Le conseiller municipal à la commune de Douala 3è et militant du Parti camerounais pour la réconciliation nationale met en garde ses camarades du parti à l’approche des élections municipales et législatives.
Après la mésaventure de Cabral Libii, président national du Pcrn à l’élection présidentielle du 12 octobre dernier, Vincent Yede attire l’attention des militants et sympathisants du parti à propos des échéances qui se pointent. Le conseiller municipal, militant de la formation politique, attribue la baisse des performances du Cabral Libii, qui dégringole de 6,28% en 2018 à 3,41% en 2025, à une certaine campagne contre le candidat. Selon lui, « l’opération TOUT SAUF CABRAL avait contribué à reléguer le président Cabral Libii à la troisième position avec un résultat inférieur à celui de 2018 ». Ce qui pourrait expliquer la déception de certains lors de la proclamation des résultats du dernier scrutin présidentiel.
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Mais une telle régression pourrait se matérialiser aussi sur des performances lors des élections municipales et législatives qui s’annoncent au premier trimestre de l’année 2026 si rien n’est fait. Comme ils ont été pris au dépourvu avec l’opération antérieure mise en œuvre lors de la présidentielle, ils pourront encore l’être avec une nouvelle campagne. Cette fois, l’opération « zéro élu au PCRN ». Pour éviter « la mort politique » de Cabral Libii ainsi que la chute du parti qu’il préside, l’élu municipal avertit ses camarades et les préparent à la prochaine bataille électorale dans l’ensemble des circonscriptions. Vincent Yede adresse ainsi un appel pour sauver le Pcrn secoué depuis les racines.
Le parti et son leader, considérés par certains opposants à tort ou à raison, comme étant proches du parti au pouvoir, traverse une étape difficile de son évolution. Suite aux victoires judiciaires alignées par Cabral Libii au sujet de sa légitimité à la tête du parti, la formation politique tend à être fragilisée par des défections successives. Des cadres communaux lâchent le parti à quelques mois de la fin de leur mandat prorogé. Des financiers du parti rompent la collaboration avec ce dernier. Des parlementaires du parti qui marquent une certaine distance avec la formation politique à une période sensible qu’est l’élection présidentielle. Toutes choses qui se présentent comme des signes annonciateurs d’un autre échec du parti aux prochaines consultations électorales.
