L’épidémie déclenchée en octobre 2021 dans certaines régions progresse dans le pays. Malgré les assurances des autorités sanitaires, la crainte s’empare de la population.
Les signaux sont au rouge. Le vibrion cholérique rode. Le Choléra fait de nombreuses victimes. Et les chiffres sont alarmants sur le long de la ceinture épidémiologique. Elle comprend huit régions. Au plan national, les autorités sanitaires relèvent plus de 18 mille cas confirmés dont 420 décès sur l’ensemble des zones affectées. Le taux de létalité quant à lui est de 2,3% à date. Au plan régional, le Centre est la région la plus affectée avec au moins 93 décès sur 2 000 cas confirmés. Le Nord-Ouest et l’Adamaoua échappent encore à l’influence de l’épidémie.
Des raisons peuvent expliquer cette progression rapide de la maladie. Dans la plupart des régions en zone humide, les pluies sont de retour depuis le mois de mars. Les marres d’eau, la remontée des cours d’eau et l’insalubrité dans les zones urbaines favorisent le transport des vecteurs de la maladie. La négligence de certaines personnes due à une sensibilisation non efficace s’ajoute à la liste non exhaustive des voies de circulation des germes. Ne peut passer inaperçue, la pratique consistant à dissimuler des malades en communauté par peur de leur isolement une fois ces cas signalés.
Néanmoins, face à cette situation qui persiste, les autorités sanitaires disent avoir activé la riposte. Des centres hospitaliers aménagés assurent la prise en charge gratuite des patients. Le système de surveillance épidémiologique est en place dans les communautés et dans les formations sanitaires. Il permet de détecter des patients présentant des symptômes du choléra et de les référer aux centres de prise en charge. Ils bénéficient entre autres de la réhydratation orale ou veineuse. La population camerounaise est appelée à observer encore plus les mesures d’hygiène et à presser le pas vers les formations sanitaires en cas de diarrhée et de vomissements.