Eco et BusinessFinance



En quête cette année de 200 milliards de Fcfa sur le marché financier régional, l’État du Cameroun est confronté aux conditions du marché extrêmement rigides.

Le Cameroun pourra-t-il comblé son déficit budgétaire cette année ? Dans une correspondance adressée le 13 avril dernier au ministre des Finances, Serges Yanic Nana, le Président de l’Association des Sociétés de Bourses d’Afrique centrale(ASBAC) sollicite du membre du gouvernement un report du délai de soumission des propositions relatives à la structuration et au placement de cette opération censée se tenir au mois de mai 2023.

Le 31 mars 2023, l’argentier camerounais avait fixé comme date butoir le 14 avril pour la soumission des offres d’un consortium d’arrangeurs pour structurer l’opération. Les intermédiaires l’ont donc saisi pour solliciter un report au 24 avril « afin de pouvoir boucler dans les meilleures conditions, le processus de confirmation des prises fermes à collecter auprès des investisseurs de leurs réseaux respectifs ».  

 Mais seulement, jusqu’au moment où nous mettions sous presse, le Cameroun et les intermédiaires financiers n’ont pas trouvé un point de compromis. Officieusement, le Cameroun a sélectionné dans le cadre de cette opération, un consortium constitué de Afriland bourse & investissement, Société générale Capital Securities Central Africa, Attijari Securities Central Africa(Asca), Upline Securities central Africa et Financia Capital.

Mais, Ecomatin révèle que,  les taux d’intérêts proposés par le consortium a semblé élevé pour la première économie d’Afrique centrale qui veut maintenir une dynamique de recherche des financements à des coûts moindres compte tenu de sa qualité de crédit. Le jeudi 27 avril, les membres du consortium ont sollicité un nouveau report pour s’entendre avec leurs maisons mères respectives sur les conditions définies par le Cameroun. La validation était supposée avoir lieu le 8 mai, sauf qu’aucune information n’a pu filtrer à ce jour.

Si le 7e emprunt obligataire de l’histoire des finances publiques camerounaises provoque tant de remous, c’est bien à cause des conditions du marché devenus extrêmement rigides. En effet, depuis le 21 février 2023, les banques commerciales (principaux investisseurs sur le marché financier), n’ont plus la possibilité de se refinancer auprès de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

L’institut d’émission monétaire ayant suspendu jusqu’à ce jour son opération hebdomadaire d’injection de liquidités. À la place, la banque centrale propose désormais toutes les semaines deux offres de reprise de liquidités d’un montant global de 120 milliards FCFA. La conséquence de ces opérations de ponctionnement est que la liquidité existante du système bancaire est passée de 1500 milliards de FCFA à moins de 700 milliards.

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