Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, est profondément préoccupé par les événements qui se déroulent en Guinée-Bissau et condamne fermement le coup d’Etat perpétré par des éléments de l’armée et toute tentative de violation de l’ordre constitutionnel dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, a déclaré jeudi son porte-parole.
Soulignant que tout mépris de la volonté du peuple qui a voté pacifiquement lors des élections générales du 23 novembre constituait une violation inacceptable des principes démocratiques, le chef de l’ONU appelle au rétablissement immédiat et inconditionnel de l’ordre constitutionnel, ainsi qu’à la libération de tous les officiels détenus, a déclaré Stéphane Dujarric, le porte-parole, dans un communiqué.
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Le chef de l’ONU exhorte toutes les parties prenantes à faire preuve de la plus grande retenue, à défendre les institutions démocratiques et l’Etat de droit, et à respecter la volonté du peuple de Guinée-Bissau, a dit M. Dujarric.
M. Guterres souligne que les différends doivent être résolus par un dialogue pacifique et inclusif et par des voies légales, et réaffirme le soutien total de l’ONU aux efforts déployés par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et le Forum des anciens d’Afrique de l’Ouest pour préserver la démocratie, promouvoir la stabilité et aider la Guinée-Bissau à mener à bien le processus électoral de manière pacifique et à revenir rapidement sur la voie démocratique, a fait savoir le porte-parole.
Mercredi, les forces armées de Guinée-Bissau ont déclaré à la télévision nationale qu’elles avaient pris le contrôle total du pouvoir d’Etat en réponse à ce qu’elles ont qualifié de tentatives de déstabilisation du pays par certaines personnalités politiques. Jeudi, le haut gradé militaire Horta Inta-A a prêté serment en tant que président de la transition de Guinée-Bissau pour un mandat d’un an.
