Les Nations Unies ont condamné mercredi une attaque israélienne menée la veille contre ses Casques bleus dans le sud du Liban, la qualifiant d’un des incidents les plus graves visant son personnel et ses biens depuis l’accord de cessation des hostilités conclu en novembre dernier.
Des drones ont ainsi largué quatre grenades mardi matin à proximité de soldats de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Les Casques bleus étaient en train d’enlever les barrages routiers qui bloquaient l’accès à une position onusienne proche de la Ligne bleue, une démarcation de la frontière entre le Liban et Israël établie par l’ONU en 2000.
Une grenade est tombée à moins de 20 mètres du personnel et des véhicules de l’ONU, tandis que trois autres sont tombées à environ 100 mètres. Les drones ont ensuite été vus retournant dans des zones situées au sud de la Ligne bleue, a précisé l’ONU dans un communiqué, ajoutant que l’armée israélienne avait été informée à l’avance des travaux d’élimination de la FINUL dans la zone.
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Ces travaux ont été suspendus à la suite de cet incident en raison des inquiétudes concernant la sécurité des Casques bleus. Toute action mettant en danger ces derniers et les biens de l’ONU ou interférant avec les tâches qui leur sont confiées est inacceptable et constitue une violation grave de la résolution 1701 et du droit international, selon le communiqué.
L’armée israélienne a la responsabilité d’assurer la sûreté et la sécurité des Casques bleus qui s’acquittent de tâches mandatées par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Le 28 août, ce dernier a prorogé le mandat de la FINUL pour la dernière fois avant son retrait. La résolution 2790, adoptée à l’unanimité par les 15 membres du Conseil, prolonge ce mandat jusqu’au 31 décembre 2026, avant une réduction des effectifs et un retrait dans un délai d’un an. Elle demande également à Israël de retirer ses forces au nord de la Ligne bleue et de lever les zones tampons désignées au nord de ladite ligne.