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Du vin d’avocat bientôt produit au Cameroun

La nouvelle société camerounaise Melu’u Piya a présenté le produit à la presse le vendredi 25 août 2023 à l’hôtel United à Yaoundé.

Les fins gourmets de l’Afrique en miniature étaient jusque-là familiers à la dégustation de l’avocat dans des mets traditionnels ou dans d’autres plats importés. Ce fruit, connu comme l’un des symboles d’identité dans la commune de Mbouda, département de Bamboutos, région de l’Ouest, va désormais livrer ses éléments nutritifs aux consommateurs de vins.

Grâce à Willy Franck Sob et ses partenaires, le potassium, les vitamines C, B et E, l’acide folique et les oxydants contenus dans l’avocat, seront consommés pour la première fois au Cameroun sous forme de liqueur. « C’est une innovation en Afrique centrale ». Selon le promoteur, le Cameroun est le premier pays où le produit sera distribué. Il est le fruit d’un partenariat entre la firme américaine Schnebly Winery qui produit pour l’instant et la société Melu’u Piya basée à Mbouda qui assure la distribution en attendant l’implantation de l’usine au Cameroun.

L’idée est du jeune camerounais Willy Franck Sob, entrepreneur dans le secteur des technologies depuis une dizaine d’années. Le promoteur envisage ainsi diversifier l’offre en vin au Cameroun, donner de l’emploi aux jeunes, faciliter la transformation des matières premières locales dont les fruits qui se décomposent au grand dam des producteurs. Néanmoins, l’initiative est encore en phase démarrage. Le temps est à l’analyse des contours.

Des équipes travaillent encore dans l’évaluation des facteurs de production pour « finaliser des études de faisabilité, de peaufiner le modèle économique et surtout de prendre contact avec la production locale, d’évaluer toutes les contraintes qu’on pourrait avoir. Mais très prochainement, nous allons avoir une production avec les avocats locaux », rassure-t-il.

Par ailleurs, dans la localité de Mbouda, la filière avocat attire des investissements depuis des années. En 2013, l’Etat camerounais a disposé d’un financement de 450 millions permettant de mettre sur pied une structure d’extraction d’huile d’avocat. L’unité étant implantée, il reste qu’elle soit équipée. La municipalité assure que les machines ont été commandées. Leur livraison se fera dans les prochains mois et l’on aura davantage besoin de fruits à transformer.

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