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Cameroun : incident au collège adventiste d’Odza, reprendre l’éducation en main

Après la publication et le partage de la vidéo mettant en scène les élèves identifiés comme étant élèves au collège…

Il faut sauver l’éducation

Après la publication et le partage de la vidéo mettant en scène les élèves identifiés comme étant élèves au collège adventiste d’Odza à Yaoundé, la jeune fille de 16 ans impliquée écope d’une exclusion définitive. Ce qui divise l’opinion.

Le Collège adventiste d’Odza exclut ce 06 février 2025, une adolescente de 16 ans. Le motif est qu’elle a participé à une séance de partouze à six. Seule fille contre cinq garçons, elle arborait sa tenue de classe au moment des faits. La vidéo devenue virale sur la toile, la montre en uniforme. Ses compagnons de scène arborent des démembrés de couleur blanche et des pantalons bleus. Pour cela, le verdict est sans recours.

Après son exclusion ce matin, sa maman, tenant fermement sa progéniture en main, l’a ramenée hors de l’établissement sous le regard moqueur d’une foule de camarades criant « la star ». La décision des responsables de l’établissement divise l’opinion.

Une partie tente de dénoncer l’injustice et la légèreté des responsables de l’établissement scolaire. Ceux qui se rangent de ce côté soutiennent que l’établissement scolaire étant un haut lieu de l’éducation, devrait protéger, encadrer, suivre la jeune fille, plutôt que de la jeter à la vindicte populaire.

L’autre partie juge l’acte des élèves grave. Elle soutient que la sanction est exemplaire. Les garçons complices devraient aussi en être frappés. La décision vise à décourager ceux des élèves qui tentent encore de commettre de tels actes.

Entre les deux positions, se trouve la question de l’éducation. L’éducation étant l’affaire de tous, chacun devrait d’abord se sentir coupable. Un enfant qui s’égare est issu d’une famille qui parfois ne joue pas tout son rôle. Il est membre d’une société corrompue, où l’on sert de l’alcool même au tout petits, où la drogue se vend sur le trottoir et non loin des écoles, où des jeunes en tenue de classe font des achats dans des supermarchés aux heures de cours, où les restrictions d’accès aux snacks, boîtes de nuit et autres espaces d’hébergement ne sont pas respectées. Cet enfant, dans la rue, certains facilitent ses mouvements sans l’aider à se ressaisir. D’autres s’en moquent. A l’école, il appartient parfois à un cercle soutenu par des enseignants indélicats. Les pouvoirs publics semblent débordés par la situation.

Ainsi, parents, familles, enseignants, autres éducateurs, responsables des structures d’éducation et d’encadrement, gérants des boutiques, supermarchés, débits de boissons, vendeurs à la sauvette, forces maintien de l’ordre, gouvernants, églises et autres, chacun a une part de responsabilité dans la multiplication des dérives de la jeunesse. Autant les uns dépensent l’énergie pour dénoncer l’exclusion de l’élève de 16 ans, autant tous les acteurs doivent mutualiser les efforts pour réussir l’éducation et la formation des enfants du Cameroun.

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