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Bamenda : l’Église catholique annonce une marche pour la libération d’un prêtre détenu par des hommes armés

L’archevêque de Bamenda, Mgr Andrew Nkea, déplore la détention d’un prêtre après la libération de cinq autres. L’homme de Dieu…

Des prêtres kidnappés et libérés par des séparatistes à Baba 1 (Archives)

L’archevêque de Bamenda, Mgr Andrew Nkea, déplore la détention d’un prêtre après la libération de cinq autres. L’homme de Dieu prescrit la prière et annonce d’autres mesures obligeant les ravisseurs à libérer le père John Berinyuy Tatah.

L’archidiocèse de Bamenda est secoué par l’enlèvement et la détention des prêtres depuis le dimanche 15 novembre 2025. L’archevêque, Mgr Andrew Nkea, restitue les faits dans une communication en date du 23 novembre et prend des mesures. Selon le prélat, alors que le curé de Babessi et son vicaire rentraient de la messe d’inauguration de l’Institut universitaire PAX le 15 novembre dernier, ils ont été enlevés. Des hommes armés se revendiquant être des « Ambazoniens », les ont conduits vers une destination inconnue. Le 18 novembre, une délégation de quatre prêtres et un laïc est allée plaider pour leur libration auprès des ravisseurs. Mais, ces derniers les ont gardés en détention jusqu’au 20 novembre où ils ont libéré cinq prêtres, le laïc, tout en gardant le père John Berinyuy Tatah. Pour sa libération, ils demandent une rançon. Ce que l’église a décidé de ne pas payer.

Face à la situation, l’archevêque prend des mesures visant la libération du prêtre détenu. D’abord, il demande aux prêtres, religieux et fidèles de sa circonscription ecclésiale de faire la prière à Saint Michel Archange à chaque messe dès le 23 novembre. Ensuite, si le père John Berinyuy Tatah n’est pas libéré dès le 26 novembre, il passe au second degré de mesures.

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« Je vais demander à tous les prêtres et personnel religieux des écoles catholiques de Ndop de fermer les paroisses, les écoles et toutes les institutions catholiques et de quitter le décanat jusqu’à nouvel ordre », annonce l’archevêque. Selon lui, cette mesure sera appliquée parce que ni l’évêque, ni les chrétiens ne peuvent assurer la sécurité des prêtres et du personnel religieux. Mgr Andrew Nkea ordonnera aussi l’enlèvement du Saint sacrement dans toutes les églises, chapelles, les oratoires et laisser les tabernacles ouverts.

Si le prêtre n’est pas libéré au 28 février 2026, l’Église va appliquer le troisième niveau de mesures. « L’archevêque, tous les prêtres et les fidèles du Christ de l’archidiocèse feront une descente à Baba 1 où le prêtre est détenu ». Ils iront marcher là-bas jusqu’à sa libération. Dans le cas contraire, ils y resteront jusqu’à ce qu’il soit libéré.

D’un ton ferme, l’archevêque de Bamenda dit tout le ras-le-bol de l’Église après plusieurs enlèvements de prêtres, religieux, missionnaires et fidèles dans la région du Nord-Ouest. Ainsi qu’en raison des multiples souffrances infligées aux fidèles par les combattants sécessionnistes et les éléments de l’armée régulière dans le cadre de la crise anglophone qui dure déjà neuf ans. Il demande un dialogue entre les protagonistes en vue de la fin de la crise.

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