Ekani Ottou claque la porte du Front des démocrates camerounais juste après la rupture de la collaboration entre le FDC et son candidat à l’élection présidentielle, Samuel Hiram Iyodi.
Le Front des démocrates camerounais traverse une période de turbulence au lendemain de l’élection présidentielle. Deux jours après la clôture du scrutin, le directeur national, deuxième personnalité du parti, démissionne de ses fonctions de directeur national et de la qualité de membre de la formation politique. Les motifs qu’il énonce après avoir tenu ce poste pendant huit ans sont multiples.
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Outre le fait qu’il avait été mis à l’écart depuis au moins un an, Ekani Ottou dénonce la ligne politique décalée des aspirations d’origine et le type de management du président national. « Un président qui n’écoute personne et qui ne fait qu’à sa tête ». La plupart des décisions, il les prend sans consulter les autres responsables du parti. Il en a été ainsi, selon le démissionnaire, avec la conclusion des termes de la collaboration qui liait le FDC à Samuel Hiram Iyodi candidat à l’élection présidentielle.
Avec toutes ces frustrations, l’ancien directeur national du parti dit avoir compris qu’il était « utilisé » et devait juste agir comme un suiviste. Pourtant, il dit avoir des propositions, du contenu, un profil fourni. Se considérant comme « le train qui tire un véhicule » dans le parti, il préfère à présent protéger son image en se retirant pour aller « se mettre lui-même devant ».
Contacté, le président national du parti, Denis Emilien Atangana, affirme avoir effectivement reçu l’acte de démission du parti. Cependant, il déclare que Ekani Ottou n’était plus membre actif du parti depuis deux ans comme il le mentionne dans son communiqué. Pendant tout ce temps, il n’a versé aucune contribution financière au parti comme il est demandé à tous les membres. « Il s’est mis à l’écart lui-même ». Hors mis cela, il n’était pas membre fondateur du FDC, parti légalisé en 2018. Et malgré cela, le président dit avoir pris la peine de payer sa caution lorsqu’il se présentait aux élections. En tout, « il était non productif pour le parti » et est maintenant à la quête d’une vitrine « pour se faire connaître », a-t-il regretté.
La démission survient au lendemain de la rupture de la collaboration entre le FDC et le candidat à la présidentielle Samuel Iyodi Hiram. Le directeur national s’en va aussi 24 heures après la reconnaissance de la victoire du président Paul Biya à l’élection présidentielle par le président national du FDC, Denis Emilien Atangana.