Le candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 claque la porte du Mouvement citoyen national camerounais, parti qui l’a investi en vue du scrutin. L’économiste énonce les raisons de son départ.
La collaboration entre le MCNC et son candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 s’achève. Le panafricaniste Jacques Bougha Hagbe a notifié le 06 novembre dernier au président dudit parti, Jean Monthe Nkouobite, sa démission de la formation politique avec effet immédiat. Le motif de ce départ résulte, selon le candidat, des « désaccords majeurs sur la manière de mener le combat pour le changement au Cameroun dans le cadre légal et républicain ainsi que les valeurs que véhicule la démocratie ».
Dans sa correspondance adressée au responsable du parti, le candidat dénonce des écarts dans le respect de la légalité, le manque de rigueur et de pédagogie citoyenne. Il reproche au MCNC de n’avoir pas suivi la procédure légale pour dénoncer les irrégularités constatées durant le processus électoral. N’ayant pas refusé de signer le procès-verbal des travaux de la commission nationale de recensement général des votes, le parti a entrepris de contester les résultats du scrutin sur les réseaux sociaux.
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Pourtant, rappelle le candidat, le parti n’a pas trouvé important de soumettre une requête au Conseil constitutionnel dans le cadre du contentieux post-électoral. Il n’a pas non plus soutenu la candidate Hermine Patricia Toamaïno Ndam Njoya qui a saisi la juridiction électorale pour de nombreuses « irrégularités graves » constatées au cours de l’élection. L’approche ne convergeant pas avec la vision du changement que porte le candidat, il a préféré démissionner du parti. Une démission qui prend effet le 08 novembre en cas de silence du président du parti.
La séparation entre Jacques Bougha Hagbe et le MCNC s’inscrit dans la suite de la rupture de collaboration entre d’autres candidats à l’élection qui ont emprunté des partis politiques pour faire valider leurs candidatures. Me Akere Muna et le parti Univers ont terminé le processus électoral dans la rupture. De même, Samuel Iyodi Hiram et le FDC ont signé leur divorce au lendemain du scrutin. Les désaccords sont aussi nés entre le Parti de l’alliance libérale et son candidat Ateki Seta Caxton un jour après le scrutin en raison de la position prise par le candidat en faveur d’un autre candidat à l’élection au vu des premières tendances.
