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Cameroun-partis politiques : trois congrès programmés, un avorté

Trois formations politiques bien connues de la scène nationale ont voulu tenir leur congrès en 2023. Mais seules deux ont…

Deux partis politiques sur trois ont pu tenir leur congrès programmé en 2023

Trois formations politiques bien connues de la scène nationale ont voulu tenir leur congrès en 2023. Mais seules deux ont pu atteindre cet objectif.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et le Social Democratic Front repartent sur de nouvelles bases. Les deux partis politiques viennent de tenir leurs congrès électifs. Des rencontres au cours desquelles le directoire de chaque parti a été investi d’un nouveau mandat à moins de deux ans des échéances électorales. Le PCRN quant à lui, est au bord de l’implosion.

Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun a tenu sa troisième convention les 09 et 10 décembre derniers au Palais des congrès de Yaoundé. Entre autres résolutions prises par les milliers de congressistes, figure la reconduction du Pr. Maurice Kamto à la tête du MRC pour les cinq prochaines années. Le choix a été facile après l’exclusion du parti, bien avant la convention, de Me Michèle Ndoki et de Me Richard Tamfu, deux candidats déclarés à cette élection. Deux exclusions qui, de l’avis de certains, faussent le jeu démocratique au sein du MRC. Si au sein de ce parti la conservation de Maurice Kamto était une évidence à l’entame du congrès, au SDF, trois candidats étaient en lice pour succéder à Ni John Fru Ndi, décédé.

En effet, Joshua Osih a fait face à Gordon Zama et à Jester Shewa lors des élections tenues au cours de la 10è convention du parti les 27 et 28 octobre 2023 au Palais polyvalent des sports de Yaoundé. Les délégués investis du pouvoir de voter ont porté le protégé de Ni John Fru Ndi à la tête du parti. Joshua Osih bénéficie ainsi d’un premier mandat de cinq ans au cours duquel il devra, avec le Comité exécutif national, assainir le climat au sein du parti. En février 2023, alors que l’on évoquait la succession du fondateur à la présidence du parti, le SDF est entré en crise. L’exclusion des frondeurs réunis dans le G27+ et la mort de l’ancien chairman ont laissé un vide au sein de la formation politique. Le parti a besoin d’être renforcé au regard de l’absence de réconciliation avec le G27.

La réconciliation, il en faut aussi au Parti camerounais pour la réconciliation nationale Pcrn. Alors que le parti prépare son congrès prévu à Kribi du 15 au 17 décembre 2023, une crise voit le jour en son sein. L’un des trois fondateurs, Robert Kona, exprime son intention de reprendre la présidence du parti confiée à Cabral Libii le 11 mai 2019. Passant de l’intention aux actes, l’ancien président du parti créé au début des années 2000 assigne Cabral Libii en justice pour avoir été élu président du parti de manière non conforme.

Rejetant cette thèse avec l’appui d’une bonne partie des militants, Cabral Libii sera convoqué au tribunal de première instance de Kaélé pour le 04 janvier 2004. Le congrès électif du parti a avorté, le sous-préfet de Kribi II ayant interdit la manifestation après l’avoir d’abord autorisée. Pour l’instant, le parti est divisé en deux camps. Un qui s’aligne derrière Robert Kona et l’autre qui supporte Cabral Libii. Il y a risque de division en factions du PCRN, troisième force politique après les municipales et législatives du 09 février 2020.

Alors que les deux premiers partis sont bien partis pour les élections municipales, législatives et la présidentielle de 2025, le PCRN a encore du chemin à faire. Robert Kona et ses soutiens ont déclaré que Cabral Libii ne sera plus investi comme candidat du PCRN à la prochaine présidentielle.

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