Ils sont appelés à soumissionner en vue de l’ouverture d’un appel d’offres pour achever les 136 km restants de ce projet controversé.
Le ministre des Travaux publics a rendu public le 5 octobre dernier, la liste de trois candidats « présélectionnés » à l’issue d’un appel à manifestation d’intérêt pour la construction de la phase II de l’autoroute Yaoundé-Douala.
Il s’agit du groupement SOGEA/SATOM-RAZEL-FAYAT-VINCI, de l’entreprise portugaise MOTA ENGIL, et du groupement SINOHYDRO-PCRB-SDHS.
Le projet qui doit être exécuté en Partenariat-Public-Privé comporte « le financement, la conception, la construction et la maintenance » de l’ouvrage. L’entreprise ou le groupement retenu devra construire les 136 km restant pour achever l’autoroute.
La phase II de l’autoroute Yaoundé-Douala vise la construction d’une section autoroutière Bibodi-Douala, en passant par Edéa, sur un linéaire de 136 km, avec une vitesse de référence de 90 km/h.
Elle est adossée à l’autoroute Yaoundé-Bibodi (60 km) en cours d’exécution. Elle va permettre de renforcer la route nationale n° 3 (N3) qui relie les villes de Yaoundé et Douala. La section doit être reliée à l’autoroute Edéa-Kribi.
Lancé en octobre 2014, le chantier des 60 premiers kilomètres de la première autoroute du Cameroun devait être livré en 2018. Avec plus de 240 milliards FCFA déjà engloutis, pour un budget initial qui a déjà triplé, le projet est au cœur d’une vive polémique et des soupçons de détournements de fonds publics. Jusqu’alors, c’est l’entreprise China Highways engineering Compagny qui conduisait le chantier de construction, sur un financement chinois de l’Eximbank of China.