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Cameroun : Mgr Paul Lontsie-Keune condamne la fraude électorale et les violences post-électorales

L’évêque de Bafoussam a fait une déclaration ce dimanche portant sur le déroulement de l’élection présidentielle et les événements successifs…

Les candidats à l’élection présidentielle sont invités à un débat public Droit Réservé

L’évêque de Bafoussam a fait une déclaration ce dimanche portant sur le déroulement de l’élection présidentielle et les événements successifs survenus depuis le soir du 12 octobre 2025. Le prélat appelle au respect de la vérité des urnes.

Fraude électorale et violences post-électorales, sont les maux que l’évêque de Bafoussam, Mgr Paul Lontsie Keneu dénonce et condamne dans son message porté au peuple de Dieu et aux acteurs politiques ce dimanche. Au lendemain du scrutin présidentiel, la paix est menacée au Cameroun. « Le peuple murmure. Il réclame la vérité des urnes ». Des voix s’élèvent pour refuser d’accepter la « tricherie électorale, cette délinquance » qui se manifeste par le bourrage des urnes, la falsification des procès-verbaux du scrutin. Ce peuple a participé au scrutin et a exprimé sa volonté. Selon l’évêque, « piétiner par égoïsme la volonté des citoyens constituerait une grave atteinte à leur dignité ».

L’homme de Dieu appelle les acteurs du processus électoral et les candidats à respecter la vérité des urnes ainsi que la loi qui doit s’imposer à tous. Cela permettra de préserver la paix dans un contexte où certaines villes du pays sont menacées par des troubles. Et risquent de devenir de nouveaux foyers de tensions. Au lendemain de l’élection en effet, certaines villes comme Garoua, Dschang, Douala ont connu des violences. Le prélat « tient à affirmer que la violence, d’où qu’elle vienne n’est pas la voix convenable pour la construction d’un pays ». Il condamne les actes de vandalisme qui ont été perpétrés sur des édifices publics. Aussi, l’évêque condamne « et sans réserve les tentatives d’intimidation et de répression des citoyens qui réclament actuellement la vérité des urnes ».

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A l’écoute de la parole de l’évêque, certains n’ont pas respecté les engagements pris lors des exhortations et des pèlerinages faits en faveur de la paix peu avant le scrutin. Sinon, « Peut-on tenir l’arbre de la paix d’une main et de l’autre bourrer les urnes, falsifier les procès-verbaux des élections, corrompre les électeurs ou les instances chargées de proclamer la vérité des urnes ?  Peut-on tenir l’arbre de paix d’une main et de l’autre détruire les biens publics, menacer, intimider ou mater les autres ? », s’interroge Mgr Lontsie Keneu . Il félicite par contre des citoyens qui ont refusé la corruption au profit de la vérité en gardant leur intégrité. Ils sont l’exemple que le Conseil constitutionnel, instance chargée de proclamer les résultats de l’élection devrait suivre.

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