Au milieu de la bataille épistolaire, la publication par Bruno Bidjang, avant le Conseil électoral, d’une liste probable de candidats à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025.
Alain Fogue Tedom, militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) en prison depuis près de cinq ans a saisi le procureur de la République près le tribunal de grande instance du Mfoundi le 30 juillet dernier. Le trésorier national de l’ancien parti de Maurice Kamto dénonce « les faits susceptibles d’être qualifiés de crimes en lien avec le processus électoral en cours » au Cameroun.
L’enseignant de sciences politiques rappelle que le journaliste Bruno Bidjang a publié le 25 juillet dernier sur sa page Facebook, une liste de 13 candidats probables sur l’ensemble des candidatures déposées à la direction générale des élections en vue de la présidentielle. Le lendemain, le président du Conseil électoral, Enow Abrams Egbe, a publié la liste officielle de 13 candidats retenus, « identique à celle divulguée la veille ».
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Alain Fogue poursuit en rappelant aussi que, le 27 juillet, le journaliste a fait une nouvelle publication pour afficher les deux listes. « Cette publication du 27 juillet 2025 faite au lendemain, atteste que Monsieur Bruno François Bidjang était dans le secret des opérations du Conseil électoral d’ELECAM. Ce qui est très grave et constitue une violation de la loi ». L’homme politique demande ainsi au procureur d’ouvrir une enquête pour rechercher et punir tous ceux qui ont participé à divulguer par avance les décisions confidentielles.
Ce 1er août, Bruno Bidjang répond à Alain Fogue dans une publication sur sa page Facebook. Le directeur des médias du Groupe l’Anecdote se défend par une série d’interrogations. Avant de tirer la conclusion.
« Vous vous offusquez que j’aie publié la veille une liste probable qui s’est révélée exacte. Est-ce ma faute si certains journalistes sont mieux informés que certains présidents de parti ? Est-ce un crime d’avoir des sources fiables là où d’autres font preuve d’improvisation, de légèreté, voire d’amateurisme ? Est-ce un problème que faire un simple petit calcul, en croisant les candidatures déposées avec les exigences du Code électoral, pour en déduire logiquement, ceux qui pourraient prospérer ou être recalés ? Cela s’appelle de l’analyse politique, pas de la voyance », peut-on lire.