Luc Magloire Mbarga Atangana est à Bruxelles depuis le 21 avril pour représenter le Cameroun à la 5è édition de la Conférence mondiale sur le cacao (World Cocoa Conference-WCC).

Le monde du cacao depuis le 21 avril 2024 à Bruxelles autour de la 5ème édition de la Conférence mondiale sur le cacao (World Cocoa Conference-WCC). L’évènement organisé par l’Organisation internationale du cacao (ICCO) est placé sous le thème « 𝘗𝘢𝘺𝘦𝘳 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘶𝘯 𝘤𝘢𝘤𝘢𝘰 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘥𝘶𝘳𝘢𝘣𝘭𝘦 ». La rencontre rassemble les acteurs de la chaîne de valeur du cacao, des gouvernements aux cacaoculteurs, des coopératives aux exportateurs, des négociants aux détaillants.

Lors de la clôture du panel sur l’initiative cacao durable de l’Union européenne, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮 chef de délégation du Cameroun à ce rendez-vous a exhorté l’UE à étendre la transparence non seulement à la production de cacao via la traçabilité, mais également au marché du cacao, l’un des plus opaques au monde.

En écho au Règlement de l’Union européenne sur la déforestation, le Ministre du Commerce a souligné que les producteurs camerounais méritent une prime plutôt qu’une exclusion du marché, au regard de leur système de production respectueux de l’environnement. « 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘯𝘦 𝘥é𝘵𝘳𝘶𝘪𝘴𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘢𝘴 𝘭𝘢 𝘧𝘰𝘳ê𝘵. 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘧𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘦 𝘲𝘶’𝘰𝘯 𝘢𝘱𝘱𝘦𝘭𝘭𝘦 « 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘤𝘢𝘰 𝘥’𝘢𝘨𝘳𝘰-𝘧𝘰𝘳ê𝘵 », 𝘤’𝘦𝘴𝘵 à 𝘥𝘪𝘳𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘱𝘳é𝘴𝘦𝘳𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘭𝘦𝘴 𝘧𝘰𝘳ê𝘵𝘴 », a affirmé le membre du gouvernement.

Quant au niveau de prix actuel, le Ministre du Commerce a indiqué que celui-ci demeure insuffisant, ne représentant qu’une fraction des bénéfices engrangés par les autres maillons de la chaîne.

Cacao camerounais

Pour l’heure, sur la scène africaine, le Cameroun fait parler de son cacao, tant par le prix que de part sa qualité et même son circuit de distribution.

Alors les ventes sont antérieures à la production dans d’autres pays en Afrique, au Cameroun par contre c’est complètement différent. Les tarifs fluctuent au gré du coût des marchés mondiaux. Et surtout on peut vendre pendant toute l’année et du coup ça aide beaucoup les agriculteurs de tirer plein profit des hausses dans l’immédiat.

Concernant le système de commercialisation, le Cameroun a libéralisé. C’est-à-dire, les négociants sont assez proches des producteurs. Les producteurs peuvent directement vendre leur récolte près des multinationales. Il n’y a pas cette multitude d’intermédiaires comme c’est le cas en Côte d’Ivoire, par exemple.

Pour ce qui est de la qualité, le Cameroun dans sa stratégie attache du prix à la qualité pour pouvoir lever les enchères et ainsi côtoyer les plus grands prix. Dans ce sens, le gouvernement a instauré une prime à la qualité et à la production du cacao certifié ou encore la réhabilitation de fours de séchage pour éviter le séchage artisanal au feu de bois.

La Conférence s’achève ce mercredi, 24 avril 2024.

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