Le candidat malheureux à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 met le président Paul Biya face à son échec persistant, cause de souffrances de millions de Camerounais.
Le plus jeune candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025, l’opposant Samuel Hiram Iyodi, se déchaine. Après la clôture du processus électoral marqué par la contestation des résultats dans des manifestations de rue, des violences mortelles et la paralysie de l’économie, l’homme politique interpelle le président proclamé élu. Celui qui entame son huitième mandat à la tête de l’État. Et ce, au moment où le cœur de nombreux Camerounais continue de saigner. Ce sont trois semaines de confusion, de psychose, d’insécurité et de perturbation qui concluent le précédent mandat et ouvrent le nouveau.
Une situation inacceptable et injustifiable selon l’homme politique qui se met à la place des autres Camerounais qui sont face aux multiples souffrances depuis plusieurs années. Des millions de Camerounais qui, ivres de colère et de peine, ont décidé d’investir des rues, bien que n’étant pas des brigands ou des jeunes manipulés par des politiques. Ils sont « le cri d’une génération qui est née sous les ‘’grandes ambitions’’ qui a grandi sous les ‘’grandes réalisations’’ et qui peinent toujours à saisir les ‘’grandes opportunités’’ d’un Cameroun que vous nous promettiez », explique le jeune leader au président Paul Biya.
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Selon Samuel Hiram Iyodi, des jeunes sont descendus dans la rue pour condamner le mal-être des millions de Camerounais. Ils dénoncent les insuffisances du système électoral qui entravent l’expression du jeu démocratique. Ils sont contre le manque d’eau, les coupures d’électricité qui ralentissent les activités ; le mauvais état des routes qui paralyse l’écoulement des productions et tue les Camerounais ; le chômage des jeunes diplômés ; la jouissance des fonctionnaires ou encore les intimidations des élites.
Des injustices et souffrances qui poussent l’homme politique à se demander comment ne pas lutter pour éviter ce calvaire. Ou à se poser la question de savoir comment ne pas crier la douleur en pensant aux souvenirs désagréables des sept dernières années qui vont encore se poursuivre pendant sept ans. Autant d’interrogations que le jeune met en avant pour faire comprendre la raison de la présence de milliers de jeunes dans les rues depuis la fermeture des bureaux de vote le 12 octobre 2025.
