Face aux limitations de la fibre optique, les 45 pays membres de l’organisation intergouvernementale de communications par satellite (RASCOM) prévoient de développer les infrastructures satellitaires pour offrir une meilleure connectivité.
La 72ème session de RASCOM se tient à Yaoundé du 22 au 24 mai 2024. Ce rassemblement réunit des cadres et experts qui explorent les moyens d’améliorer l’interconnexion en Afrique. Ces travaux visent également à revitaliser une organisation qui était considérée comme moribonde. « C’est une réunion ordinaire, nous essayons de tenir trois à quatre réunions par an », déclare Bini Kouam, président du Conseil d’administration. « RASCOM a traversé quelques difficultés, ce qui a donné l’impression à un moment donné que nous étions inactifs. Cependant, les travaux ont été relancés grâce à l’initiative du Cameroun », explique-t-il.
La solution satellitaire vient en complément des infrastructures de communication terrestres qui montrent leurs limites. « Ce conseil se déroule dans un contexte très important, notamment en raison des coupures de câbles sous-marins survenues en mars. Aujourd’hui, la solution satellitaire apparaît comme une opportunité et une redondance permettant aux pays de rester connectés, quels que soient les problèmes rencontrés avec les autres moyens de communication, comme les câbles sous-marins », souligne Judith Yah Sunday, Directrice Générale de Camtel.
Créée en mai 1992 à Abidjan, RASCOM est une organisation intergouvernementale de communications par satellite, fondée par des gouvernements et des opérateurs africains, afin de doter le continent d’une infrastructure de télécommunications basée sur la technologie satellitaire.