BGFI Holding Corporation (BHC), la maison mère du groupe BGFIBank, a décidé de suspendre son processus d’introduction en Bourse, dans l’attente de l’issue d’un contentieux judiciaire actuellement porté devant le Tribunal de commerce de Libreville. « Le Conseil d’administration, en accord avec la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF), a décidé d’attendre l’issue prochaine des requêtes formulées par un groupe d’actionnaires devant le Tribunal de commerce de Libreville, préalablement à la poursuite des formalités légales et réglementaires requises », indique le groupe dans un communiqué publié ce 28 juillet 2025. La nature exacte des requêtes n’a pas été précisée. Mais le groupe indique qu’il « communiquera très prochainement sur le nouveau calendrier de l’opération.

Cette suspension intervient à peine un mois après l’Assemblée générale extraordinaire du 25 juin 2025, lors de laquelle les actionnaires de BHC avaient validé trois résolutions majeures : l’introduction en Bourse, l’augmentation du capital social de 15,7 milliards FCFA et la refonte de la gouvernance du groupe, pour se conformer aux standards internationaux des sociétés cotées. Concrètement, BGFI Holding prévoit de mettre 10 % de son capital en vente publique, soit 1 573 536 actions au prix unitaire de 80 000 FCFA. L’opération devait porter le capital social à 15 735 360 actions, et renforcer les capacités d’investissement du Groupe dans ses filiales stratégiques identifiées comme pôles de croissance.

Dans l’attente d’un nouveau calendrier, qui devrait être communiqué prochainement, le Groupe BGFIBank assure la poursuite normale de son plan stratégique “Dynamique 2025”, dont les résultats à mi-parcours affichent des performances conformes aux attentes en matière de solidité et de rentabilité financières. « Conscient de l’engouement suscité par l’introduction en Bourse de sa maison mère BGFI Holding Corporation, le Groupe BGFIBank communiquera très prochainement sur le nouveau calendrier de l’opération », précise le communiqué.

Ce rebondissement vient ainsi jeter un coup de froid sur une opération pourtant très attendue. Notons que le lancement des souscriptions était prévu pour le 31 juillet. Une introduction qualifiée d’historique pour la place financière de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).