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Cameroun : série d’attaques sanglantes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest

Le personnel militaire et civil de l’Etat du Cameroun est la principale cible de la succession de scènes de violence…

Plusieurs attaques sanglantes enregistrées au mois de mai dans le No/So

Le personnel militaire et civil de l’Etat du Cameroun est la principale cible de la succession de scènes de violence survenue ces dernières semaines dans les deux régions en crise.

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Plusieurs attaques revendiquées par des séparatistes anglophones dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Cameroun ont entraîné la mort d’une dizaine de personnes. De nombreuses autres sont victimes de blessures. Le week-end dernier, au moins un personnel civil de l’Etat a été assassiné. Fonye Derick, délégué départemental des Sports et de l’Education physique du Donga Mantung a perdu la vie dans une attaque revendiquée par des séparatistes à Ntaba. Le décès de ce cadre d’administration d’Etat survient le premier week-end du mois de juin 2024. Il marque la continuité des actes de violence accentués au mois de mai dans cette zone en crise.

A titre illustratif, le 25 mai dernier, deux explosions attribuées aux séparatistes font deux morts et une trentaine de blessés dans un débit de boissons à Bamenda, capitale régionale du Nord-Ouest.  Le 20 du même mois, des présumés séparatistes assassinent le maire de la commune de Belo et un de ses adjoints dans le département du Boyo, région du Nord-Ouest. Les assaillants ont saisi l’occasion de la célébration de la 52è édition de la fête de l’Unité nationale pour semer la panique au sein de la population.

Au cours du week-end du 11 au 12 mai, le commandant de la brigade de gendarmerie d’Eyumodjock ainsi que quatre gendarmes tombent dans une embuscade sur l’axe Mamfe-Ekok, entre les villages Ayukaba et Eyangchang, département de la Manyu, région du Sud-Ouest. Leur véhicule est criblé de balles au moment où ils reviennent d’une patrouille.

Ces décès et bien d’autres s’ajoutent aux 6000 morts environ dénombrés par des organisations internationales. Bien que le gouvernement camerounais rassure la population et assure que l’ennemi vit ses derniers moments, les armes continuent de crépiter. Le nombre de victimes augmente. Mais les Forces de défense et de sécurité restent au front pour sauvegarder l’intégrité du territoire au prix de leur vie. Déjà huit ans que la crise dure. Las de vivre les exactions, des citoyens camerounais attendent la fin des hostilités et le retour à la paix.

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