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Cameroun : Françoise Puene menace d’exclure des allogènes dans le Haut-Nkam

La sénatrice a tenu des propos y relatifs samedi dernier lors d’une réunion de la circonscription départementale du RDPC du…

François Puene menace d’exclure les allogènes dans le Haut Nkam

La sénatrice a tenu des propos y relatifs samedi dernier lors d’une réunion de la circonscription départementale du RDPC du Haut-Nkam.

La victoire du candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais ne doit pas souffrir d’une quelconque opposition dans le département du Haut-Nkam. Tous les éventuels électeurs pouvant constituer une menace à cette victoire sont la cible d’une menace. Françoise Puene, femme d’affaires, élite et responsable du RDPC dans le département, entend sanctionner surtout les allogènes en cas de défaite du candidat de son parti. Dans un propos tenu samedi dernier à l’occasion d’une réunion préparatoire du parti à l’élection présidentielle, la sénatrice a fait une déclaration incendiaire.

« Tous ceux qui sont venus s’installer dans le Haut-Nkam pour ternir l’image du Haut-Nkam, nous n’en voulons plus. Et que, on va aller jusqu’à les exclure si au soir du 12 octobre on a perdu dans leurs différents quartiers respectifs, ils vont désormais rentrer dans leur village », peut-on entendre dans la vidéo en circulation du Toile. Les propos ont suscité des réactions dénonçant un discours tribaliste ou xénophobe tenu à l’encontre des citoyens camerounais et qui risquent d’alimenter des tensions. Et ce, au moment où bien d’acteurs mettent en œuvre des initiatives pour stopper des discours de haine et d’autres menaces à l’unité nationale.

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Alexandre Siewe qui se présente comme stratège en communication, traite les propos de la sénatrice de honteux. « Quelle honte !! Cette vidéo est une honte », s’exclame-t-il dans une déclaration qui condamne le discours de la femme politique. Pour lui, ces paroles sont « une faute morale » et « un crime politique contre l’unité nationale ». « Menacer les Camerounais de bannissement à cause d’un vote, c’est piétiner les Constitution, détruire la paix sociale et préparer des drames dont notre pays n’a pas besoin ». Le fils du Haut-Nkam précise que son département est une « terre de travail, de diversité et de solidarité. Quiconque prétend y importer la haine ou le tribalisme se place hors du pacte républicain », insiste-t-il.

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