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Deux documents en circulation présentent les montants des dépenses envisagés au profit du président de cette institution dont on voit à peine l’utilité.

Gabegie ! Deux milliards 120 millions de francs CFA, c’est la somme que les autorités camerounaises veulent engager au profit du confort du président du Conseil économique et social. Le montant est reparti en deux. Deux milliards de francs sont destinés à la deuxième phase de construction de la résidence dudit président qui est depuis 1984, Luc Ayang, 76 ans, ancien Premier ministre. L’avis d’appel d’offre national ouvert lancé à ce sujet par la même personnalité qui est le maître d’ouvrage, décline les parties d’ouvrage (une villa) concernées. Ce sont des réalisations au rez-de-chaussée, un appartement monsieur et un appartement madame avec terrasse à l’étage. Le tout pour un coût prévisionnel de 2 milliards de francs CFA.

120 millions de francs iront à l’achat d’un véhicule d’apparat de la cinquième personnalité de la République. L’information transparait dans une correspondance du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire Alamine Ousmane Mey, adressée au ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh. Dans cette lettre, le premier demande au second de requérir l’autorisation du chef de l’Etat pour procéder au financement de l’achat du véhicule à hauteur de 120 millions de francs CFA. Ce financement est sollicité par le Conseil économique et social qui paraît être plus décoratif que actif, au regard de son rôle.

Créé par l’article 85 de la constitution de 1972 et maintenu par l’article 54 de la révision constitutionnelle de 1996, le Conseil économique et social comprend 150 membres depuis 2001. C’est « une assemblée consultative représentant les principales activités économiques, sociales et culturelles de la République. Son rôle est, d’une part, de favoriser la collaboration entre elles, des différentes régions et catégories professionnelles et, d’autre part, d’assurer leur participation à la politique économique, sociale et culturelle du gouvernement », précise l’article 1er nouveau de la loi de 2011/011 du 23 juillet 2011.

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