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Cameroun : le projet de farine de manioc à nouveau d’actualité

A l’heure de la guerre Russo-Ukrainienne, le Cameroun a pensé à accélérer la production des féculents locaux pour contourner la…

A l’heure de la guerre Russo-Ukrainienne, le Cameroun a pensé à accélérer la production des féculents locaux pour contourner la rareté de la farine de blé sur le marché.

Utiliser les féculents locaux pour produire la farine dans le but de contourner la rareté et le coût élevé de la farine de blé sur le marché. Dans ce sens, le Ministre du Commerce, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, a présidé une rencontre le lundi 20 novembre, au cours de laquelle un jeune entrepreneur camerounais, 𝗣𝗲𝗹𝗸𝗶𝗻𝘀 𝗔𝗷𝗮𝗻𝗼𝗵, promoteur de la Société CassVita, a présenté son projet de production de manioc destiné à la fabrication de farine panifiable.

Selon le ministère du Commerce, grâce aux partenaires extérieurs, notamment l’Agence Française de Développement (AFD) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM), Pelkins Ajanoh a pu acquérir un terrain d’une superficie de mille (1 000) hectares dans la Région du Littoral. Son objectif est de produire annuellement 30 000 tonnes de farine de manioc, à un prix équivalent à celui de la farine de blé importé, soit 400 F/kg contre un prix du jour de farine locale compris entre 900 Fet 2000 F pratiqué par les producteurs locaux de farine. Ce qui contribue à réduire la dépendance du Cameroun aux importations massives de blé.

A noter qu’actuellement, le pays importe près de 900 000 tonnes de blé chaque année, ce qui représente une charge financière considérable. Le projet de 𝗣𝗲𝗹𝗸𝗶𝗻𝘀 𝗔𝗷𝗮𝗻𝗼𝗵 vise à la longue à inverser cette tendance en favorisant la production locale de farine de manioc, une alternative à la farine de blé importée.

𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, a exprimé son soutien et ses félicitations au promoteur du projet pour sa contribution significative à la politique nationale d’import-substitution. Le Mincommerce a par ailleurs souligné que cette initiative est un exemple inspirant pour d’autres entrepreneurs camerounais, les encourageant à explorer les opportunités offertes par les ressources locales.

Cependant, le pays continue d’importer la farine de blé pour la fabrication du pain. Selon les données du Centre international du commerce, le Cameroun a dépensé plus de 548 milliards de FCFA pour les importations du blé au cours de la période 2012-2017. En 2020 seulement, le pays a importé 860 000 tonnes pour un coût de 156 milliards de FCFA.

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