Le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji en visite de travail dans le Septentrion en a fait l’annonce le 10 novembre, veille de l’expiration de l’ultimatum de l’opposant Issa Tchiroma Bakary.
Le ministre de l’Administration territoriale a annoncé le 10 novembre, la libération de 70 enfants âgés de 12 à 16 ans arrêtés dans le cadre des manifestations post-électorales dans la région de l’Adamaoua. Des mineurs ont recouvré la liberté sous caution de leurs parents. Avant, ils auraient confié aux autorités qu’ils ont été drogués au Tramadol et au whisky avant d’être embarqués dans les manifestations. Interpellés parmi les 135 personnes au total dans la région au cours des manifestations, ils sont désormais libres. Tandis que les autres restent en détention et seront poursuivies devant les juridictions selon la procédure qui suit son cours, a indiqué le ministre lors de sa visite de travail à Ngaoundéré.
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Une visite qu’il effectue quelques jours après la prestation de serment du président Paul Biya déclaré élu au scrutin du 12 octobre 2025. Le ministre a tenu une réunion d’évaluation sécuritaire en présence du gouverneur, des cinq préfets de la région de l’Adamaoua et des autorités sécuritaires. Le patron de la territoriale a constaté que la région a recouvré la paix. Les activités y ont repris. En mission de paix, Paul Atanga Nji a remis une copie du discours d’investiture du chef de l’État aux chefs traditionnels, aux chefs de communautés, aux autorités religieuses et aux élites. Un discours qu’il décrit comme étant la « feuille de route nationale », « un discours d’apaisement ». Sa visite s’inscrit aussi dans un contexte où les « ennemis de la nation et certains hommes politiques irresponsables ont distillé beaucoup de mensonges et de manipulations ». Le ministre a voulu les balayer afin de rétablir les faits.
Après l’étape de Ngaoundéré, Paul Atanga Nji s’est rendu à Maroua, capitale régionale de l’Extrême-Nord, où il a présidé une autre réunion d’évaluation et d’apaisement. Le gouverneur de la région, Midjiyawa Bakari déclare que 300 jeunes âgés de 12 à 17 ans et sous l’emprise de la drogue ont été interpellés lors des manifestations post-électorales. Le sort qui leur est réservé n’est pas encore connu.
Toutes ces réunions se tiennent la veille de l’expiration de l’ultimatum que l’opposant Issa Tchiroma Bakary a donné au régime de Paul Biya de libérer sans condition toutes les personnes détenues. Ce mardi marque le dernier délai accordé par le candidat classé deuxième à l’élection présidentielle. Faute de quoi, le peuple va se mettre en position de légitime défense, a-t-il déclaré dimanche dernier.
