Après avoir annoncé qu’elle ne votera pas pour son père Paul Biya, président de la République depuis 43 ans, Brenda Biya revient sur sa déclaration essayant de présenter ce dernier comme le meilleur candidat.
Fidèle à son style marqué par de voltefaces, Brenda Biya prend encore au dépourvu l’opinion. Ses sorties ont toujours attiré l’attention de millions de Camerounais, tant elles sont empreintes de surprises pour l’unique fille du président de la République. Il y a quelques jours, Brenda Biya a fait une sortie vidéo exprimant sa colère contre son « oncle », le ministre directeur du Cabinet civil de la présidence de la République. Samuel Mvondo Ayolo lui aurait dit qu’elle allait « overdoser » et en « mourir ».
Etonnant que pour cela, la fille du président n’ait pas hésité à aller plus loin, dénonçant à sa manière ses propres père et mère, les accusant de lui faire du mal et de vouloir la « tuer ». Elle annonçait alors son intention de quitter le logement mis à sa disposition par sa famille. Pour conclure l’épisode, elle a déclaré qu’elle ne votera pas pour son père, qui brigue le huitième mandat à la tête de l’État, le 12 octobre prochain.
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Mais, les résolutions n’ont pas été suivies d’effets. Quelques jours plus tard, la fille nationale, comme certains l’appellent, est revenue sur ses déclarations pour les démentir. Dans une autre vidéo, elle reconnait avoir commis une erreur en se mêlant du processus électoral en cours au Cameroun. « La politique, je n’y connais absolument rien (…) frères, ne suivez pas mes conseils, je n’y connais absolument rien. Et c’est de ma faute. Quelqu’un qui n’y connaît rien devrait normalement se taire. Malheureusement, je suis impulsive ».
Cette fois, en poursuivant, le ton était bien différent. Elle a tenu à mettre en avant son admiration pour ses parents. « Tout le monde sait que j’ai toujours admiré l’intellect de mon père. J’ai toujours voulu en même temps avoir le cœur de ma mère (…) Si les choses changent, plus tard, le peuple va se rendre compte que leur président était vraiment un bijou (…) Mon père est un grand homme et je trouve que c’est un excellent candidat ». Le rétropédalage paraît encore surprenant.
Le revirement de Brenda Biya soulève de nombreuses interrogations. Plusieurs Camerounais estiment que la jeune dame aurait subi des pressions familiales, ce qui expliquerait son changement de position. Laquelle a fait l’objet d’une récupération politique à un moment sensible de la vie de la nation. Mais avant tout, tel qu’elle relate, le problème est parti de la famille avant de s’étendre. Le chef de l’État est en ce moment en Europe pour un court séjour privé. C’est aussi l’occasion pour le père et la fille de se voir et de renforcer les liens familiaux.