s’associe Afripi à l’OAPI pour soutenir le développement des indications géographiques dans les États membres de cette organisation panafricaine. Pour vendre la richesse culinaire africaine, ledit colloque visait entre autres à d’une part, servir de vitrine pour la promotion des produits labellisés «IG» à l’OAPI, et, d’autre part, il permettra d’engager les experts et autres acteurs dans des considérations sociales, économiques et culturelles à partir de la dégustation des mets préparés à base des produits locaux africains.

Au menu du buffet baptisé “Terroirs et savoir d’Afrique” de la salade d’avocat de Mbouda du Cameroun, ou encore du pain croustillant à la poutargue d’imraguen de la Mauritanie en entrées. Comme plats de résistance du poulet sauté à l’échalote de Bandiagara du Mali, du ndolè du pays hôte le Cameroun aux crevettes de Kribi ou encore des légumes sautés au nsukka yellow pepper du Nigeria, etc. Le tout couronné des garnitures d’accompagnement, desserts et digestifs issus de différents pays membres de l’OAPI. « Je suis là pour le colloque. C’est ma première fois dans ce pays et je suis vraiment content. Je suis également étonné par la qualité des produits que l’on trouve ici. Avec cette expérience gastronomique incroyable, j’ai adoré ce que j’ai goûté ce soir. Cela me donne envie de venir au Cameroun pour découvrir ses produits érigés en potentiels », apprécie Mikel Linder, chercheur brésilien au bureau Kenya du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).

 

Le Minmidt par intérim lui-même n’est pas en reste. Pr Fuh Calistus Gentry se dit “dépassé” par la qualité des repas africains qu’il a consommés. Il propose également que de dîners thématiques pareils organisés par le projet Afripi se poursuivent hors de l’Afrique pour vendre sa richesse. Mais aussi, recommande-t-il, en dernier ressort, d’adapter la cuisine du continent au goût des “autres”.

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