PolitiqueJudiciaire



EN CE MOMENT


Cameroun : début du contentieux pré-électoral sous haute sécurité

Le Conseil constitutionnel tient les audiences relatives au contentieux des candidatures dès ce lundi 04 août 2024. Les forces de…

Début du contentieux pré-électoral au Cameroun

Le Conseil constitutionnel tient les audiences relatives au contentieux des candidatures dès ce lundi 04 août 2024. Les forces de sécurité ont été déployées au Palais des congrès et dans les grands carrefours de la capitale.

Les 11 membres du Conseil constitutionnel siègent dès ce lundi au Palais des congrès de Yaoundé. Ils statuent publiquement sur les 35 requêtes introduites par les candidats et partis politiques recalés par le Conseil électoral en vue de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Clément Atangana, le président du Conseil depuis sa mise en fonctionnement en 2018, et les 10 conseillers vont rendre le verdict à propos des requêtes reçues. Ils vont trancher en 2nd et dernier ressort après décisions rendues publiques par le Conseil électoral en premier ressort dans sa résolution du 26 juillet 2025 déclarant admis 13 candidats.

Sont beaucoup attendues, les décisions concernant certaines candidatures rejetées. Il s’agit entre autres de la candidature de Maurice Kamto, homme politique connu comme le principal opposant du système en place. Le Conseil électoral a rejeté son dossier de candidature au motif d’une pluralité d’investitures faites par le Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (MANIDEM). Le Parti en pleine crise de leadership a déposé deux candidatures dont celle de Dieudonné Yebga en plus de celle de Maurice Kamto. Ce dernier a demandé au Conseil électoral de réhabiliter sa candidature.

LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ



D’autres requêtes, comme celles de Bertin Kisop, Léon Theiller Onana, candidats recalés, demandent le rejet de la candidature du président Paul Biya investie par le RDPC et déjà admise par le Conseil électoral. Robert Kona, a saisi d’une requête le Conseil constitutionnel pour le rejet de la candidature de Cabral Libii Li Ngue Ngue déjà admise par le Conseil électoral.

À quelques jours de l’ouverture des audiences au Conseil constitutionnel, des soutiens de Maurice Kamto ont appelé à une présence massive de la population au siège du Conseil constitutionnel dès ce lundi. Une façon pour eux de mettre la pression à l’institution afin qu’ils disent la vérité selon le droit. Face à ces multiples appels, le préfet du département du Mfoundi, unité administrative qui couvre la ville de Yaoundé, a fait une sortie le 02 août dernier.

Dans sa communication, Emmanuel Mariel Djikdent tente de dissuader ceux qui appellent à investir le siège du Conseil constitutionnel. « Aucune velléité d’invasion du siège du Conseil ou de perturbation du bon déroulement des activités périphériques ne sera toléréé ». Le préfet invite plutôt les habitants de Yaoundé à vaquer à leurs occupations tout en mettant en garde contre toute tentative de trouble à l’ordre public.

Les potentiels fauteurs de troubles seront face aux forces de sécurité déployées au siège du Conseil ainsi que dans certains grands carrefours de la ville. Les gendarmes sont postés à ces carrefours depuis quelques jours, en attente de potentiels mouvements suspects. Ils ont veillé jusqu’à ce jour particulier où le Conseil constitutionnel contre vents et marrées va se prononcer en faveur ou contre les prétentions de certains candidats. L’institution a le dernier mot en la matière.

Suivez l'information en direct sur notre chaîne WHATSAPP