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Le scandale a éclaté avec la diffusion sur les réseaux sociaux de documents annonçant le financement sur fonds publics de deux projets : voiture 120 millions de F et maison 2 milliards de F.

Ayang Luc, l’inamovible président du Conseil économique social (CES) a le goût du luxe et le fait savoir. Au Cameroun, une polémique sans fin à cours depuis près d’une semaine autour de Luc Ayang, en poste depuis 39 ans au CES. Ce dernier qui veut se doter d’une nouvelle résidence a signé personnellement un appel d’offre pour la construction de sa future somptueuse villa. Coût annoncé : deux milliards de F CFA.

Le deuxième appel d’offre, c’est l’acquisition d’un véhicule d’apparat pour un coût de 120 millions pour un seul et même bénéficiaire, le président du Conseil économique et social : Ayang Luc, quatrième personnalité dans l’ordre protocolaire du pays.

Cette somme astronomique correspond à la phase 2 du projet de construction, laissant supposer que la phase 1 était encore plus coûteuse. Selon l’appel d’offres, les travaux consistent en la construction d’une villa R+1 pour le compte de Luc Ayang. Cette révélation soulève des interrogations quant à la continuité de ce cycle de dépenses extravagantes, qui pourrait s’étendre jusqu’à une hypothétique phase X, engloutissant ainsi des dizaines de milliards de F CFA.

Il n’en fallait pas plus pour déclencher une vague d’indignation autour de ces dépenses jugées « extravagantes » et « somptuaires ». Des dépenses intrigantes aux yeux de ceux qui les critiquent et qui en interrogent  la pertinence au regard du rôle méconnu de cette institution. Ils estiment le Conseil économique et social « inutile, décoratif et moribond ».

Selon Rfi, comment donc justifier une telle gabegie dans un pays qui manque cruellement d’infrastructures de base ?, s’interroge par exemple l’ancien élu SDF Jean Robert Wafo. « Ils n’ont plus peur de rien. Ils n’ont plus honte, il n’y a plus de limite », s’est pour sa part indigné le journaliste Paul Mahel sur une publication sur sa page Facebook. Un vrai torrent de désapprobation qui va des réseaux sociaux aux médias classiques. Mais surtout un sacré coup de pression sur le gouvernement duquel on attend désormais de savoir s’il maintient ces dépenses annoncées ou pas.

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