Le groupe bancaire a enregistré une perte nette de 1,8 milliard de dollars au quatrième trimestre, due à la crise bancaire du printemps et à des déboires en Argentine et en Russie. Il s’est réorganisé et prévoit une longue restructuration.
La banque américaine Citigroup a enregistré une perte au quatrième trimestre, pénalisée par d’importantes charges et provisions liées à l’Argentine, la Russie et la FDIC; l’agence garantissant les dépôts bancaires aux Etats-Unis. Elle affiche ainsi une perte nette de 1,84 milliard de dollars, soit -1,16 dollar par action contre un profit de 2,5 milliards de dollars au quatrième trimestre 2022. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 84 cents.
Selon Optionfinance, Citigroup avait prévenu dans un document déposé auprès de la Sec, que ses comptes du quatrième trimestre seraient pénalisés par environ 3,8 milliards de dollars de charges et de provisions liées à l’Argentine, la Russie et la FDIC. Cette dernière doit être renflouée après avoir dû intervenir à la suite de la faillite de plusieurs banques régionales en 2023.
La banque américaine a en outre enregistré une perte de changes d’environ 880 millions de dollars sur ses revenus en Argentine au cours du trimestre, en raison de la récente dévaluation du peso argentin. Les revenus ont reculé de 3% à 17,44 milliards de dollars.
Jane Fraser vient de monter d’un cran la pression chez Citigroup. La PDG de la banque américaine a annoncé vendredi cette lourde perte au quatrième trimestre, qu’elle a qualifié de « très décevant », et la suppression « à moyen terme » de 20.000 emplois. La restructuration devrait coûter 1 milliard de dollars cette année.
Mi-septembre, la directrice générale, Jane Fraser, avait révélé que cette transformation allait s’accompagner d’une réorganisation majeure de la structure hiérarchique, la plus importante pour la banque « depuis près de vingt ans ». Celle-ci a entraîné un désengagement de nombre de filiales de banque de détail à l’international.