Des malfaiteurs sévissent sur les axes routiers reliant les villes de Douala, Yaoundé et Bafoussam depuis quelques semaines. Une cinquantaine d’attaques déjà signalée.
Le phénomène d’agression reprend du poil de la bête sur les grands axes routiers au Cameroun. Plusieurs cas de violence sur les véhicules de transport en commun, des véhicules personnels de luxe ou des camions de transport de marchandises ont été signalés. De sources proches de la victime, un homme a été abattu à l’arme à feu alors qu’il était au volant de son véhicule de tourisme. Les faits se sont déroulés ce week-end, dans la nuit de vendredi à samedi, sur l’axe Yaoundé Bafoussam, dans la localité de Bagangte. Les présumés assaillants ont profité du ralentissement du véhicule à un dos d’âne pour commettre leur forfait.
Sur les axes en général, selon des témoins, les malfaiteurs utilisent presque le même mode opératoire. La nuit, ils jettent des pierres sur le pare-brise avant des véhicules, côté chauffeur, incitant ce dernier à ralentir ou à arrêter véhicule. Ils s’attaquent ainsi aux passagers, emportant téléphones, argent, bijoux, etc. Ceux qui tentent de résister font l’objet de violence et s’en tirent avec des blessures.
La semaine dernière, les informations parvenues à la rédaction de Journal du Cameroun ont alerté sur la présence de ces agresseurs dans la localité de Bafia, sur l’axe lourd Yaoundé-Bafoussam. Les autorités administratives et sécuritaires ont organisé des opérations sécuritaires pour circonscrire le phénomène. Une dizaine de présumés malfrats a été interpellée.
Mais, à l’observation, cette insécurité ne se limite donc pas à cette seule localité. Les faits commis ces derniers jours à d’autres endroits montrent que les coupeurs de route semblent avoir pris position dans la plupart des grands axes routiers.