Les membres du collectif ont adressé une correspondance au président de la République Paul Biya pour exprimer leur soutien à sa politique et surtout pour demander leur recrutement dans la Fonction publique de l’État.
Des enseignants et conseillers d’orientation formés dans les Écoles normales supérieures (ENS) et les Écoles normales supérieures d’enseignement technique (ENSET) entre 2023 et 2025 viennent de saisir le chef de l’État. Ils expriment leur adhésion à la politique générale du président présentée lors du discours d’investiture le 06 novembre 2025. Une politique mettant au centre des préoccupations les femmes et les jeunes. Les jeunes en faveur desquels Paul Biya a promis la mise en œuvre d’un plan spécial de promotion de l’emploi. Et dans la mouvance duquel il a décidé de la relance des concours d’entrée dans les ENS et ENSET suspendus depuis 2023.
Le Collectif constitué de près de 1 500 membres plaide pour l’intégration d’environ 10 000 jeunes formés dans les ENS et dans les ENSET durant les deux dernières années. Période au cours de laquelle le gouvernement n’a pas organisé les concours d’intégration au profit des enseignants. Mais un temps pendant lequel, rappellent-ils, au moins 4 556 enseignants déjà intégrés ont été licenciés ou révoqués d’office suite à la désertion de postes pour le Canada. A ceux-là s’ajoutent des départs à la retraite qui ont aussi accentué le déficit d’enseignants qualifiés dans les établissements d’enseignements secondaires.
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Des raisons qui devraient amener l’État à relancer les concours pour former le personnel enseignant dès l’année 2025-2026. Et si les concours sont relancés pour la même année, les jeunes formés seront prêts à servir deux ou trois ans plus tard. Pour pallier cette longue attente, les jeunes formés comme auditeurs libres demandent leur intégration. Ils plaident pour leur intégration sur la base de leur compétence. Ils ont « suivi la formation dans les mêmes conditions, les mêmes programmes, sous la direction des mêmes équipes d’enseignants ». Ils étaient « soumis aux mêmes exigences académiques que les camarades dits réguliers ». Par ailleurs, ils disent avoir versé au titre des frais de scolarité, 250 000 francs par année, là où les candidats dits réguliers paient 50 000 francs l’année.
Leur intégration ne serait que la reconnaissance de leurs efforts, de leur « attachement au service de la nation » et une solution pour remédier au déficit actuel. En déposant la correspondance à la présidence de la République, le collectif crie à l’injustice en utilisant la formule douce et diplomatique.
