En prenant note de la proclamation des résultats de la présidentielle le 27 octobre, la France se dit préoccupée par la répression violente des manifestations au Cameroun.
La République française ne félicite pas Paul Biya, le candidat déclaré élu par le Conseil constitutionnel à l’issue de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025. Le pays d’Emmanuel Macron, par une déclaration du ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères, « a pris note de la proclamation des résultats » du scrutin. Il est plutôt préoccupé par des tensions post-électorales et la répression violente des manifestations qui ont eu lieu ces derniers jours. Lesquelles ont entrainé la mort de plusieurs civils par arme à feu et de nombreux blessés, rappelle la déclaration.
Suite à ces événements, la France appelle les autorités camerounaises à garantir la sécurité et l’intégrité physique des citoyens. Elle appelle aussi tous les acteurs à la retenue et à un dialogue constructif permettant de ramener la paix ; demande la libération de toutes les personnes arbitrairement détenues.
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Cette position est différente de celle que la France a prise après l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 où le président Paul Biya a été déclaré vainqueur avec une large distance sur son suivant immédiat Maurice Kamto. Le président Emmanuel Macron lui avait alors adressé une lettre de félicitations. Une correspondance dans laquelle l’Élysée réaffirmait l’engagement de la France à rester aux côtés du Cameroun pour relever les défis.
Tel était souvent le cas aussi lors des élections antérieures sauf en 2011. Après avoir qualifié d’acceptable l’élection présidentielle, la France a revu sa position à la suite d’une réévaluation du processus électoral. La France avait alors « pris acte » des résultats en relevant « de nombreuses défaillances et irrégularités ». En 2025, la position de l’État français s’aligne à celles de l’Union européenne et à celle de l’ONU, qui ont pris note de la proclamation des résultats tout en exprimant leur préoccupation en raison des violences post-électorales.
