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Cameroun : l’huile « vrac » reste interdite

Contrairement à la rumeur selon laquelle, la primature aurait levée l’interdiction de commercialiser l’huile « Vrac », le gouvernement apporte un démenti.…

Contrairement à la rumeur selon laquelle, la primature aurait levée l’interdiction de commercialiser l’huile « Vrac », le gouvernement apporte un démenti.

Depuis plusieurs jours, les médias relayent l’information selon laquelle depuis le mois de mars 2024, les services du Premier ministre, Joseph Dion Ngute ont instruit le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, de lever la mesure d’interdiction de la vente du « vrac ». Il n’en est rien. Selon nos informations recueillies auprès du Mincommerce, ladite huile reste interdite.

D’ailleurs en avril dernier, la primature rappelait au Mincommerce de tenir à cette interdiction en ces termes. « Les huiles végétales non conformes menacent gravement la santé des populations aux revenus modestes. Le Cameroun est confronté depuis des années à la malnutrition infantile et à l’explosion des maladies cardiovasculaires. Les associations des consommateurs s’insurgent contre la prolifération des huiles en vrac synonyme de mise en danger de la vie des consommateurs ».

L’huile en question

Le produit dont on parle provient des grandes raffineries. C’est souvent un surplus de production qui est commercialisé sous forme de ‘’vrac’’. Il peut s’agir d’huile de palme, de coton ou de soja. Et la commercialisation de ces huiles végétales sous cette forme permet aux industriels d’éliminer les coûts de l’emballage, de l’étiquetage et de la TVA. De belles économies sur les coûts de production, mais entre les emballages non conventionnels (fûts, bidons) et les conditions d’hygiène déplorables, le risque est grand.

En 2023, le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (ASROC), Jacquis Kemleu Tchabgou déclarait « Les huiles végétales mal déclarées et non traçables sont, pour la majorité, impropres à la consommation. Elles sont mélangées à celles de bonne qualité, produites localement et même importées, et proviennent parfois des entreprises de grande restauration, après leur recyclage. Elles sont par la suite vendues dans des conditionnements n’ayant aucune indication permettant de renseigner le gouvernement et le consommateur, et exposant ce dernier au cancer, à la stérilité, etc. ».

Pour mémoire, au Cameroun, l’industrie de la 2ème transformation de la filière des oléagineux représente dans son ensemble des investissements de plus de 500 milliards de Francs CFA. Ce segment génère directement près de 11 000 emplois et plus de 50 000 emplois indirects.

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