Le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbaïrobe, a présidé le 05 janvier 2024 l’atelier de validation du plan de développement de la filière blé au Cameroun.
Ce plan d’une valeur de 417 milliards de Fcfa (environ 693,9 millions de dollars américains) s’étend sur la période 2024-2028 et vise à réduire de 35 % les importations de cette céréale. Financé par le gouvernement et ses partenaires financiers, le plan quinquennal a pour objectif principal de relancer la production et la transformation du blé dans le pays.
A terme, ce plan conduit par le ministre de l’agriculture et du développement rural (Minader) devra permettre de produire près de 350.000 tonnes de blé marchand à l’horizon 2028.Dirigé par le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, ce programme s’articule autour de trois axes majeurs. Il ambitionne de redynamiser la recherche, la vulgarisation et la culture durable du blé, d’améliorer la production et la compétitivité de la filière, ainsi que de structurer, financer et promouvoir la commercialisation du blé camerounais.
Actuellement, le Cameroun importe 100% de sa demande en blé, les importations de cette céréale atteignant des chiffres considérables. En 2021, le pays a importé 966 400 tonnes de blé pour une valeur de 182,5 milliards de Fcfa, représentant 4,7 % des dépenses totales d’importation. L’année suivante, bien que le volume d’importation ait légèrement diminué, les coûts ont augmenté, atteignant 920 400 tonnes pour une valeur de 260,7 milliards de Fcfa. Cette situation, accentuée par la crise russo-ukrainienne, a eu un impact direct sur les prix de la farine de blé et du pain sur le marché local, entraînant une hausse notable.