Le nombre de personnes décédées des suites d’une épidémie de fièvre de Lassa au Nigeria, le pays le plus peuplé d’Afrique, est passé à 177 depuis le début de l’année, ont annoncé jeudi les autorités.
Le Centre nigérian de contrôle et de prévention des maladies (NCDC) a indiqué dans son dernier rapport que 966 cas confirmés avaient été signalés entre janvier et octobre dans 106 collectivités locales de 21 des 36 Etats du pays.
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L’agence a indiqué que le taux de létalité s’élevait à 18,3%, soit un chiffre supérieur aux 16,5% enregistrés au cours de la même période en 2024. Elle a attribué cette augmentation du nombre de décès à « une prise en charge tardive et à un comportement inadéquat en matière de santé, souvent liés au coût élevé des traitements ».
Les Etats les plus touchés sont Edo et Ondo dans le sud, et Bauchi et Taraba dans le nord, qui représentent plus de 87% de tous les cas confirmés, Ondo représentant à lui seul 36% du total, selon le NCDC.
La tranche d’âge la plus touchée était celle des 21 à 30 ans, avec un ratio hommes/femmes de 1:0,8.
Le manque d’hygiène, la sensibilisation limitée dans les communautés fortement touchées et les retards dans le traitement continuent d’aggraver l’épidémie, a déclaré le NCDC.
La fièvre de Lassa, une maladie hémorragique virale aiguë, se transmet principalement par les aliments ou les articles ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de rongeurs. La transmission d’homme à homme peut également se produire par contact direct avec le sang, la salive, l’urine ou les excréments de personnes infectées.
