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Cameroun : la Croix-Rouge rappelle l’obligation de protéger les victimes des conflits armés

À l'occasion du 75e anniversaire des Accords de Genève, la Croix-Rouge rappelle aux gouvernements leur responsabilité de protéger toutes les…

À l’occasion du 75e anniversaire des Accords de Genève, la Croix-Rouge rappelle aux gouvernements leur responsabilité de protéger toutes les personnes affectées par les conflits armés et autres situations de violence.

 

Adoptées le 12 août 1949, les quatre Conventions de Genève célèbrent leur 75e anniversaire. Le Cameroun, signataire de ces accords, est engagé pour une humanité commune. Pour marquer cet anniversaire, des événements commémoratifs ont eu lieu à Yaoundé le 12 août 2024, organisés par les composantes du Mouvement International de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge au Cameroun.

Cécile Akame Mfoumou, présidente nationale de la Croix-Rouge Camerounaise, a souligné que son organisation collabore étroitement avec les autorités, qui montrent une grande sensibilité au droit international humanitaire (DIH). En tant qu’auxiliaire des pouvoirs publics, la Croix-Rouge Camerounaise travaille quotidiennement pour faire respecter le DIH et protéger les emblèmes de l’organisation, conformément à la loi N°97-02 du 10 janvier 1997. Toutefois, elle rappelle aux autorités leurs obligations de prendre des mesures concrètes pour protéger toutes les personnes touchées par les conflits armés ou autres violences.

La présidente nationale a cité Mirjana Spoljaric, présidente du CICR, qui affirme que les Conventions de Genève représentent le consensus universel le plus fort en faveur de la préservation de l’humanité en temps de guerre. Ces principes, sans distinction de culture, religion ou statut social, établissent un dénominateur commun et ancrent le principe d’humanité comme intangible, affirmant que tous les êtres humains ont une valeur égale.

Stéphane Bonamy, Chef de délégation du Bureau Afrique centrale du CICR, a ajouté : « Lorsqu’un soldat est blessé, il n’appartient plus à un camp, mais à l’humanité. » Il a précisé que le CICR travaille avec toutes les parties au conflit pour promouvoir le respect du droit international humanitaire, en conservant une approche strictement confidentielle, notamment au Cameroun.

Concernant la neutralité, Stéphane Bonamy a déclaré que ce principe est actif et non passif. Il doit se manifester quotidiennement dans les actions, interactions et contacts de l’organisation, évitant toute implication dans les questions de race, ethnie, religion ou tensions politiques. Il a également demandé de ne pas interpréter la neutralité comme une posture passive.

Au nom du gouvernement camerounais, Jean De Dieu Momo, ministre délégué auprès du ministre de la Justice, a réaffirmé que le Cameroun reconnaît le DIH comme la meilleure médiation, même lorsque les nécessités militaires l’emportent sur d’autres considérations. Il a souligné que cette reconnaissance témoigne de la posture favorable des pouvoirs publics au respect du DIH dans les opérations des forces publiques et de la justice militaire.

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