Militant du RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) et président du comité directeur des élites et forces vives Gbaya du département du Djérem, Abba Aboubakar claque la porte du parti au pouvoir.
L’homme politique et ancien banquier, estime que son adhésion au RDPC depuis 12 ans est un véritable canular à nul autre pareil. Dans une correspondance adressée au secrétaire général du Comité central du parti le 24 février 2023, Abba Aboubakar dénonçait sa mise à l’écart des activités de la formation politique. « Depuis mon adhésion au RDPC le 18 octobre 2013, 10 ans après ma démission à la tête du parti RCPU que j’avais créé, j’ai été invité seulement deux fois par note n0 068/L/DPD-DJ du 11 janvier 2020 dans le cadre des activités de notre grand parti. »
Dans sa déclaration de démission, l’homme politique, regrette que les cadres du parti ne prêtent pas une oreille attentive aux : « récriminations des militants atrophiés de discrimination sadique à l’instar des responsables RDPC du Djerem. » Il rappelle les traquenards dont il a fait l’objet au sein de l’organisation. « Lors des élections sénatoriales de 2018, j’ai manifesté mon désir de candidater dans la région de l’Adamaoua, la suite s’est révélée désespérante pour moi. En 2020, j’ai encore candidaté pour les élections législatives. Malheureusement, tout avait été mis en œuvre pour m’écarter. Même servir au moins comme membre d’une commission est un serpent de mer. La preuve, depuis mon adhésion au RDPC, mon nom n’a jamais figuré dans une commission ni dans une liste de campagne électorale.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
« Pour finir, ma frustration est grande suite à la publication de la liste des membres des commissions communales de supervision pour l’élection présidentielle et les régionales en cours. Pourtant, mes contributions tant sur le plan financier que matériel aux activités du parti sont constantes », révèle-t-il.
Il fait également savoir qu’il a été victime de plusieurs machinations au sein du parti malgré son combat pour le positionnement de l’organisation et la sécurité dans son département d’origine. « Tout ce que j’ai touché au RDPC l’on a fait que me taper le doigt dessus. La seule voie que j’ai pu trouver c’était de partir du RDPC et Dieu merci. »
Pour l’avenir, Abba Aboubakar demande aux Camerounais d’être résilients et patients. Il estime que le meilleur n’arrivera qu’à travers une transition sans violence à la tête de l’Etat et non une alternance électorale.