Le chiffre rappelé ce 25 novembre 2025 montre la gravité de la situation relative aux violences faites aux femmes et la nécessité de poursuivre le combat contre ces violences.
Le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, marque le début de la campagne internationale 16 jours d’activisme contre la violence fondée sur le genre. L’ONU a placé la campagne 2025 sur le thème « TOUS UNiS pour mettre fin à la violence numérique contre les femmes et les filles ». Selon ONU Femmes, la violence à l’égard des femmes et des filles touche une femme sur trois et constitue une urgence mondiale en matière des droits humains qui doit cesser.
Au Cameroun, au moins 66 femmes ont déjà été tuées depuis le début de l’année 2025. Les chiffres relayés par Griote, une plateforme engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes insiste pour marteler que les 66 décès sont survenus au cours de 309 jours. Ils sont le signe que le combat doit se poursuivre, même s’il existe une légère diminution des cas de femmes tués par rapport à l’année 2024. En date du 13 décembre 2024, le décompte des cas signalés de femmes tuées marquait 69 féminicides au Cameroun. La situation préoccupait alors au même titre qu’en 2023 où les acteurs de la lutte ont enregistré 237 cas de violences faites aux femmes.
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Au pays, pour forcer la maîtrise de la situation, plusieurs activités sont organisées dans le cadre de la campagne 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre. En dehors des dénonciations, des campagnes de sensibilisation se font aussi bien en ligne qu’à travers des conférences et tables-rondes. Des personnalités influentes prennent la parole pour dénoncer et contribuer à leur manière à arrêter la saignée. Cette année, à titre illustratif, Nourane Foster, parlementaire et femme d’affaires, insiste sur la violence verbale, celle faite à travers des mots, le ton, le regard, le silence, « ces coups invisibles qui ne laissent pas de bleus sur la peau, mais qui laissent des cicatrices bien plus profondes dans le cœur et dans l’esprit ».
La campagne qui s’ouvre ce 25 novembre se referme le 10 décembre, journée mondiale des droits de l’homme.
