Le président national du Front pour le salut national du Cameroun donne un autre ultimatum au régime dont le président qu’il conteste entame un nouveau mandat à la tête de l’Etat.
Issa Tchiroma Bakary, le candidat autoproclamé vainqueur de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 a fait une nouvelle sortie le dimanche 09 novembre 2025 trois jours après l’investiture du président Paul Biya. Dans sa vidéo, l’homme politique demande au régime de cesser la pratique du « gangstérisme d’Etat » et du « terrorisme d’Etat » à l’encontre des populations. Lequel régime qui procède par « des purges politiques, purges de faciès, purge dans toutes les régions », et qui selon Issa Tchiroma, ne bénéficie pas de la légitimité populaire.
L’opposant qui continue de revendiquer sa victoire et de prendre la parole en qualité de « président élu », donne 48 heures au régime de « libérer sans conditions » des Camerounais arrêtés, incarcérés, persécutés. Il fait référence à ceux qui se trouvent dans des prisons du Cameroun de manière générale. « Faute de quoi le peuple camerounais se trouvera en position de légitime défense », menace-t-il. Lui qui serait parmi les politiciens irresponsables dénoncés par le président Paul Biya dans son discours d’investiture entend mener des opérations pour libérer ses soutiens placés en détention.
LA SUITE APRÈS LA PUBLICITÉ
Il reste 24 heures pour voir la suite s’opérer dans un contexte où le régime a pris les mesures pour faire respecter la parole du chef de l’Etat selon laquelle « L’ordre règnera ». Un ordre subtil donné par l’homme du 06 novembre, qui marque à compter de la prestation de serment d’il y a quatre jours, un nouveau tournant dans le maintien et le rétablissement de l’ordre en territoire camerounais. Toute chose que Issa Tchiroma Bakary tente de remettre en cause en lançant davantage que « Paul Biya n’a jamais été élu ». Et que ce dernier a commis un « sacrilège », une « profanation » en jurant la main sur la Bible lors de « sa soi-disant prestation de serment », alors que le monde entier sait qu’il n’a jamais été élu.
Au moment où le régime a pris l’engagement solennel de conduire le mandat dans le respect de la Constitution, il est de la responsabilité de chef de l’Etat d’assurer l’ordre public. Après le délai fixé par l’opposant en exil, il est à se demander ce qu’il se passera. A l’observation, comme après le scrutin de 2018, le régime va déférer des personnes arrêtées devant les juridictions pour être jugées. Ce qui n’ouvre la voie à aucune chance de libération dans les prochaines 24 heures. Le « choc », si tel est qu’il pourra s’en suivre, s’annonce ainsi inévitable.
