Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a prévenu en particulier un candidat qui a prévu de clôturer la campagne dans sa région d’origine.
Les candidats à l’élection présidentielle du 12 octobre savent à quoi ils doivent s’attendre s’ils s’engagent à s’autoproclamer vainqueurs ou à annoncer les résultats avant le Conseil constitutionnel. Le ministre de l’Administration territoriale se veut clair là-dessus. « Publier unilatéralement les résultats d’une élection est un acte de haute trahison (…) Ceux qui tentent de proclamer les résultats du scrutin présidentiel ou s’autoproclamer vainqueur en violation des lois de la République devront s’attendre à des mesures de rétorsion», prévient le ministre.
Au cours d’une conférence de presse donnée ce vendredi à Yaoundé, Paul Atanga Nji a rappelé que le processus électoral est encadré par des lois. Et que les candidats qui auront des plaintes, récriminations ou même procès d’intention à faire, sont libres de le faire, mais dans le respect des lois de la République. Des lois qui prévoient la saisine du Conseil constitutionnel, juge de la régularité de l’élection présidentielle. Dans le cas contraire, « aucun écart de comportement ne sera toléré », car les candidats à l’élection présidentielle ne bénéficient d’aucune immunité.
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Le Minat a insisté sur le cas d’un candidat qui, selon les renseignements, a décidé de clôturer sa campagne dans sa région natale. Il compte se proclamer vainqueur depuis son domicile. Le ministre met en garde ce candidat qui nourrit des « idées rétrogrades et diaboliques » en annonçant des poursuites contre lui « au moindre dérapage ».
Cependant, l’article 113 du code électoral prévoit que « immédiatement après le dépouillement, le résultat acquis dans chaque bureau de vote est rendu public. Sur la base de cette publication, les candidats pourraient avoir une idée des tendances. Néanmoins, les tendances ne sont pas des résultats officiels. L’article 137 de la même loi prévoit que « le Conseil constitutionnel arrête et proclame les résultats de l’élection présidentielle dans un délai maximum de quinze (15) jours à compter de la clôture du scrutin ». Chacun devra ainsi retenir son souffle au soir du 12 octobre prochain.