Trois jours après les élections législatives et présidentielle en Guinée-Bissau, le président sortant a été arrêté ce midi dans son bureau au palais présidentiel. L’armée prend le pouvoir alors que le pays attendait les résultats des différentes élections.
Umaro Sissoco Embalo, président de la République de Guinée-Bissau depuis le 27 février 2020 ne gouverne plus son pays depuis ce midi. Trois jours après l’élection présidentielle du 23 novembre 2025 et alors que les résultats étaient attendus ce jeudi 27 novembre, le président sortant a été arrêté par des militaires.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Dans une opération qui aurait déclenché quelques coups de feu en fin de matinée, certains de ses collaborateurs militaires aussi seraient au arrêts. Le chef d’État-major général des armées, le général Biague Na Ntan, le vice-chef d’état-major, le général Mamadou Touré ainsi que le ministre de l’Intérieur, Botché Candé ont été arrêtés au cours de l’opération qui a été menée sans violences sous la conduite du chef d’État-major de l’armée de terre.
Ce qui pourrait être appelé « coup d’État » a abouti la veille de la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle de dimanche dernier. Élection à l’issue de laquelle le président sortant, 53 ans, s’est déclaré vainqueur avec au moins 65% des suffrages exprimés face au camp de l’opposition représenté par le principal challenger Fernando Dias Costa qui lui aussi revendiquait la victoire.
L’élection eu lieu dans le calme mais sans le principal opposant, Domingos Simões Pereira, écarté de la course à l’africaine, et dont la formation politique, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) a accordé son soutien à Fernando Dias Costa.
Selon des sources, les militaires ont voulu accéder au siège de la commission électorale ce jour pour forcer le président de ladite commission à proclamer le président sortant vainqueur. Après avoir entendu des tirs en journée, le siège de ladite commission situé non loin du palais présidentiel a été encerclé par des militaires.
