L’institution onusienne a approuvé un appui financier d’un montant 538 millions de dollars pour soutenir l’amélioration de l’efficacité et de la sécurité du commerce et du transit transfrontalier.
Le Cameroun et le Tchad bénéficient d’un financement de 309 974 080 000 de francs CFA (538 millions de dollars) pour la réalisation du nouveau projet de corridor de transport reliant les deux pays. Le financement qui sera assuré par l’Association internationale de développement (Ida) a pour but de renforcer et à promouvoir l’interconnexion et la résilience entre les pays de la Zone Cemac, a informé la Banque mondiale mardi 15 février 2022.
Cet appui financier combine des investissements dans des infrastructures ferroviaires et routières et des interventions de facilitation des échanges. L’objectif est d’améliorer le transit des personnes, des marchandises et des services le long du corridor multimodal Douala-N’Djamena. Cet axe qui concentre 35 % du PIB de ces deux pays, dessert 20 % de la population du Tchad et 35 % de celle du Cameroun.
Le projet prévoit la remise en état et la modernisation des grands réseaux routiers et ferroviaires (dont 595 kilomètres de route sur le territoire tchadien), l’amélioration des systèmes de signalisation et de la maintenance, ainsi que des opérations de rénovation afin de rendre le réseau plus résilient au climat.
Ces investissements doublés d’activités de facilitation du commerce, stimuleront l’économie et auront des effets positifs dans la région, en particulier autour du lac Tchad, avec des prévisions d’augmentation du revenu réel de l’ordre de 4,8 % au profit des 12 millions de personnes vivant le long du corridor.
Par ailleurs, l’institution financière internationale a également établi l’éligibilité à l’allocation de prévention et de résilience au profit de ces deux pays voisins. A ce titre, ils auront accès aux ressources Ida supplémentaires s’élevant à 265 millions de dollars (152 708 900 000 FCFA) pour le Cameroun, et 133 millions de dollars (76 662 530 000 FCFA) pour le Tchad. Ces fonds seront destinés à soutenir les programmes financés par la Banque mondiale pour prévenir une nouvelle escalade de conflit et renforcer la résilience des Etats.